Pour ouvrir ce samedi de Top 14, le calendrier proposait un rendez-vous entre deux équipes souffrantes. Convaincant la saison passée, le Lyon OU n'a pas réussi à confirmer, occupant une peu flatteuse 12e place. Mais c'était toujours mieux que le Montpellier HR, lanterne rouge et qui, malgré un succès sur Castres le weekend dernier, avait encore grand besoin de points.
Victoire impérative pour les deux équipes donc, ce qui donne un début de match rythmé avec des intentions de jeu évidentes. Les locaux étaient toutefois les plus menaçants, ouvrant le score au pied et se créant plusieurs occasions nettes gâchées par manque de maîtrise ou absence de soutien. Néanmoins, le MHR était dominé, concédant un jaune pour Williams Harry, puis un essai de pénalité on ne peut plus logique vu la domination lyonnaise, assorti d'un deuxième jaune (16e).
La double infériorité numérique s'annonçait délicate voire dévastatrice pour Montpellier, qui la débutait toutefois en inscrivant ses trois premiers points. Mais logiquement, le MHR craquait sur un exploit personnel de Davit Niniashvili, qui mystifiait la défense et creusait l'écart (23e). Alors que cela commençait à sentir mauvais pour les visiteurs, Vano Karkadze réduisait l'écart en force à 13 contre 15, relançant le suspense (27e).
Un nouveau match débutait alors, avec des Montpelliérains pleins d'allant. Un état de fait rapidement confirmé quand Louis Carbonel déchire avec de la réussite le rideau défensif lyonnais, remettant pour de bon son équipe dans le match (36e). À la pause, le suspense est clairement présent (17-15) et l'issue incertaine.
De quoi inspirer Montpellier, qui est revenu bardé d'intentions, et qui a immédiatement pris les commandes par la botte de Carbonel. Lyon est alors clairement dans le dur, puisque Montpellier a mis la main sur le match, mais une faute suffisait pour permettre à Paddy Jackson de redonner l'avantage au LOU (55e). Le match devenait alors un véritable combat de boxe, chaque équipe ayant sa chance de faire pencher la situation en sa faveur.
Les Lyonnais investissaient alors le camp adverse, obtenaient une mêlée à 5, mais se faisaient alors retourner dans l'exercice. Montpellier avait une chance de faire le gros coup, et insistait pour obtenir une pénalité salvatrice, un plan qui se retournera contre les visiteurs, parfois trop gourmands sur le jeu au pied, parfois trop inconstants dans les rucks, et qui vont finalement s'incliner 20-18 après un ultime drop manqué par Louis Carbonel. Un point de bonus qui ne suffira pas à leur bonheur, alors que Lyon assure l'essentiel, la victoire, et reprend de la marge par rapport à la zone rouge.
