Un renouveau, vraiment ? Si l'ASVEL va indiscutablement mieux depuis le renvoi de TJ Parker et l'arrivée de Gianmarco Pozzecco, elle est toujours coincée à deux succès en 11 matchs d'Euroligue cette saison. L'occasion était donnée de changer cet état de fait ce soir, pour la réception d'un Maccabi distrait et sur courant alternatif pour des raisons bien légitimes.
Mais ce sont les défenses les grandes actrices du début de match, ou plutôt l'absence de réussite. Seulement deux points pour chaque équipe en trois minutes 30, c'est bien peu, surtout pour des équipes dont l'attaque n'est pas le principal problème. L'ASVEL montre ensuite quelques belles séquences offensives, mais la sortie précoce de Youssoupha Fall, en foul trouble, désorganise l'attaque.
L'entrée de Nando De Colo resolidifie heureusement l'ensemble, mais Tamir Blatt rentre un énorme buzzer beater pour limiter les pertes en fin de premier quart (19-17). Cela met sans doute inconsciamment un coup aux locaux, qui entament le deuxième quart en encaissant un 7-0 rédhibitoire, avant que De Colo ne sonne la révolte, sans réel effet sur ses partenaires.
En conséquence, l'écart franchit la barre des dix points, mais Pozzecco, après deux temps-mort, trouve enfin le bouton "ON", et l'ASVEL revient, derrière ses tauliers, en particulier Joffrey Lauvergne. De manière incroyable, le match s'inverse totalement, le Maccabi déjouant alors, mais les dernières minutes sont plutôt une course poursuite remportée par l'ASVEL, qui mène à la pause (46-45), sans que la décision ne soit faite.
Et le rythme en début de deuxième période est le même qu'en première : peu intense, avec des attaques pauvres. Thimothé Luwawu-Cabarrot passe alors à l'action, inscrit 8 points consécutifs, mais cela est à peine suffisant pour rester en vie. Malgré tout, le Maccabi ne parvient pas à dérouler son basket, et cela permet à l'ASVEL de conserver des ambitions dans cette rencontre.
Mais en fin de troisième quart, c'est toutefois le Maccabi qui est devant (66-70), grâce à un nouveau buzzer beater signé cette fois Roman Sorkin. La bataille fait alors rage, mais l'ASVEL ne parvient pas totalement à revenir à hauteur, alors que les visiteurs ne sont clairement pas souverains. Toutefois, ils maintiennent leur avantage grâce à leur domination au rebond.
L'ASVEL ne lâche pas pour autant, et grignote, jusqu'à repasser devant sur un trois points de Lauvergne. La partie devient épique, mais l'intérieur prend les choses en main, dépassant les 20 unités (23 au total). Alors que les locaux sortent d'un temps mort, une remise en jeu catastrophique de Paris Lee provoque une antisportive de De Colo et la fin des illusions, malgré un ultime baroud d'honneur. L'ASVEL s'incline finalement 91-94, et prolonge une série peu enthousiasmante : elle n'a pas gagné à domicile en Euroligue depuis le 26 janvier.
