Sinner remonte un handicap de deux sets face à Medvedev pour remporter l'Open d'Australie

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Sinner remonte un handicap de deux sets face à Medvedev pour remporter l'Open d'Australie
Sinner, heureux, au sol, après les 3h44 de bataille.
Sinner, heureux, au sol, après les 3h44 de bataille.AFP
Après 3h44 de match, Jannik Sinner a retourné la finale de l'Open d'Australie en cinq manches (3-6, 3-6, 6-4, 6-4, 6-3) face à Daniil Medvedev toujours aussi maudit à Melbourne.

On ne pouvait pas rêver meilleur scénario pour cette finale. La bataille aura duré presque 4h et c'est finalement Jannik Sinner, nº4 mondial, qui s'est imposé en cinq manches face à Daniil Medvedev. La naissance d'un grand champion pour ce joueur de 22 ans qui remporte sa première finale disputée en Grand Chelem. 

Maudit à Melbourne, le Russe a perdu ce dimanche sa 3ᵉ finale sur le court de la Rod Laver Arena et sa 5ᵉ finale en Grand Chelem. Il n'aura pas démérité au regard du niveau de jeu des deux premiers sets, mais ses jambes l'auront lâché au pire moment après les 24 heures passées sur l'ensemble du tournoi. 

Medvedev, seul au monde 

Dans ce duel aux antipodes entre Jannik Sinner et Daniil Medvedev, c'est bien le Russe qui prend l'ascendant en début de match. Ce dernier tient l'échange sur le service de l'Italien et remporte des rallyes cruciaux, se montrant très adroit sur son coup droit et son revers. Ainsi, le nº3 mondial parvient à déstabiliser son adversaire et à faire le break d'entrée (2-1). 

Sinner entre alors progressivement dans son match, empochant ses deux mises en jeu suivantes et se montrant plus en confiance dans l'échange. Mais Medvedev est sur un nuage dans ce premier set et c'est en toute logique qu'il va l'emporter 6-3, après avoir réalisé un double break. Avec 6 aces, 86 % de réussite sur sa première, 16 points sur 19 remportés derrière celle-ci, 9 points sur 13 gagnés en retour sur la deuxième de Sinner, et, surtout, 14 points gagnants contre 5, le Russe a dominé les débats de la première manche sans conteste. 

En face, les huit fautes directes de Sinner du premier set vont être égalées lors des deux premiers jeux de la deuxième manche. Medvedev met la pression sur le service de l'Italien, qui est obligé de sauver quatre balles de break. Il remporte sa première mise en jeu sur un fil grâce à plusieurs bons points et on se dit que celui-ci sera peut-être un jeu fondateur pour le nº4 mondial. Mais à peine…  

Le Russe enchaîne sur son jeu de service avec facilité et, une fois en receveur, il décide d'attaquer fort. Il met en difficulté Sinner sur plusieurs points, avant de l'envoyer définitivement dans les cordes. Sur sa 5ᵉ balle de break de la manche, le nº3 mondial prend l'ascendant, avant de prendre le large à 4-1 en double-breakant. Ce dimanche, il n'y a aucune adversité pour Medvedev sur la Rod Laver Arena

La pression est-elle trop dure à gérer pour le joueur de 22 ans qui dispute sa première finale de Grand Chelem ? C'est sans doute le cas, alors qu'il se révolte pour la première fois du match en remportant un jeu sur le service de Medvedev (5-2). Néanmoins, la réaction est bien trop tardive. Le nº3 mondial, qui a une deuxième opportunité de conclure le set sur son service à 5-3, écarte l'Italien – en se faisant peur, certes – et ça fait une nouvelle fois 6-3. 

L'heure de la révolte ?

Maintenir l'intensité des deux premiers sets n'est jamais une mince affaire en Grand Chelem. Forcément, Medvedev a lâché l'accélérateur et Sinner, qui sait qu'il va falloir jeter du lest, sent que son moment s'approche. Les deux joueurs, tour à tour, remportent leur mise en jeu. L'Italien le fait sans trop de difficultés, se trouvant de mieux en mieux sur le court, tandis que le Russe, lui, tire de plus en plus la langue.

À 5-4 pour le nº4 mondial, celui-ci se positionne à 0-30, voyant Medvedev de plus en plus ennuyé. Ce dernier s'accroche, mais Sinner se procure la première balle de break du set. Et, finalement, ça passe ! Les pourcentages ont nettement régressé pour le joueur de 27 ans, qui n'a passé que 50 % de ses premières. À noter aussi les 15 fautes directes provoquées, alors, qu'en face, on y est allé crescendo et on s'est montré très solide quand il l'a fallu. 

À Sinner, maintenant, de surfer sur ce momentum pour dicter le jeu et, pourquoi pas, sonner la révolte. Ses premiers jeux de service sont remportés aisément, tandis qu'il parvient à faire douter son adversaire sur les siens en se procurant deux balles de break dans les deux premières mises en jeu de Medvedev. La tendance, elle, semble être similaire à celle du 3ᵉ set…

Mais le Russe retrouve un léger second souffle, alors que le nº4 mondial passe beaucoup moins de premières (46 % de réussite seulement). Peut-être celui qui sera suffisant pour remporter cette finale ? À 3-3, sur le service de l'Italien, il le fait trembler en se procurant une balle de break, mais Sinner parvient à sauver le jeu grâce à deux bons aces (4-3).

Et, finalement, ce fameux second souffle ne sera pas suffisant. Comme dans la manche précédente, Jannik Sinner, qui accélère, voit une brèche s'ouvrir face à un Medvedev plus tremblant. L'Italien le pousse dans ses retranchements et, sur sa 3ᵉ balle de break du set, il prend la 4ᵉ manche (6-4), après un total de 15 coups gagnants pour lui et 12 fautes directes en face.  

Joue-la comme Nadal

Revenu à hauteur, il reste maintenant un set d'effort à l'Italien pour obtenir son premier titre en Grand Chelem. Son service est remporté facilement (1-0) et là, une fois receveur, on retrouve le fameux Sinner de la quinzaine. Beaucoup plus à l'aise, ce dernier est sur toutes les balles et met en difficulté dès l'entame de la manche un Medvedev en résistance et au bord de l'implosion. Heureusement, le Russe passe deux aces importants pour égaliser (1-1). 

Les deux hommes prennent leurs jeux de service chacun leur tour jusqu'à ce que Medvedev doive servir à 3-2. En jambe après plus de 3h de match, Sinner se positionne très facilement à 0-40. Après voir le Russe sauver la première balle de break, l'Italien décide d'attaquer sur sa deuxième opportunité et le nº3 mondial ne peut rien faire. Le break est fait, Sinner a inversé définitivement la tendance et il ne lui manque plus que deux jeux pour remporter l'Open d'Australie.

Il est clair que l'atout "fraicheur physique" aura fait la différence dans cette fin de match. Au bout du rouleau, Medvedev ne peut plus tenir face au rythme imposé par Sinner, qui dirige le jeu avec son coup droit et son revers. Logiquement, il remporte logiquement la finale sur son ultime mise en jeu à 5-3, sur un dernier coup droit gagnant. Comme Rafael Nadal en 2022, le Russe voit son adversaire remonter une finale à l'Open d'Australie après avoir mené deux manches à rien. 

France gouvernement

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