L'Argentine aborde la Coupe du monde de rugby dans la peau d'un outsider

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L'Argentine aborde la Coupe du monde de rugby dans la peau d'un outsider

L'Argentine pourrait tout à fait créer la surprise une nouvelle fois.
L'Argentine pourrait tout à fait créer la surprise une nouvelle fois.Profimedia
L'Argentine a toujours été une nation respectée dans le monde du rugby et elle participe régulièrement aux phases à élimination directe de la Coupe du monde. Après ses récentes victoires sur l'Australie, la Nouvelle-Zélande et l'Angleterre, il y a des raisons de croire qu'elle pourrait aller plus loin cet automne.

L'Argentine n'est pas une équipe à négliger, lorsque la 10e édition de la Coupe du monde débutera en France. Les Pumas ont peut-être fait preuve d'irrégularité au cours des 18 derniers mois, mais ils ont produit quelques victoires étonnantes auxquelles ils n'auraient sans doute pas pu s'attendre.

Cela a commencé en août dernier, lorsqu'ils ont remporté deux victoires époustouflantes au Rugby Championship, en écrasant d'abord les Wallabies 48-17, puis en enregistrant la première victoire de leur histoire contre les All Blacks en Nouvelle-Zélande.

Puis, en juillet, ils ont réalisé un nouveau coup de maître en inscrivant un essai en fin de match de Juan Martin Gonzale, qui leur a permis de remporter une victoire palpitante contre l'Australie pour la deuxième année consécutive.

Comme nous l'avons dit précédemment, entre ces victoires sensationnelles, l'Argentine a subi de lourdes défaites et une troisième place au Rugby Championship n'est qu'une légère amélioration. Elle semble toutefois beaucoup plus compétitive depuis l'arrivée de Michael Cheika à la tête de l'équipe en mars dernier et elle s'attend à faire mieux que lors de la Coupe du monde 2019, où elle s'est inclinée dès la phase de poules.

Comment l'Argentine a-t-elle pu créer des surprises improbables ?

Tout d'abord, c'est une équipe qui aime la possession du ballon grâce à son impressionnant porteur de balle, le capitaine et talonneur Julian Montoya en tête. Cette aisance avec le ballon en main dans toute l'équipe, ainsi qu'une dimension physique importante, permettent à l'Argentine de gagner du terrain et de camper dans la zone de son adversaire.

Il s'agit également de résister à la tempête face à des équipes comme l'Afrique du Sud, l'Angleterre et la Nouvelle-Zélande, qui ont toutes des passifs beaucoup plus importants, et de saisir les occasions lorsqu'elles se présentent.

C'est exactement ce qui s'est passé contre les All Blacks lors de la journée historique de Christchurch l'année dernière, où ils se sont retrouvés menés 15 à 6 après avoir encaissé deux essais en première mi-temps. L'indiscipline néo-zélandaise a permis à l'Argentine de revenir dans le match, ce qu'a fait Emiliano Boffelli, qui a marqué 20 points.

En seconde période, un coup de pied argentin a été repris par le flanker Juan Martin Gonzalez à la suite d'une erreur des All-Blacks. Il a effectué un demi-tour brillant avant de marquer ce qui allait s'avérer être l'essai décisif. S'agit-il toujours de rugby à l'ancienne ? Non. Mais c'est efficace et cette cohésion résistante pourrait mener les Pumas plutôt loin.

Les débutants donnent un nouveau visage aux Pumas

Quatorze nouveaux membres de l'équipe feront leurs débuts en Coupe du monde à Paris et la convocation la plus surprenante de Cheika est celle de l'arrière Martin Bogado, qui n'a fait ses débuts que le mois dernier, contre l'Afrique du Sud, lors du Rugby Championship.

Un autre joueur qui fera ses débuts en Coupe du monde est Juan Cruz Mallia, qui a été autorisé à jouer après sa suspension de deux semaines en août après un coup qui a fait perdre connaissance au Sud-Africain Grant Williams.

Le dernier débutant dont les supporters argentins se réjouiront à l'approche de la Coupe du monde est Rodrigo Isgro qui, bien qu'il n'ait fait qu'une apparition avec les Pumas, a été un élément essentiel de l'équipe d'Argentine à 7 qui a remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Tokyo.

La vitesse, la puissance et l'agilité de l'ailier font de lui une menace permanente pour les adversaires, même si ce n'est que pour semer le trouble en fin de match, lorsque l'adversaire est fatigué.

Jusqu'où l'Argentine peut-elle aller ?

Après leur élimination décevante en phase de groupes en 2019, Cheika et les Pumas s'attendront à aller plus loin cette fois-ci et une place en quart de finale devrait être un objectif minimum.

Dans un groupe comprenant l'Angleterre, les Samoa, le Japon et le Chili, ils espèrent au moins terminer deuxièmes et, si l'on tient compte de la forme mitigée de l'Angleterre et du fait que l'Argentine l'a battue l'année dernière, finir premier est une réelle possibilité.

Un quart de finale contre le Pays de Galles ou l'Australie semble être un obstacle majeur pour l'Argentine. Cependant, le Pays de Galles est en mauvaise forme, ayant perdu lourdement contre l'Afrique du Sud lors de son dernier match de préparation. Quant à l'Australie, les Pumas ont terminé au-dessus dans le récent classement du Rugby Championship

La qualification pour les demi-finales est donc une performance réaliste pour l'Argentine et serait considérée comme un tournoi extrêmement réussi pour elle, tout ce qui suivrait relèverait du rêve.

Nous avons demandé à un supporter argentin jusqu'où il pensait que les Pumas pouvaient aller et il était persuadé que "cette équipe composée de jeunes et de joueurs plus âgés ayant une bonne expérience sera à la hauteur de l'événement".

Le sport argentin pourrait connaître une année extraordinaire si, après avoir remporté la Coupe du monde de football en 2022, les Pumas poursuivaient sur leur lancée en participant à la Coupe du monde de rugby.

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