Sensations : "(Rires) normal. Rien de particulier. Je suis plutôt contente d'être ici. J'ai fait mon premier entraînement hier sur le central avec Tristan Lamasine, on était vraiment comme des gosses. Je fais le job. Je ne vais pas dire que je suis une habituée. Il y a toujours la joie et l'excitation d'être ici. Il y a l'excitation de la facette avec l'envie de bien faire. Rien de bien nouveau, je connais ces émotions."
Dernier Roland-Garros ? : "Une chose est sûre est que j'aurais mieux fait de me taire l'an passé. Donc, je ne sais pas, je prends semaine après semaine. En conséquence, oui, à 33 ans, la fin est proche. Mais je n'ai pas de date butoir, je jouerai autant que je le souhaite.
L'application pour protéger les joueurs et joueuses sur les réseaux sociaux : "C'est une très belle initiative de la part d'Amélie et du tournoi pour protéger ses joueurs. On avait besoin de quelque chose comme cela pour montrer la voie pour les autres tournois, peut-être pour les autres Grands Chelems. Donc, bravo pour cette initiative. Évidemment, cela ne va pas tout régler. On va toujours recevoir des commentaires, des messages haineux, mais ce ne sera pas diffuser au public. Donc, cela ne va pas s’auto-alimenter au final avec des gens qui ont envie de trouver une communauté de haters et n’en trouveront pas. Cela va limiter pas mal la casse. Je pense qu'on est tous très contents de cette initiative."
"On a déjà entendu les genres de propos que l'on peut recevoir. On en a beaucoup parlé ces deux dernières années. Ce sont des propos de haine, des insultes, des menaces de mort, des menaces de mort pour soi-même et sa famille, beaucoup d'insultes, beaucoup de : « arrête le tennis ». C'est un peu répétitif. Au bout d'un moment, quand on en a lu un, on en a lu 10. C'est un peu tout le temps la même chose, des gens frustrés, pas contents, qui se déchaînent derrière leur écran. Après, ce qui est un peu rassurant, entre guillemets, c'est que l'on est tous à la même enseigne, au final. Le fait d'en parler, d'en parler entre nous, d'en parler dans les médias, cela nous fait relativiser tout cela en disant que ce n'est pas personnel. Ce sont des gens qui envoient le même message en masse à des joueurs sur lesquels ils ont parié et qui les ont fait perdre. À mon âge, j'ai peut-être un peu plus de recul là-dessus. À 20 ans, je ne l'aurai pas vécu de la même manière. Si on peut nous protéger de cela au maximum et installer un climat plus bienveillant, ce ne serait pas du luxe."
Son métier d'écrivaine : "Je travaille toujours sur mes prochains livres. Mon prochain roman sortira l'année prochaine. Mon premier est sorti il y a un mois. Il a bien marché, j'ai eu des bons retours. Je considère avoir un nouveau métier. J'ai trouvé un bon équilibre entre les deux professions. L'équilibre parfait et le bon rythme."
Roland-Garros et la passion : "À 30 ans, on est encore jeune dans sa tête. Arriver sur le central, c'est un rêve de gosse. Cet esprit du jeu reprend, on se dit qu'on y est arrivé. Je regarde ça avec des yeux d'enfants. Surtout que tout a une fin."
Tennis féminin : "Il y a Diane et Clara qui sont jeunes et talentueuses, avec des jeux différents. Caroline est bien en place dans le top 10. On a des générations qui rentrent en collision, et c'est sympa. J'ai parlé avec plusieurs jeunes du circuit qui m'ont fait la bonne surprise d'être curieuse et à l'écoute. On a du talent et des bosseuses et j'ai hâte de voir ce que ça donnera dans les prochaines années."