En 2029, on skiera dans le désert et on fera de la voile sur de la terre

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En 2029, on skiera dans le désert et on fera de la voile sur de la terre
En 2029, on skiera dans le désert et on fera de la voile sur de la terre
En 2029, on skiera dans le désert et on fera de la voile sur de la terreProfimedia
L'Arabie saoudite, connue pour son climat aride, organisera les Jeux asiatiques d'hiver dans le désert de Neom en 2029. Des infrastructures, ainsi qu'une mégapole, devraient être construites afin de permettre la tenue de l'événement.

La décision, tombée ce mardi, semble sortie tout droit d'un film de science-fiction : les Jeux asiatiques d'hiver 2029 se dérouleront dans le désert de Neom, en Arabie Saoudite. Actuellement utilisé pour accueillir les courses du Dakar, sur du sable brûlant, le site verra se construire des infrastructures et une mégapole pour "créer une atmosphère hivernale". Sans rire.

Des chalets, un lac 100% artificiel, des pistes de ski agrémentées toute l'année, même quand la météo ne le permet pas : la montagne comme si vous étiez, dans un endroit qui ne figure même pas sur la liste des 47 pays du monde où il est possible de faire du ski. Une drôle de résidence secondaire pour le village du Père Noël, un petit paradis sans se soucier des conséquences sur l'environnement et les droits humains. 

Les fiascos climatiques qu'ont été les JO de Sotchi en 2014 et ceux de Pékin en 2021 n'ont apparemment pas servi d'exemples. A l'heure où le monde entier pointe du doigt l'organisation de la Coupe du monde au Qatar, ou que des grandes figures du monde du sport comme Serena Williams s'engagent pour la planète, des villages entiers sont donc érigés ex nihilo pour des épreuves alpines et nordiques.

De la fausse neige en Chine, des chantiers de construction interminables dans le Golfe : l’Association des comités nationaux olympiques asiatiques (OCA) ne fixe aucune limite. Sûre de son choix à "l'unanimité", elle considère qu'il y aura assez de montagnes et de sommets dans la station de Trojena - encore à l'état de prototype (1 500 à 2 600 m) - pour rendre possibles ces Jeux.

Dans le désert de Neom, il peut faire froid, certes...mais il n'y a pas de précipitations, et donc, pas de neige. Un problème de taille pour organiser des épreuves de sports d'hiver. Sans mentionner l'essentiel : les sports d'hiver sont - théoriquement - des disciplines pratiquées dans des régions du monde à l'altitude non factice. Un détail probablement oublié volontairement par les organisateurs qui assurent que la combinaison entre désert et sports d'hiver n'est pas antinomique.

Et si les sceptiques ont des doutes, ils peuvent se référer à "Ski Dubaï", station "indoor" de ski aux Emirats Arabes Unis. 

Pour sûr, l'exotisme serait de taille. Skier sur du sable, dévaler des gouffres créés naturellement à cause de l'érosion des sols et de l'aridité de la région, ça c'est de l'innovation ! Les skieurs, snowboarders, patineurs, ou encore bobsleighers seront probablement ravis d'évoluer sous de telles conditions. Un nouveau challenge à relever dans une carrière et de nouveaux titres de "slalom entre les dunes" à gagner. Finalement, tout le monde y trouverait son compte.

Avant Pékin, les organisateurs avançaient que les Jeux olympiques favoriseraient une inscription de licenciés chinois dans des sports d'hiver. Pour l'Arabie Saoudite, on prétend que ce changement futuriste nous fera basculer dans une nouvelle ère écotouristique. Reste à savoir si "éco" correspond à économie ou écologie. A ce rythme, en 2035, on organisera des compétitions sur la Lune, officiellement dans le but de vivre une expérience inédite, officieusement parce qu'il sera devenu impossible de pratiquer la moindre activité sur une planète malade.

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