Xavi face aux premières critiques : prématuré et contre-productif vu la situation du Barça

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Xavi face aux premières critiques : prématuré et contre-productif vu la situation du Barça

Xavi face aux premières critiques : prématuré et contre-productif vu la situation du Barça
Xavi face aux premières critiques : prématuré et contre-productif vu la situation du BarçaProfimedia
Arrivé sur le banc d'un FC Barcelone exsangue en novembre 2021, Xavi Hernández est l'objet de critiques après que son équipe n'est pas parvenu à se qualifier pour les 1/8 de finale de la Ligue des Champions. Des doutes qui occultent une partie du bilan du Catalan, notamment en Liga.

Xavi Hernández ne pouvait échapper aux critiques et l'élimination en Ligue des Champions constitue un terreau fertile pour voir fleurir les doutes, souvent émis par la branche "bartomeu-roselliste" à Joan Laporta, le président du FC Barcelone. Pour autant, l'entraîneur blaugrana n'est pas tenu à l'impossible, même avec un tel recrutement estival. Le succès n'est pas instantané et ce nouveau reversement en Ligue Europa prouve qu'il ne s'agit pas seulement d'aligner des noms pour gagner. 

Une défense décimée, un mental à retrouver

Onze matches de Liga, 9 victoires, 1 nul, 1 défaite, 28 points, 28 buts inscrits (meilleure attaque ex aequo avec le Real Madrid), 4 encaissés (meilleure défense) : factuellement, le bilan de début de saison du FC Barcelone est bon. C'est même le meilleur d'un point de vue de comptable depuis 2017, une époque où Lionel Messi et Luis Suárez cartonnaient encore chaque weekend. Après le revers subi lors du Clásico (3-1), les Culés ont écrasé Villarreal (3-0) puis l'Athletic (4-0) au Camp Nou et restent à 3 unités de la Casa Blanca. 

En Ligue des Champions, l'irrégularité se paye, surtout quand le secteur défensif est décimé et qu'il faut bricoler. Il serait injuste d'omettre les blessures de Jules Koundé pendant 3 semaines, celle d'Héctor Bellerín pendant un mois, celle d'Andreas Christensen depuis 3 semaines et celle de Ronald Araújo qui ne pourra reporter le maillot blaugrana qu'après la Coupe du Monde. Les conséquences sportives ont été énormes. Alex Baldé a joué latéral droit pour laisser Jordi Alba à gauche, Sergio Roberto est revenu en force alors qu'il ne peut qu'être un remplaçant arrivé un certain niveau de compétition. Et c'est sans parler de Gerard Piqué, pourtant 6e choix après que Marcos Alonso a dépanné dans l'axe, titularisé notamment contre l'Inter, sans doute l'un des pires matches de sa carrière. 

Le problème réside principalement dans la jeunesse de l'équipe en tant que telle. Quand le niveau augmente, elle ne parvient à aller à l'encontre des choses, à résister, à trouver les ressources pour s'en sortir sans dommage. À Munich, après une belle première période contre le Bayern, elle ne s'est pas remise du penalty non-sifflé à Ousmane Dembélé. A Milan contre l'Inter, elle n'a pas trouvé les ressources physique et mentales pour contrecarrer les plans nerazzurri au milieu de terrain. Au retour, elle n'a pas été capable de maintenir son niveau pendant 90 minutes. Le Barça n'inspire plus la peur, tout simplement, et quand il n'y plus la crainte, les adversaires ont moins de complexes.

Attentes démesurées de tous les côtés

Xavi ne subit pas uniquement la pression des supporters qui exigent tout, tout de suite. Ses dirigeants aussi ont placé la barre très haut, principalement pour des raisons économiques. Le board culé a manqué de discernement au moment d'établir dans son budget prévisionnel un quart de finale en Ligue des Champions.

L'accumulation de leviers est une politique risquée mais nécessaire à la survie pure et simple du système de socios du Barça. Il faudra compenser cette élimination. Or vu le plateau de la Ligue Europa et la déroute contre l'Eintracht Francfort, futur vainqueur, la saison dernière, ambitionner les 8.5M€ promis aux finalistes est encore illusoire. Le club devrait annoncer incessamment la venue d'un sponsor pour habiller la manche du maillot. Une rumeur en Catalogne évoque une marque de cryptomonnaie, alors que Laporta lui-même ne voulait pas en entendre parler récemment. Mais la situation actuelle empêche les atermoiements.

Xavi se retrouve ainsi bousculé des deux côtés. Peut-être paie-t-il un recrutement mal planifié. La signature de Ferran Torres pour 55M€ l'hiver dernier a vraisemblablement facilité la prolongation de Pedri, les deux joueurs partageant les mêmes représentants. Celle de Raphinha pour un tarif prohibitif (48M€ + 12 d'éventuels bonus) dans un tel contexte paraît superflue, mais l'influence de Deco, ex joueur blaugrana devenu agent, a pesé de tout son poids. 

De l'urgence là où il n'y en a pas

Vouloir écarter Xavi du banc serait tout à fait prématuré. D'une part car il est le garant d'un modèle qui est longtemps passé à la trappe, Lionel Messi masquant souvent les errances tactiques par son génie. Par ailleurs, ce serait avoir bien de mémoire quand, il y a 11 mois, il a repris une équipe perdue, en milieu de tableau, également passé au travers en Ligue des Champions et qui regardait vers le bas en Liga. Terminer 2e du championnat était loin d'être acquis à ce moment-là, vu les forces en présence.

À présent, "El Pelopo" doit trouver le bon équilibre collectif. La présence de deux ailiers est-elle nécessaire ? Avec Sergio Busquets, Frenkie de Jong, Pedri et Gavi alignés ensemble, l'Athletic a sombré en une mi-temps, dépassé par les alternatives tactiques qui peuvent se combiner. Moins de déséquilibre, plus de contrôle avec un intérieur supplémentaire plutôt qu'un pur ailier de débordement : la suite dira si tel est le chemin que veut prendre l'entraîneur. 

Enfin, Joan Laporta peut-il se permettre de se dédire ? Il a eu beau se moquer de son rival Víctor Font qui, le premier pendant la campagne présidentielle, a milité pour la venue de Xavi, le président a fait un choix fort pour relancer le jeu blaugrana. Et même en cas de licenciement, qui serait taillé pour entrer dans le moule et à quel prix ? Le temps n'existe pas en football, y compris pour une légende comme Xavi. Mais le juger aussi vite, après tant de déceptions sportives, tant de problèmes financiers, serait une faute. Une reconstruction ne se réalise pas en quelques semaines et ce n'est pas en changeant tous les ans d'architecte que le chantier ira plus vite. 

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