Historiquement, les clubs allemands ne réussissent pas forcément au Napoli. Sur 22 matches, ce dernier n'a gagné sept fois, pour six matchs nuls et neuf défaites, un ratio négatif qui n'est qu'indicatif, car le contexte actuel prime.

En phase à élimination directe, le bilan est plus que correct avec cinq qualifications sur neuf. Mais la dernière confrontation face à des Allemands remontent à la saison 2017-2018 avec une élimination face au RB Leipzig en 1/16e de finale de Ligue Europa (3-3, buts à l'extérieur). 

Enfin, pour évoquer un dernier mauvais souvenir, il faut savoir que l'Eintracht Francfort et le Napoli se sont déjà croisés, c'était en 1/8e de finale de C3, durant l'hiver 1994. Le club allemand l'avait emporté 2-0 au cumulé.

Un collectif inexpérimenté...

Hormis Piotr Zielinski qui compte 54 rencontres européennes à son actif depuis son arrivée à Naples en 2016, le collectif de Luciano Spalletti n'a pas l'expérience des grandes échéances de Ligue des champions. Parvenir en 1/8e de finale est déjà un superbe accomplissement, mais la compétition est tout autre à partir de ce stade-là.

Cette étape, il n'est pas encore certain que ce Napoli puisse y arriver. Oui, le talent est présent, l'envie aussi, la volonté également, mais ce n'est pas sûr que cela suffise. Sur le papier ainsi que dans la dynamique du moment, les Italiens semblent arriver avec une longueur d'avance sur leurs adversaires allemands et se qualifier pour les quarts de finale serait déjà une très belle réussite.

Tout simplement, parce que Naples n'a jamais passé les 1/8e de C1. On se souvient des confrontations face à Chelsea, le Real Madrid et le FC Barcelone, à chaque fois, le club italien a été éliminé. Malgré son jeune collectif en 2023, celui-ci peut parvenir à briser son plafond de verre, mais c'est loin d'être fait. 

... mais qui se trouve dans la forme de sa vie !

En tête de Serie A, le Napoli fait plus qu'un simple total de points conséquent, le club italien est aussi très convaincant dans le jeu. Offensivement, le collectif de Spalletti est alléchant et propose un beau spectacle week-end après week-end.

Avant la Coupe du monde, durant la phase de poules de la Ligue des champions, les Napolitains ont créé la sensation en mettant plusieurs gifles, dont notamment l'Ajax et Liverpool. Ils ont d'ailleurs battu des records en la matière. 4-1 à domicile face aux Reds, puis 6-1 à la Johan Cruyff Arena, le Napoli a logiquement attiré l'œil de l'Europe entier, puis a généré de l'attente.

Surtout que le temps a passé et l'équipe est toujours aussi impressionnante. Elle arrive à enchaîner semaine après semaine et ce 1/8e de finale face à Francfort est un beau premier révélateur afin de savoir si ce Napoli est capable d'aller encore plus loin. Il serait facile de prédire un sort formidable à cette équipe tant elle paraît solide. Mais ces dernières années, certaines équipes ont été surpris en 1/8e ou en 1/4 malgré une forme étincelante...

Les deux ovnis Khvicha et Victor

Depuis le début de saison, les deux sont intenables. Aussi bien statistiquement que dans le jeu et c'est exceptionnel, car les deux nous offrent un sacré spectacle chaque week-end. Encore face à Sassuolo, Khvicha Kvaratskhelia a marqué un but sublime, comme il sait si bien le faire depuis son arrivée au Napoli.

10 buts & 11 passes décisives en 19 matches de Serie A, le Géorgien a déjà réalisé une performance incroyable alors qu'il était inconnu du grand public, il y a encore six mois. Surtout, réussir un double-double dès sa première saison au haut-niveau est de l'ordre de l'incroyable. À titre de comparaison, Leao l'a fait après trois saisons.

Concernant son coéquipier Osimhen, ses standards sont franchement impressionnantes. Avec 18 buts & 4 passes décisives en 19 rencontres de championnat, le Nigérian semble inarrêtable devant le but. Il donne l'impression d'être un tueur lorsqu'il a une occasion, une impression nécessaire pour le considérer indubitablement comme l'un des meilleurs n°9 du monde actuellement.

Reste à savoir si ces deux joueurs vont maintenir leur niveau de jeu stratosphérique au moment le plus crucial de leur carrière et cela commence par un déplacement à la Deutsche Bank Arena ce mardi soir.