Remplacer Adrian Griffin par Doc Rivers ne changera rien à la saison des Milwaukee Bucks

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Remplacer Adrian Griffin par Doc Rivers ne changera rien à la saison des Milwaukee Bucks
Un pansement sur une jambe de bois ?
Un pansement sur une jambe de bois ?Profimedia
Malgré un bilan largement positif, les Milwaukee Bucks ont renvoyé leur coach Adrian Griffin hier soir. Doc Rivers semble sur le point de reprendre du service, mais ce n'est sans doute pas cela qui fera de la saison des Milwaukee Bucks une réussite.

Renvoyer un entraîneur qui effectuait ses débuts en tant que head coach NBA, et qui, pour sa première saison, affichait un bilan de 30 victoires - 13 défaites et occupait la deuxième place de la Conférence Est ? Personne n'en a rêvé, les Milwaukee Bucks l'ont fait hier soir. Ciao Adrian Griffin, pourtant arrivé plein de promesses en juin dernier. Une réputation de "Player's Coach", des joueurs qui l'adorent, un rôle crucial dans le titre de Toronto en 2019 en tant qu'assistant principal de Nick Nurse, un CV de qualité, tout allait parfaitement dans le meilleur des mondes. 

Mais voilà, l'arrivée tardive de Damian Lillard a directement mis le coach sur le grill. Au lieu de récupérer une équipe expérimentée, déjà lauréate d'une bague, bien en place des deux côté du terrain et à qui il ne fallait sans doute que quelques ajustements pour repartir à la chasse au titre, il a dû gérer un bouleversement majeur dans l'effectif avec un meneur bien différent et une compatibilité défensive à rebâtir. 

Et sur ce point là, c'est un échec cuisant. 3e defensive rating l'an passé (111.9), les Bucks occupent désormais le 19e rang (117.4) ! Mais surtout, avec 120.5 points pris par match, seules 5 équipes encaissent plus que Milwaukee cette saison. L'an dernier, les Daims ne prenaient que 113.3 points par rencontre. Toute l'unité défensive a disparu, et les Bucks sont la sixième équipe à prendre le plus de points dans la raquette (54). Une hérésie quand on possède Giannis Antetokounmpo, Defensive Player Of the Year en 2020, et Brook Lopez, finaliste de ce même trophée la saison passée. 

Sauf que, et cela a été mentionné dans les grandes largeurs au moment du blockbuster trade, Damian Lillard n'est pas Jrue Holiday en défense. Ce n'est pas qu'une histoire de défense sur l'homme, c'est une affaire collective. L'édifice a été fragilisé par ce mouvement d'envergure, et force est de constater que le nouveau head coach n'a pas réussi à essuyer les plâtres. Le downfall défensif est d'ailleurs sans doute la principale raison de son renvoi. 

Et il est en partie responsable. L'équilibre défensif d'une équipe est nécessairement en danger avec un backcourt Damian Lillard - Malik Beasley. Deux joueurs clairement pas réputés pour leur presse tout terrain. Le second nommé semblait pourtant promis à un rôle de 6e homme taillé pour lui, mais ce starting five est n°8 au nombre de points encaissés, celui du Heat par exemple en ayant pris 2.000 de moins. Certes, Lillard met plus de points par match qu'Holiday, c'est une évidence, mais ce n'est pas suffisant pour combler les trous. 

Mais comme souvent dans ce cas là, c'est le coach qui saute pour ne pas avoir su gérer un effectif qui n'était pas celui annoncé au moment de sa signature. Résultat, peu après l'annonce du renvoi d'Adrian Griffin, les fameux insiders Adrian Wojnarowski et Shams Charania s'accordaient pour dire que le principal client pour s'asseoir sur le banc des Bucks était un certain Doc Rivers

Ce ne serait d'ailleurs plus qu'une question d'heures. Doc Rivers n'a plus occupé de place sur un banc depuis son renvoi des 76ers en fin de saison dernière. Le tout faisant suite à un échec de plus avec la bande à Joel Embiid lors d'un game 7 de demi-finales de conférence transformé en déroute sanguinaire contre les Celtics. Sa responsabilité était clairement engagée, et l'on se demande comment il peut conserver une côte aussi élevée pour aller s'asseoir sur le banc d'un candidat au titre. Voilà 16 ans qu'il a remporté son unique bague comme coach, et depuis, son crédit est inépuisable malgré ses nombreux échecs. 

De quoi changer la saison ? Milwaukee a déjà un bilan largement positif, sera en playoffs sans nul doute. On le sait, c'est là que les Bucks seront les plus attendus. La partie s'annonce serrée, les Celtics demeurant les grands favoris, Joel Embiid porte les 76ers avec une saison monstrueuse, et le Heat, finaliste l'an dernier, est encore prêt à jouer les trouble-fêtes. À l'instant T, Milwaukee n'est pas favori.

Mais cela ne l'empêche pas d'aller chercher un coach qui a été moqué par la majorité des observateurs depuis des années, qui a perdu plus de game 7 que quiconque dans la NBA, et dont la principale qualité annoncée de longue date - son côté meneur d'hommes - s'étiole d'année en année. Reste que Rivers est un coach sans doute plus défensif que Griffin, et surtout, que les candidats ne se bousculent pas au portillon à cette époque de l'année. 

Milwaukee a pris un gros risque en début de saison en embauchant un coach rookie. Puis en a pris un deuxième en sacrifiant son équilibre pour une star NBA. Maintenant, les Bucks sont sur le point d'en prendre un troisième en prenant un coach dont on ignore quelles sont ses capacités réelles à la tête d'un contender au vu de ses récents échecs. Cela fait beaucoup de risques pour une saison, et c'est sans doute pour cela que Milwaukee ne sera pas champion NBA. 

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