Rétrospective 2022 : Wembanyama à la conquête de l'Amérique

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Rétrospective 2022 : Wembanyama à la conquête de l'Amérique
Victor Wembanyama avec les Mets ce 6 décembre.
Victor Wembanyama avec les Mets ce 6 décembre.AFP
Un "extraterrestre" s'apprête à débarquer aux Etats-Unis. Après avoir ébloui, à 18 ans et en seulement quelques mois en 2022, le monde du basket jusqu'à ses stars américaines, le prodige Victor Wembanyama s'avance en grand favori de la prochaine draft NBA, le 22 juin.

L'année 2023 est "la plus importante de ma vie" dit-il, celle qui doit lui permettre d'accomplir ce qu'aucun Français n'a jamais réalisé : être choisi en première position de cette grand-messe américaine, sorte de bourse aux joueurs. Quatre mois en arrière, cette éventualité pouvait passer pour un fantasme franco-français.

Elle est beaucoup plus plausible depuis début octobre et une tournée promotionnelle en forme de démonstration de force : invité à Las Vegas par la NBA, avec son club, les Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois, à disputer deux matches face à une équipe composée en partie de "prospects" (jeunes talents) comme lui, Wembanyama a répondu au-delà des attentes de son hôte.

Par sa feuille statistique (37 et 36 pts notamment), mais surtout l'impression visuelle laissée, qui a poussé la NBA à acheter les droits télé des matches des Mets 92 jusqu'à la fin de la saison. Et a conduit vedettes (comme l'acteur américain Michael Douglas) et quidams à se ruer vers le palais des sports Marcel-Cerdan de Levallois (Hauts-de-Seine) pour l'admirer en chair et en os.

Car Wembanyama est un joueur de 2,21 m et 2,43 m d'envergure capable de courir, dribbler et shooter comme un arrière de 2 m, disposant d'une palette technique déjà complète à seulement 18 ans. "Il y a des grands qui shootent les pieds dans le ciment, mais Victor est capable de bouger et de shooter, c'est quelque chose d'assez unique", imageait Vincent Collet, son entraîneur, après cette virée américaine.

"Joueur d'échecs"

Wembanyama est un "cheat code" selon le meneur star Stephen Curry, soit ce code qui permet de gagner à coup sûr aux jeux vidéos. Un "extraterrestre" pour LeBron James, lui aussi invité à se prononcer sur la future pépite annoncée du basket mondial.

À ce point-là ? Oui, selon Richard Dacoury. "On n'a jamais vu ça, même dans le monde. Il ressemble à un Tony Kukoc (ancien international croate des Bulls dans les années 90, NDLR) ou à un Kevin Durant, mais avec 10 centimètres de plus !" lance à l'AFP l'ancien international, louant aussi "le QI basket" de Wembanyama.

L'intéressé aimerait devenir un "joueur indéfendable, capable de s'adapter à toutes les situations, polyvalent, aussi (bon) défenseur qu'attaquant". "Un basketteur comme un joueur d'échecs, capable d'anticiper chaque coup de mes adversaires, et d'avoir la réponse", développait-il cerné par les micros, juste avant d'honorer sa première sélection en équipe de France, le 11 novembre.

"Renforcer son corps"

Les médias étaient venus en nombre voir le phénomène, qui accueille cette "Wembamania" avec un recul, une confiance en soi et une maturité étonnante pour son âge: cette effervescence et ces louanges, même venant des plus grandes stars de la balle orange, ne "changent rien". "La parole de personne dans le monde ne peut être plus importante que ma vision pour réaliser mon projet" développait-il, se préparant à sa future (grande) carrière depuis qu'il est "né".

Dans la construction de celle-ci, le natif du Chesnay (Yvelines), formé à Nanterre, a choisi l'été dernier de quitter Villeurbanne pour les Mets 92, afin de se rapprocher de son cocon familial et de retrouver Collet. Persuadé que le coach des Bleus également était la personne idoine, au sein d'un club ne jouant aucune compétition européenne (un seul match par semaine), pour poursuivre son développement avant le grand saut. Wembanyama, qui domine le championnat de France comme personne ne l'a jamais fait (actuel meilleur marqueur, rebondeur, contreur, et premier à l'évaluation), est encore un diamant à polir.

Pour Collet, il doit viser davantage de "justesse, savoir quand donner, quand shooter ou aller" au panier. Et au plan athlétique, "renforcer son corps" musculairement sans perdre sa mobilité, subtil "équilibre" à trouver. Sa capacité à résister aux charges de travail physique et à la répétition des matches en NBA est la principale interrogation qui escorte la suite de sa carrière. Car pour le reste...

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