Sabalenka : "Comment peut-on soutenir la guerre ? C'est évident que je suis contre !"

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Sabalenka : "Comment peut-on soutenir la guerre ? C'est évident que je suis contre !"

"Jouer contre une Ukrainienne, c'est toujours difficile. On ne sait jamais à quoi s'attendre, comment les gens vont réagir."
"Jouer contre une Ukrainienne, c'est toujours difficile. On ne sait jamais à quoi s'attendre, comment les gens vont réagir."Roland-Garros
Après sa victoire face sa Marta Kostyuk, où celle-ci n'a pas voulu la saluer à la fin du match, Aryna Sabalenka a répondu aux questions de la presse dans la salle de conférence de presse du court Philippe Chatrier.

Début de match compliqué : "La magie m'a décontracté ! C'était difficile dans la première manche, surtout après cette défaite cuisante à Rome. Émotionnellement, j'étais un peu nerveuse au début. J'ai essayé de garder le rythme, mon esprit combatif et de jouer point après point, de construire mon jeu et puis, je me suis amélioré progressivement. Mon rythme a pris un autre niveau et j'ai réussi à finir le match sans avoir commis trop de fautes."

Ses sensations : "D'abord, naturellement, je suis plutôt positive. Quant au court, c'est mon style de jeu habituel, je joue agressif. J'essaie d'être de plus en plus positive, c'est normal. Je peux comprendre que l'on puisse me détester ou que l'on puisse avoir des opinions défavorables, c'est leur avis. Je n'ai rien à leur prouver, je vais uniquement me concentrer sur les gens qui m'aiment bien."

"Jouer contre une Ukrainienne, c'est toujours difficile. On ne sait jamais à quoi s'attendre, comment les gens vont réagir. Vont-ils me soutenir ou pas, ou peut-être, au contraire, me huer et être en faveur de mon adversaire. Donc, au début, j'avais beaucoup de d'émotion. Après, j'ai laissé tout de côté, je me suis concentrée sur mon tennis et cela s’est amélioré."

Le mal entendu à la fin du match : "Je ne comprenais pas ce qui se passait. Nous savons tous que les filles ukrainiennes ne veulent pas nous serrer la main, ce n'est pas une surprise pour nous. Pour le public, c'était une surprise. Ils l'ont perçu comme un manque de respect vis-à-vis de moi. Au début, je croyais que c'était en fait moi qui étais sous le coup des sifflets. Je me suis demandé ce que j'avais fait. Je me suis tournée vers mon box et l'arbitre pour savoir ce que j'avais pu faire de mal, pour comprendre ce qui se produisait. Ensuite, j'ai remercié le public finalement. J'étais désolée en fait."

La guerre et sa position : "Si les joueuses ukrainiennes me détestent, ok, mais moi, je ne ressens rien de tel vis-à-vis d'elles. Je l'ai dit bien des fois, que ce soient les athlètes biélorusses ou des athlètes russes, personne ne soutient la guerre. Comment peut-on soutenir la guerre ? Absolument pas. Pourquoi faut-il dire haut et fort ce genre de chose ? C'est évident, c'est 1 + 1 = 2. Évidemment, on ne soutient pas la guerre. Si on pouvait y mettre un terme, on le ferait tout de suite. Malheureusement, cela ne nous incombe pas."

"Deuxièmement, mon message : moi, je viens d'un petit bled en Biélorussie, il m'a fallu beaucoup d'acharnement pour parvenir à ce niveau. Le message que j'adresserai à toutes les athlètes qui viennent de contrées lointaines, à tous ceux qui n'ont pas assez d'argent ou qui viennent de la campagne, c'est qu'ils peuvent y parvenir. Il faut travailler d'arrache-pied, croire en soi et atteindre les sommets, si on le souhaite. Je ne sais pas si je suis un modèle pour beaucoup de gens. Comme je l'ai dit, il va y avoir des personnes qui ne vont pas m'aimer, d'autres qui vont m'aimer. Je vais me concentrer sur ceux qui m'aiment et ceux qui veulent le meilleur pour moi. Je leur montrerai mon meilleur tennis. Je veux que les gens apprécient les matchs de tennis, qu'ils aiment me voir jouer du tennis. C'est mon message pour tout le monde.

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