Le contexte
La disparité du tirage au sort précoce va éclater au grand jour ce samedi. 4 heures avant le choc entre Verts et Blacks, le Pays de Galles et l'Argentine joueront le premier ticket pour le dernier carré. Conséquence de deux poules abordables, mais il fallait tout de même les gagner, les matchs. Consigne appliquée à 100 %, notamment par le XV du Poireau.
Quatre victoires en quatre matchs, et la première place de la poule pour éviter l'imprévisible voisin anglais, le seul à avoir battu l'Argentine. C'était en ouverture, et depuis, les Pumas ont redressé le tir. Notamment lors du 8ᵉ de finale déguisé dimanche contre le Japon. Ils ont contenu la fougue nipponne pour avancer une nouvelle fois hors des poules. Avec une belle opportunité de voir les demi-finales contre un adversaire favori mais qui n'était encore pas au mieux voilà quelques mois.
Les compositions
1. Gareth Thomas - 2. Ryan Elias - 3. Tomas Francis - 4. Will Rowlands - 5. Adam Beard -
6. Jac Morgan (c) - 7. Tommy Reffell - 8. Aaron Wainwright - 9. Gareth Davies - 10. Dan Biggar - 11. Josh Adams - 12. Nick Tompkins - 13. George North - 14. Louis Rees-Zammit - 15. Liam Williams
Remplaçants : 16. Dewi Lake - 17. Corey Domachowski - 18. Dillon Lewis - 19. Dafydd Jenkins - 20. Christ Tshiunza - 21. Tomos Williams - 22. Sam Costelow - 23. Rio Dyer
1. Thomas Gallo - 2. Julian Montoya (cap) - 3. Francisco Gómez Kodela - 4. Guido Petti Pagadizabal - 5. Tomas Lavanini - 6. Juan Martin Gonzalez - 7. Marcos Kremer - 8. Facundo Isa - 9. Tomas Cubelli - 10. Santiago Carreras - 11. Mateo Carreras - 12. Santiago Chocobares - 13. Lucio Cinti - 14. Emiliano Boffelli - 15. Juan Cruz Mallia
Remplaçants : 16. Agustín Creevy - 17. Joel Sclavi - 18. Eduardo Bello - 19. Matias - lemanno - 20. Rodrigo Bruni - 21. Lautaro Bazan Velez - 22. Nicolas Sanchez - 23. Matías Moroni
Le joueur à suivre : Julian Montoya
Mario Ledesma, Augustin Creevy, Julian Montoya : l'Argentine a été gâtée au poste de talonneur depuis 15 ans. Mais en termes de niveau de jeu, ce dernier surpasse sans doute ses prédécesseurs, tant il est impactant. Il l'a été en club, à Leicester, là où il évolue depuis deux saisons après son départ forcé des Jaguares (bazardés du Super Rugby).
Un titre de champion d'Angleterre en 2022, une place dans le XV type de Premiership en 2023 : de quoi débarquer en France avec sérénité. De quoi hériter du statut de capitaine des Pumas, mérité pour un joueur qui s'impose par l'exemple, sans en rajouter. Le combat, la Bajadita, les valeurs des avants argentins qui ne sont cependant plus leur seule force. Mais en pleine force de l'âge, Montoya est prêt pour le défi de faire aussi bien que ses illustres anciens de 2007 et 2015 : aller en demi-finales de la Coupe du monde.
La clé du match : le jeu debout
On connaît la puissance du paquet d'avants argentin, mais les Gallois ne sont pas non plus des pitres dans ce domaine. Malgré tout, voilà deux équipes qui se sont montrées dangereuses grâce à leurs trois quarts, comme les Pumas l'ont prouvé dimanche contre le Japon. Le duel entre Mateo Carreras et Louis Rees-Zammit sur l'aile sera d'ailleurs crucial pour le déroulement du match.
Mais avec 8 offloads par match (contre 6 pour l'Argentine), le Pays de Galles est plus à même de trouver des solutions debout. La vista de Nick Tompkins sera capitale, lui qui en est déjà à 5 passes après contact dans cette compétition. Néanmoins, on coupe quelque peu les cheveux en quatre, puisqu'il n'y a que peu d'écart entre ces deux équipes…
Pronostic
… et il est donc difficile de faire un pronostic. L'opportunité pour chacun d'avoir un adversaire "abordable" à ce stade de la compétition pourrait bien inhiber les velléités offensives. L'expérience semble du côté argentin, et l'on voit bien les Pumas s'imposer avec un faible écart. Mais une chose est sûre, même s'il est moins clinquant que le match du soir, ce quart de finale n'en est pas pour autant moins incertain.
