Son armada offensive peut-elle suffire au Nigéria pour aller au bout de cette CAN 2024 ?

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Son armada offensive peut-elle suffire au Nigéria pour aller au bout de cette CAN 2024 ?

Osimhen en septembre lors d'un entraînement avec les Super Eagles.
Osimhen en septembre lors d'un entraînement avec les Super Eagles.Profimedia
Victor Osimhen, Terem Moffi, Samuel Chukwueze, Ademola Lookman ou encore Kelechi Iheanacho, la force de frappe du Nigéria est plutôt impressionnante. Mais est-ce que ces joueurs vont-ils permettre, à eux seuls, de soulever une nouvelle Coupe d'Afrique des nations ?

Huitième de finaliste il y a deux ans, le Nigéria va vouloir faire mieux cette année en Côte d'Ivoire pour cette CAN 2023. Pour retrouver la trace d'un sacre, il faut remonter à 2013 lorsque l'ancien lillois Vincent Enyeama avait soulevé le trophée avec ses coéquipiers. 

Ahmed Musa, 31 ans, était déjà là et a été rappelé par le sélectionneur portugais José Peseiro. Recordman de sélections avec sa sélection, l'attaquant polyvalent de Sivasspor va jouer le rôle de grand-frère expérimenté pour ses jeunes compères d'attaque. Les promesses et les attentes sont nécessairement importantes lorsqu'on dispose d'un tel vivier offensif. À noter que Peseiro a décidé, dans un premier temps, de se passer du Niçois Terem Moffi avant de l'appeler afin de compenser l'absence de Victor Boniface, blessé.

Quoi qu'il en soit, le Nigeria va tenter d'aller au bout et de faire mieux qu'en 2019, lorsqu'il avait échoué à la 3ᵉ place, éliminé par le coup-franc légendaire de Riyad Mahrez au bout du temps additionnel.

L'état de forme

Invaincus depuis mars 2023, les Super Eagles arrivent relativement confiants en Côte d'Ivoire. Néanmoins, ils restent sur trois matches nuls sur les quatre dernières rencontres. Un bilan forcément regrettable lorsqu'on voit les sélections affrontées : le Lesotho (1-1) et le Zimbabwe (1-1). D'autant que cela constitue les deux premières journées des qualifications pour la prochaine Coupe du monde. La campagne pour 2026 reprendra en juin et le plus important est évidemment de performer durant ce mois de janvier.

Dans le jeu, c'est encore trop irrégulier, mais les éléments offensifs ont fait la différence lorsqu'ils étaient sur la pelouse. Cela s'est vu face à l'Arabie saoudite (2-2), quand il a fallu répondre présent. Osimhen ou encore Chukwueze vont devoir être décisifs dès la phase de groupes pour mettre la machine sur les rails le plus vite possible.

La liste

Paul Onuachu (Midtjylland) a été appelé pour remplacer Umar Sadiq. Néanmoins, plus bas sur le terrain, Kevin Akpoguma (Hoffenheim) et Jordan Torunarigha (La Gantoise), n'ont pas été sélectionnés.

Par ailleurs, le forfait de Wilfried Ndidi a été un autre coup dur pour la sélection nigériane, qui va donc faire sans certains joueurs importants.

Le joueur à suivre

Qu'il est difficile de faire un choix ! Toutefois, il paraît davantage intéressant de mettre la lumière sur un joueur qui n'est pas connu mondialement : Ademola Lookman. Très technique et très bon dribbleur, le natif de Londres est progressivement en train d'atteindre sa maturité footballistique, alors qu'il a fêté ses 26 ans en octobre. Initialement ailier, il a migré vers un rôle axial sous Gian Piero Gasperini, son entraîneur à l'Atalanta Bergame depuis qu'il y est arrivé en août 2022.

Il possède donc des qualités physiques naturelles bien au-dessus de la moyenne. Vitesse, accélération, agilité, endurance, Lookman entre parfaitement dans l'animation de jeu totale réclamée par Gasperini. Et, il lui rend bien. En Serie A cette saison, le Nigérian a marqué 7 buts et délivré 3 passes décisives en 18 matches. Pas incroyable, direz-vous, mais le n°11 de la Dea est particulièrement clutch. C'est-à-dire, qu'il permet souvent à son équipe d'empocher des points. 

C'était déjà le cas en 2022-2023, puisqu'il a inscrit 13 buts et délivré 6 passes décisives en 31 journées. Un total plutôt bon pour un joueur qui n'avait quasiment joué dans l'axe, en tant que second attaquant. Avec les Super Eagles, il pourrait bien être la révélation, mais il joue sur les ailes sous les ordres de Peseiro. A lui donc de se sublimer.

Le groupe

Tombé dans le groupe A, celui du pays hôte, le Nigéria va avoir un gros morceau à gérer dès la 2ᵉ journée (le 18 janvier). Prévu au stade Olympique Alassane Ouattara (à Abidjan), le Côte d'Ivoire - Nigéria risque de peser son poids. À noter que les deux sélections ne se sont plus rencontrées depuis 2016 - un match amical remporté par les Super Eagles -, et en match officiel depuis février 2013 - lors d'un quart de finale de Coupe d'Afrique des nations. Et, si l'on va plus loin, il faut remonter à la CAN 2008 pour trouver un affrontement en phase de poules.

Les deux autres rencontres du groupe devraient être plus faciles à aborder, puisque les hommes de Peseiro vont jouer la Guinée-Équatoriale le 14 janvier à Abdijan et la Guinée-Bissau le 22, à Abidjan également, mais au stade Félix Houphouët-Boigny.

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