"J’ai senti après Lorient qu’il y avait eu une grosse mobilisation générale du groupe. On a un match très important, on se rapproche de la fin du championnat. Il ne faut pas compter sur Lens et c’est à nous d’être performant et faire un bon match à Auxerre. Je sais que ce sera un match difficile étant donné qu'ils sont invaincus à domicile sur les sept derniers matches", a lancé Christophe Galtier vendredi en conférence de presse.
Avec la fin du championnat qui approche à grand pas, le PSG a l'occasion ce dimanche de continuer sa dynamique de victoires après ses succès à Troyes (3-1) et contre Ajaccio (5-0). La victoire rapprocherait un peu plus les Parisiens du sacre en Ligue 1, dans le cas où Lens sort vainqueur de sa rencontre en Bretagne contre Lorient. Cependant, ce titre n'améliorera en rien l'image donnée lors de cette saison 2022-2023.
Avec des échecs dans des "grands matches" de Ligue 1, un nombre de buts encaissés (35) le plus élevé depuis la saison 2011-2012 (37) et un pourcentage de défaites sur une année civile jamais vu au XXIe siècle, les Parisiens sont tout sauf d'humeur festive. Le titre est certes "méritant et difficile à obtenir" - comme le rabâche depuis plusieurs semaines Christophe Galtier -, mais lorsque l'on sait s'appelle le PSG, la norme est de rouler sur le championnat français. Mais les millions - voir milliards - jetés sur le marché depuis des années n'achètent pas la motivation et l'envie.
À Paris, le jeu n'y est plus depuis plusieurs mois et l'intensité, tant réclamée sous d'autres entraîneurs, et qui devaient revenir avec le duo Campos-Galtier, est aux abonnés absents. Pas besoin de chercher bien loin, il suffit de voir le comportement des joueurs sur les buts lorientais au Parc pour comprendre. Car oui, le problème, c'est que cela n'a pas été un épiphénomène, mais bien une maladie chronique. Alors l'argument est que la Coupe du monde a déréglé la saison - et cela peut être entendable -, mais, encore une fois, lorsqu'on s'appelle le Paris Saint-Germain, perdre à domicile contre les Merlus, Lyon ou Rennes est inacceptable.
Paris va à Auxerre pour ramener les trois points, ce qui signifierait que la semaine prochaine, face à Strasbourg, ce dernier jouerait une finale pour être champion. Si Lens perd des points à Lorient, les Parisiens peuvent être sacrés dès ce dimanche soir.
"En jouant le dernier match de la journée dimanche soir, automatiquement, on va connaitre le résultat des uns et des autres. Nous sommes sur une belle dynamique notamment à l’extérieur, mais attention à Auxerre qui va jouer pour obtenir le maintien. À nous de faire en sorte d’avoir la main mise sur le match", a-t-il ajouté.
L'avenir semble peu radieux
Une fois le 11e titre acquis, Paris devra se tourner vers le prochain mercato qui approche une nouvelle fois farfelu. Messi partira ou ne partira pas ? Réussiront-ils à se débarrasser de Neymar, sachant son salaire et ses années de contrat ? Verratti qui obtient un bon de sortie pour le prochain mercato, mais à quel prix ? Quid des joueurs qui ont déçu cette saison comme Soler, Ruiz, Renato ou encore Ekitike, tout comme les retours de prêt… En bref, l'avenir s'annonce compliqué et peu radieux au PSG.
À cela s'ajoute la prolongation de contrat de Marquinhos (29 ans) pour quatre années supplémentaires et la future prolongation de Sergio Ramos (37 ans) pour une ou deux saisons de plus. Des décisions qui ont fait jacter les supporters parisiens et qui posent les questions suivantes : existe-t-il un projet sportif au Paris Saint-Germain et si oui, lequel est-il ? L'exemple parfait pour comprendre ce schmilblick interne est le cas Leo Messi.
Son voyage en Arabie saoudite a permis à Nasser Al-Khelaïfi et Luis Campos de serrer la vis et de lui taper sur les doigts, chose que ces derniers attendaient depuis plusieurs semaines. Selon les informations récoltées par Flashscore France, les deux têtes pensantes, en opposition depuis l'arrivée du Portugais à Paris, se sont alors retrouvés avec le cas de l'Argentin. Tous deux veulent que ce dernier quitte le club à la fin de son contrat (juin 2023), mais il y a un hic : le cheikh Al Thani. À Doha, la volonté de voir Messi partir n'est pas si clair, tandis que l'Argentin s'est empressé de s'excuser en vidéo quelques heures après son "erreur". Lui aimerait retourner au Barça, mais la situation économique du club blaugrana entraverait son retour… alors que l'Arabie saoudite fait également le forcing.
En résumé, le sac de nœuds dans lequel se trouve le PSG entrevoit un été mouvementé... ou non.
