L'énigme Ousmane Dembélé: louable dans le premier geste, imparfait à la finition

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L'énigme Ousmane Dembélé: louable dans le premier geste, imparfait à la finition
Dembélé lors du match face à Montpellier.
Dembélé lors du match face à Montpellier.FRANCK FIFE/AFP
Arrivé le 12 août dernier, l'international français n'a toujours pas marqué sous les couleurs du Paris Saint-Germain. Une disette qui peut éclipser les belles choses qu'il apporte à l'équipe.

Depuis qu'il porte le maillot du PSG, le moteur d'Ousmane Dembélé fonctionne en demi-teinte. Peut-être manque-t-il l'un des trois éléments - le carburant, l'air ou l'huile –, pour que l'ensemble de son mécanisme soit totalement lubrifié. 

Louable dans le premier geste, parfois même grandiose, le Français peine à trouver la formule exacte pour se montrer clinique face au but. Cette imperfection à la finition, l'ancien du Barça sait la masquer par des actions de grande classe comme sa passe décisive à Zaïre-Emery contre Montpellier

Mais voilà, pour celui qui doit être la deuxième force offensive de ce Paris Saint-Germain, derrière Kylian Mbappé, ça reste trop peu. "Il n'y a pas que les buts qui comptent", a-t-il affirmé lundi, dans une interview exclusive à L'Équipe. Certes. Mais quand un joueur de sa trempe n'a toujours pas marqué le moindre but en novembre, il y a de quoi se poser des questions. 

Dans la même lignée qu'au Barça ?

Assurant que "ces deux meilleures années" en Espagne étaient avec Xavi qui lui avait "fait confiance", Ousmane Dembélé n'avait pas connu que des jours heureux au FC Barcelone. Entre ses blessures (15 au total) et des statistiques bien trop maigres pour un joueur avec son potentiel, celui qui avait signé à l'époque pour 135 millions d'euros en provenance du Borussia Dortmund n'avait pas démontré être un joueur transcendantal. 

D'ailleurs, paradoxalement à ses déclarations, lors de la saison 2021-2022, où l'entraîneur espagnol a signé en tant qu'entraîneur le 6 novembre 2021, le Français n'avait marqué que deux buts toutes compétitions confondues. Après cinq années passées en Catalogne, Dembélé inscrira 40 buts et délivrera 43 passes décisives en "seulement" 185 matches. Qu'aurait-il pu donner avec moins de blessures ? 

En bref, la machine ne semble pas être totalement lancée depuis son arrivée au PSG, certes. Mais, malgré tout, l'attaquant de 26 ans paraît être dans la lignée de ce qu'il avait proposé en Espagne. Alors qu'attendre d'Ousmane Dembélé, lui qui est arrivé en août dernier avec le statut de lieutenant de Kylian Mbappé et de celui qui allait devoir porter aussi l'attaque du club de la capitale ? 

Le joueur admet volontiers que ses débuts ont été "moyens" et qu'il allait "donner un peu plus" et que ça allait "venir, parce que c'est un nouveau club". Une question de temps et d'adaptation, donc, pendant que d'autres, comme Kang-in Lee, sont déjà sur un petit nuage. Et pourtant, il y a du mieux dans le football du Français depuis quelque temps, dont certains élans de lucidité notable à certains matches. On pense forcément à sa belle performance contre Marseille en L1, mais aussi à sa talonnade pour Zaïre-Emery vendredi dernier contre Montpellier.

Concernant la finition, Dembélé "ne s'agace pas" et pense qu'il va "progresser dans ce secteur" : "Je dors très bien la nuit, j'ai toujours confiance en moi. Même si je rate quelque chose, je vais le retenter. Comme je l'ai dit, il n'y a pas que le but qui compte. Mais je vais travailler là-dessus". Le message est clair. 

La concurrence tape à la porte 

"Je ne juge pas mes performances sur un but marqué. Tu peux marquer un but et être mauvais dans le match. Tu peux ne pas marquer et être très bon. Mais, en 2023, ce sont les statistiques qui comptent", a-t-il rétorqué aux confrères de L'Équipe

Même si la finalisation n'est pas au rendez-vous, Ousmane Dembélé va tout de même devoir continuer à élever son niveau de jeu, notamment à la création – là où il se démarque grandement. Il y a eu du très bon contre l'équipe de Der Zakarian le week-end dernier, du moins bon contre le Milan mardi – même s'il a créé quatre occasions, dont deux tirs cadrés et un autre qui a terminé sur la barre de Mike Maignan

Pour le reste, c'est 60 % de dribbles réussis (3/5), 25 % de centres réussis (2/8), 33 % de passes longues réussies (1/3) pour 61 touchers et cinq passes dans le dernier tiers… C'est là que le joueur formé au Stade Rennais doit se focaliser et être bien meilleur.

"Luis Enrique me demande de coller la ligne. Souvent pour laisser Achraf (Hakimi) rentrer dans l'axe. Il veut que je provoque, que je crée des occasions, que je sois dangereux à chaque ballon. Il veut aussi que je fasse des passes décisives."

Telles sont les consignes données à son joueur et les demandes faites. Car attention, la concurrence tape à la porte. Particulièrement son coéquipier sud-Coréen, qui n'a disputé que cinq rencontres, mais qui a déjà énormément montré. Ou encore Bradley Barcola, jeune joueur prometteur de 21 ans, rempli de talent. Au Paris Saint-Germain, les places dans le onze titulaire sont chères. 

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