D'un côté, on a un Bayern Munich qui a tout perdu sur la scène nationale et qui n'a plus que la Ligue des champions pour espérer soulever un trophée cette saison, de l'autre, on a un Arsenal qui a envie de marquer une nouvelle grande page de son histoire en ralliant les demi-finales de la compétition pour la première fois depuis 2009.
À l'époque, les Gunners entraînés par Arsène Wenger étaient parvenus à éliminer Villarreal en 1/4 de finale, puis avaient dû rendre les armes face au Manchester United de Cristiano Ronaldo.
Quant aux hommes de Thomas Tuchel, ils restent sur trois échecs à ce stade de la compétition et auront donc à cœur de performer devant leur public.
Nouveau tour de magie de Tuchel ?
Au regard du contexte, le sacre de Chelsea en 2021 réapparaît dans les esprits de chacun, puisque c'était Thomas Tuchel qui avait ramené la seconde étoile aux Blues. L'entraîneur allemand n'a pas le vent en poupe depuis, mais ses compétences de technicien laissent à penser qu'il pourrait ramener le Bayern Munich au sommet d'ici les prochaines semaines.
Évidemment, il reste énormément de chemin et voir les Bavarois triompher à Wembley le 1ᵉʳ juin est actuellement plutôt improbable. Néanmoins, s'ils se qualifient ce mercredi soir pour les demi-finales, de nombreux observateurs pourraient y croire… Et, c'est normal au regard de l'effectif du Rekordmeister.
"Nous allons avoir besoin, à nouveau, de tout. Le même dévouement et la même passion, et le même effort en tant qu'équipe. Et dans le même temps, on va devoir avoir la même discipline tactique qu'au match aller. Probablement qu'il nous en faudra encore un peu plus", a déclaré l'entraîneur munichois en conférence de presse d'avant-match.
Malgré les quelques absents importants (Kingsley Coman, Alphonso Davies, Serge Gnabry), la formation de Tuchel est dans la position du favori. Une victoire par un petit but d'écart suffit pour passer.
Ces rencontres-là, le FCB les connaît bien et possède une expérience inestimable à ce niveau. Si les tauliers Joshua Kimmich, Manuel Neuer, Thomas Müller, Jamal Musiala ou encore Harry Kane se trouvent dans un grand soir, la qualification pourrait s'avérer plus facile.
Désormais, c'est à ces hommes de prendre leur destin en main, car ce match représente le dernier enjeu de leur saison…
Arsenal peut marquer son histoire
Lors de son dernier quart de finale, il y a 14 ans, Arsenal avait également fait match nul 2-2 à domicile avant de concéder un revers cinglant 4-1. C'était au Camp Nou, alors que le FC Barcelone emmené par Lionel Messi était au sommet. De plus, il s'avère que c'est arrivé plusieurs fois que les Gunners bouclent la manche aller à domicile sur un score de parité, avant donc de se rendre chez l'adversaire avec l'obligation d'un résultat.
Sans remonter encore plus loin, lors de la campagne de C1 2007-2008, le club londonien avait fait 0-0 à l'Emirates face au Milan en 8ᵉ, avant de s'imposer 2-0 à San Siro. Au tour suivant, scénario presque similaire en concédant le 1-1 à la maison face à Liverpool, avant d'être éliminé 4-2 à Anfield. Bref, tout ça paraît lointain et c'est normal, les Gunners ont bien changé depuis, mais ils peuvent prendre leur revanche. D'autant que les Bavarois les ont éliminés trois fois durant la dernière décennie (2013, 2014 et 2017).
Cette équipe entraînée par Mikel Arteta est jeune et inexpérimenté et elle est surtout en train de vivre sa première grande épopée sur la plus belle des scènes européennes. Il n'est jamais évident de négocier ce genre de confrontation, malgré le fait que le Bayern ne traverse pas une bonne période.
L'objectif est simple : jeter toutes ses forces dans la bataille pour espérer rejoindre le dernier carré et défier le vainqueur de Manchester City - Real Madrid. Au regard de ce qu'a établi Arteta jusqu'ici, il y a de fortes chances à parier pour qu'Arsenal tente de prendre les choses à son compte en souhaitant dicter le rythme de la rencontre.
Et, les Gunners en sont capables. Ils peuvent prendre l'ascendant sur leur adversaire en imposant un bloc haut et mettre beaucoup de pression avec et sans ballon. Le reste se fera dans les têtes, car techniquement, ils ont le niveau pour rivaliser, ils l'ont prouvé en Premier League.
