L'expérimenté Popovich veut polir patiemment le diamant Wembanyama

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L'expérimenté Popovich veut polir patiemment le diamant Wembanyama

Wembanyama en NBA.
Wembanyama en NBA.AFP
Légende de la NBA, l'entraîneur des San Antonio Spurs Gregg Popovich assume une phase "d'observation" de sa nouvelle pépite Victor Wembanyama, qu'il espère mener au sommet pour un dernier défi à 74 ans.

Les Spurs enchaînent les mauvais matches et les défaites (six consécutives) au mois de novembre, mais Gregg Popovich avait prévenu qu'il faudrait laisser du temps à Wembanyama, numéro 1 de la draft en juin et pressé à 19 ans par les attentes les plus folles. Comment ne pas croire ce maître du temps long, entraîneur le plus victorieux de l'histoire de la NBA, en place depuis 1996 ?

"Il n'y a pas de formule magique, il doit passer par plein d'étapes", avait prévenu "Pop" en début de saison. "Heureusement, c'est un jeune homme intelligent, sérieux, consciencieux. Il deviendra sûrement un grand joueur, mais il doit apprendre d'abord. Il écoute et comprend tout, c'est aussi simple que cela. Ses parents ont fait du beau boulot. A moi de ne pas tout gâcher".

Personne n'imagine l'Américain se rater, lui qui a su mener au sommet David Robinson, Tim Duncan, Manu Ginobili et Tony Parker, conquérant cinq titres de champion en 1999, 2003, 2005, 2007 et 2014 pour six finales disputées (défaite en 2013).

"Paternaliste"

Loin des finales NBA dont rêvent de nouveau les fans des Spurs, Popovich veut d'abord comprendre le géant français (2,24 m) à l'agilité unique pour sa taille.

"On s'est promis avec le staff de l'observer pendant un moment, il n'a que 19 ans. On veut le laisser faire et voir où il se sent le mieux. On ne sait pas encore à quoi son jeu va ressembler dans le futur. Où sera-t-il le plus efficace ? Dans la raquette ? En transition ? Sur une aile ? On lui laisse la liberté de tirer de loin. Je ne veux pas sur sur-coacher".

Seul point sur lequel insiste l'entraîneur : la "solidité en défense."

Ce jeu, pas encore bâti avec des systèmes autour du Français, peut expliquer les nombreux appels de "Wemby" non servis par ses coéquipiers pour ses premiers matches en NBA depuis le 25 octobre.

Dans une ligue parfois incertaine, Wembanyama s'est félicité d'atterrir dans le "cocon" des Spurs, où Popovich, qui surjoue son côté grincheux, aime couver et voir grandir ses joueurs.

"J'ai eu "Pop" au téléphone avant la draft. On va jouer au basket, manger ensemble, profiter, s'amuser. En une conversation avec lui j'ai compris l'expérience et le savoir faire", raconte Wembanyama à propos de son nouveau maître jedi.

"Il est paternaliste comme on sait le faire en France", abonde Jacques Monclar, ex-coach et joueur international consultant pour beIN Sports. "Avec Victor c'est une belle rencontre. C'est aussi un coach habitué aux joueurs internationaux".

"Apprentissage"

International, Popovich l'est de naissance, avec un père serbe et une mère croate. Cet ancien officier, capitaine de l'équipe des forces armées américaines, a parcouru l'Europe de l'Est et l'URSS dans les années 1980, prenant conscience de la richesse du basket hors des Etats-Unis.

Sans filtre, ce contempteur de longue date de l'ex-président Donald Trump s'est payé cette semaine le scalp du sénateur pro-Trump Tommy Tuberville, un "petit homme idiot", qui bloque des promotions dans l'armée pour peser contre les politiques pro-avortement.

A 74 ans, ce membre du "Hall of Fame" a prolongé de cinq ans aux San Antonio Spurs pour ce qui ressemble à un dernier défi, une "cure de jouvence" a salué son ancien protégé Steve Kerr, entraîneur des Golden State Warriors.

"Cure de jouvence de quoi ? Est-ce que je sors d'un asile ou de dépression ? Steve est un c..", s'est faussement offusqué Popovich.

Ces derniers jours, il s'est néanmoins parfois montré agacé. "Il faut en avoir assez de se faire botter le cul", a-t-il lâché mardi après une nouvelle lourde défaite à Oklahoma City (123-87).

Derniers de la conférence Ouest la saison dernière (22 victoires - 60 défaites), les Spurs (3 victoires - 8 défaites pour l'instant) ont en effet besoin de succès, pour "valider leur développement". "Gagner est un facteur important de l'apprentissage", assure le coach.

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