Après la pénible et difficile ascension de l'Angliru, la 18ᵉ étape du Tour d'Espagne s'est déroulée ce jeudi. Il s'agissait d'une course avec une double ascension vers le col de Cruz de Linares, 24 heures seulement après avoir abordé l'une des sections les plus difficiles du parcours. La journée de jeudi s'est achevée à 845 mètres d'altitude. Le nouveau circuit et la fatigue accumulée, outre l'exigence incontestable, ont été les principaux facteurs à prendre en compte.

Evenepoel, un vainqueur assuré

Si la course est globalement calme, les premières attaques surviennent assez tôt. Un groupe de 14 coureurs (Remco Evenepoel, Egan Bernal, Damiano Caruso, Julien Bernard, Lewis Askey, Lorenzo Germani, Nico Denz, Jarrad Drizners, Andreas Kron, Andrea Piccolo, Imanol Erviti, Max Poole, Hugo Hofstetter et Paul Ourseli) s'est détaché du reste et a creusé l'écart. Ils sont passés à dix minutes à 100 kilomètres de l'arrivée.

Pendant que Hofstetter s'essoufflait, Evenepoel menait le groupe d'échappés dans l'Alto de las Estacas et à San Lorenzo, ce qui lui assurait mathématiquement sa présence sur le podium à Madrid dans le cadre du classement de la montagne. Germani, quant à lui, s'est détaché et a rejoint le groupe. Les trois leader actuels du classement général, en dehors de ce club restreint, sont loin derrière dans ce qui peut être interprété comme une stratégie commune de la Jumbo.

L'attaque d'un champion

L'Alto de Tenebredo, avec tout son dénivelé accumulé, confirme le champion de l'année dernière et Caruso comme deux des mieux placés, alors qu'il reste encore une soixantaine de kilomètres à parcourir. L'équipe de tête était alors composée de huit coureurs, un nombre qui a été réduit à six quelques instants plus tard. De longues pentes avec des pourcentages à deux chiffres s'annoncent, souvent sans soleil.

Il ne reste plus que trois hommes : Evenepoel, Poole et Caruso. Le troisième, avec plus d'une décennie d'avance sur ses rivaux, a été distancé par l'attaque directe de Remco – à moins de 30 km de l'arrivée –, et a refait surface pour finalement décrocher la 2ᵉ place de l'étape. Rien ni personne n'a pu arrêter le coureur de la Soudal Quick-Step, qui a affronté seul la dernière ligne droite et a ainsi remporté un triomphe prestigieux après s'être également illustré sur la 9ᵉ.