Coco Gauff : "Je ne doute pas du changement climatique"

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Coco Gauff : "Je ne doute pas du changement climatique"

Coco Gauff après sa victoire.
Coco Gauff après sa victoire.KENA BETANCUR/AFP
Coco Gauff, qui a remporté samedi son premier titre du Grand Chelem à l'US Open, est sous les feux des projecteurs depuis l'âge de 15 ans et n'hésite pas à user de sa notoriété pour exprimer avec force sa conscience civique.

Jeudi à Flushing Meadows, la demi-finale de la jeune Afro-Américaine de 19 ans a été interrompue pendant 50 minutes par des activistes écologistes, dont un s'était collé les pieds nus au sol. Pas de quoi perturber Gauff, qui a même apporté son soutien à ce type d'action.

"Dans l'histoire, des moments comme cela sont déterminants. Je ne doute pas du changement climatique et je crois qu'il y a des choses que nous pouvons mieux faire", a-t-elle commenté.

"Ces militants ne m'ont pas du tout ennuyée", a-t-elle ajouté, tout en reconnaissant qu'elle aurait "préféré" que ça ne se passe pas durant son match à elle.

"Ça s'est fait paisiblement, donc je ne peux pas être trop énervée", a encore expliqué Gauff, en rappelant qu'elle était toujours en faveur de ce que les gens "expriment ce qu'ils ressentent et ce en quoi ils croient".

"Changer le monde"

En 2022, à Roland-Garros, où elle avait atteint sa première finale dans un tournoi du Grand Chelem, elle avait raconté d'où lui venait cette conscience civique.

"Depuis que je suis jeune, mon père me dit que je peux changer le monde avec ma raquette", avait-elle dit, après avoir pris position contre les armes à feu dans le contexte d'une fusillade survenue dans une école primaire texane, à Uvalde, qui avait coûté la vie à 19 enfants et deux enseignantes en mai cette année-là. "Le sport, avait-elle insisté, vous donne une tribune qui permet que votre message touche plus de gens."

Mais, pour que la voix d'un ou d'une sportive porte, encore faut-il qu'il ou elle soit médiatiquement exposé. Et ça tombe bien, Gauff est surexposée depuis qu'à 15 ans, pour son premier tournoi du Grand Chelem, en 2019 à Wimbledon, elle a battu Venus Williams – quintuple lauréate – au premier tour avant d'atteindre les 8ᵉˢ de finale.

À partir de là, elle a été vue comme l'héritière de ses idoles, les sœurs Venus et Serena Williams. Avec toute la pression qui accompagne ce statut. D'autant que, quelques mois plus tard, à l'Open d'Australie 2020, elle a éliminé au troisième tour la tenante du titre, Naomi Osaka.

"Comme elle a gagné des matches très jeune, tout le monde a dit qu'elle allait gagner des Grands Chelems tout de suite. On a fait d'elle quelqu'un qu'elle n'était pas", retraçait pour l'AFP l'entraîneur Patrick Mouratoglou, qui l'a découverte à l'âge de dix ans à l'occasion d'une détection dans son académie de tennis.

"Elle était prête à battre des grandes joueuses sur un match. Mais sur la durée d'un Grand Chelem, ce n'est pas la même histoire", se souvenait-il. Après son succès de ce samedi, il s'est dit "incroyablement fier d'elle", sur le réseau X (ex Twitter).

Troisième mondiale

Avec un père basketteur (il a joué pour l'Université de Géorgie) et une mère gymnaste qui a aussi défendu les couleurs de l'université de Floride en athlétisme, Coco Gauff a baigné dans le sport très tôt. Elle s'est mise au tennis à six ans en suivant les exploits des sœurs Williams.

Née à Delray Beach (Floride) le 13 mars 2004, Corie – dite "Coco" – frappait déjà des services à 190 km/h à 14 ans et voulait être une championne. Ses qualités athlétiques, son mental, sa passion, tous les éléments étaient réunis pour qu'elle y parvienne.

Classée 938ᵉ mondiale en juillet 2018, elle est entrée dans le Top 100 en octobre 2019, a atteint le 4ᵉ rang en octobre 2022 et sera 3ᵉ lundi. Avec au passage six titres sur le circuit (Linz en 2019, Parme en 2021, Auckland, Washington, Cincinnati et US Open en 2023).

D'abord plus à l'aise sur les courts en dur, elle s'est donnée comme objectif de parfaire son jeu sur toutes les surfaces. Elle a ainsi atteint les quarts de finale à Roland-Garros en 2021, à 17 ans, et y a joué sa première finale l'année suivante. Mais c'est bien sûr le trophée de son Majeur national, joué sur dur, qu'elle a inscrit pour la première fois son nom samedi. En dessous de ceux de Venus et Serena.

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