Tony Parker ira au Hall of Fame : quelle place parmi les meilleurs meneurs de l'histoire ?

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Tony Parker ira au Hall of Fame : quelle place parmi les meilleurs meneurs de l'histoire ?
Tony Parker sera récompensé de son immense carrière.
Tony Parker sera récompensé de son immense carrière.
AFP
Sans surprise, il a été révélé cette nuit que Tony Parker va intégrer prochainement le Hall of Fame de la NBA. Il deviendra le premier Français à connaître cet honneur, mais si cette nomination est incontestable, fait-il pour autant partie de l'élite à son poste ?

Sans surprise, le toujours très bien informé Adrian Wojnarowski, insider majeur de la NBA, a révélé que Tony Parker serait intronisé au Hall of Fame le 12 août prochain, dès sa première tentative. L'annonce officielle aura lieu ce weekend, mais c'est on ne peut plus logique. Parmi une promotion très riche avec notamment Dwyane Wade, Dirk Nowitzki Pau Gasol et son entraîneur de toujours Gregg Popovich, le Français ne fera pas tâche. Qu'en est-il de sa place parmi la crème des meneurs ?

La réussite inattendue

Bien sûr, quand on regarde en arrière, c'était tout sauf acquis pour le 28e pick de la draft 2001. Si Pau Gasol par exemple - 3e choix la même année - était annoncé comme un grand joueur en devenir, Tony Parker a sans doute eu la chance de tomber dans une franchise taillée pour sa progression, alors qu'elle jouait déjà les premiers rôles. Comme quoi, c'est possible.

Mais le Français, clairement pas attendu aussi fort, à su faire preuve de résilience et de volonté pour intégrer et bonifier une équipe déjà forte, et articulée autour de l'un des dix meilleurs joueurs de l'histoire, Tim Duncan. Une place gagnée à force de travail, et de la confiance donnée par Popovich et rendue au centuple.

Et le palmarès ne laissait aucun doute sur le fait que TP soit un Hall of Famer, et first ballot qui plus est. 4 titres NBA (2003, 2005, 2007, 2014), le MVP des Finals en 2007, six sélections au All-Star Game, on en passe. Mais il y avait quand même un semblant de doute.

D'abord parce que Parker n'a pas été nommé dans les 75 meilleurs joueurs de l'histoire de la NBA à l'occasion du 75e anniversaire. Et puis, il ne figure pas excessivement haut dans les classements all-time. 19e à la passe, 34e aux matchs joués, en saison régulière, ce n'est pas la panacée.

En playoffs, c'est une autre histoire. 10e marqueur, 6e passeur, 6e aux matchs joués, il est dans le gotha. À l'heure de la toute-puissante statistique, cela pose une carrière. Pourtant, il n'est que trop rarement cité parmi les 10 meilleurs meneurs de l'histoire. À juste titre ?

Sacrée concurrence

Si l'on tente de hiérarchiser les meneurs, une évidence éclate : les 6 premiers sont clairement indiscutables. Magic Johnson, John Stockton, Isiah Thomas, Oscar Robertson, Bob Cousy et bien entendu Stephen Curry. Des légendes du game, de par leur palmarès, leur jeu, leur aura, et bien entendu certains records statistiques. Chacun son opinion sur le sujet, mais on pense ce top 6 - à vous de choisir l'ordre - gravé dans le marbre. 

Reste quatre places dans le top 10, soit la concurrence de Parker. Et parmi cela, du très lourd. Jason Kidd, Steve Nash, Nate Archibald, Gary Payton, Walt Frazier, Maurice Cheeks, et plus près de nous, Russell Westbrook et Chris Paul (liste non exhaustive).

Compliqué d'établir une hiérarchie. Dans cette liste, il n'y a que deux vainqueurs du MVP : Steve Nash d'abord. Ce qui pose la qualité du joueur, puisqu'il l'a été deux fois, en plus d'être top 5 all-time à la passe. Deux gros éléments à verser au dossier. Puis Russell Westbrook. Là encore, le titre MVP 2017 pèse lourd. Tous les ans, des candidats à ce trophée émergent de plus en plus fort, et en prendre un dans l'ère actuelle est une sacrée performance. Même si son prime est sans doute moins long, il est plus impressionnant à titre individuel. Collectivement, c'est une autre histoire.

En terme de palmarès, Tony Parker regarde n'importe qui dans les yeux avec ses 4 bagues et son Finals MVP, et la longévité qui va avec. C'est 15 ans au (très) haut niveau tout de même. Une constance qui devrait être un critère. Mais il est moins une icône que d'autres. 

Gary Payton alias "The Glove", considéré comme le meilleur meneur défensif de l'histoire et l'un des rares à pouvoir freiner Michael Jordan = Réputation.

Chris Paul, alias "Point God". Un surnom qui en jette, qui est justifié par son important QI basket. Troisième passeur de l'histoire. Des awards à la pelle, et lui est dans les 75. Mais pas de MVP, pas de bague, une tâche indélébile ?

Jason Kidd, deuxième passeur de l'histoire, lui a été champion avec les Mavs en 2011, une des bagues les plus marquantes de ces dernières années. Presque 20 ans de carrière et une régularité folle, récompensée par une présence haute dans les rankings all-time. 

Tous ces joueurs sont souvent classés devant Parker pour une raison principale : ils étaient souvent les n°1, les leaders de leur équipe, là où TP avait un Tim Duncan devant lui. 

Une domination récompensée

On peut rétorquer à cet argument que réussir à tenir le rythme d'un Top 10 all-time - et réussir à former avec Duncan et Manu Ginobili le trio le plus victorieux de l'histoire - est un autre accomplissement de qualité. Les trois compères ont été pendant 15 ans la base de l'une des équipes les plus dominantes du XXIe siècle en NBA.

Et on le voit tous les ans, personne ne gagne tout seul. Embiid, Harden, Jokic, tous MVP ou proches de l'être, mais pas encore champions. Kevin Durant a dû s'allier avec les Warriors pour ouvrir son palmarès collectif. N°2 d'une formation au somment pendant près de 15 saisons, c'est un énorme achèvement. 

Le débat palmarès individuel vs palmarès collectif sera un éternel débat en NBA. Ici, ce n'est non pas le second que l'on va prendre en compte - sinon, Robert Horry et ses sept bagues serait classé parmi les meilleurs joueurs de l'histoire, mais plutôt le rapport temps passé au sommet x palmarès. 

Les noms cités plus dans les 6 ont fait partie de dynasties (Magic, Cousy, Curry) ou établis des records inatteignables (Stockton) en plus de bagues dans des équipes mythiques (Robertson, Thomas). Tony Parker a fait partie d'une dynastie, a dominé pendant 80% de son temps en NBA, et son palmarès fait foi de cette domination.

Il n'aura jamais été une menace pour le MVP (5e est son meilleur classement en 2012), mais sans lui, les Spurs n'auraient peut-être jamais été les Spurs. Et son Finals MVP met le clou sur le cercueil. Une bonne fois pour toute, Tony Parker fait partie des 10 meilleurs meneurs de l'histoire de la grande ligue. Et le Hall of Fame en tant que first ballot est tellement mérité pour celui qui aura brisé les barrières pour les Français en NBA. 

Le Top 10 de la rédaction

1 : Magic Johnson

2 : Stephen Curry

3 : John Stockton

4 : Isiah  Thomas

5 : Bob Cousy

6 : Oscar Robertson

7 : Steve Nash

8 : Jason Kidd

9 : Tony Parker

10 : Russell Westbrook

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