Après trois victoires consécutives qui lui avaient permis de sortir de la zone rouge, l'Olympique Lyonnais a pris un stop au Stade Océane contre Le Havre, solide promu (3-1). Retombés à 16ᵉ place, les Gones abordent un triptyque salé : Rennes, Olympique de Marseille en Ligue 1 et Lille en Coupe. Alors que le mercato hivernal est actif avec les arrivées de Lucas Perri, Adryelson, Gift Orban, Malick Fofana et Nemanja Matic dont l'officialisation saurait tarder.
Besoin de consolidation à Lyon
Le Stade Rennais réussit bien à Lyon. Au Roazhon Park, l'OL a remporté sa toute première victoire de la saison, grâce à un but de Jake O'Brien (1-0). À l'époque, le coach était Fabio Grosso, tandis que celui des Bretons se nommait Bruno Genesio. Il y a eu du neuf des deux côtés, avec Pierre Sage d'un côté, Julien Stéphan de l'autre.
Après un regain de forme qui lui a valu l'assurance de terminer la saison sur le banc, Sage se retrouve face aux premières difficultés de son mandat. Au Havre, ses milieux ont été ciblés : "ce n’est pas forcément le milieu de terrain qu’il faut pointer du doigt, c’est le jeu de l’équipe, a estimé le technicien en conférence de presse. Il faut plus de coordination, une meilleure occupation des espaces. On a besoin de progresser sur le plan collectif. On ne s’arrête pas sur le fait d’avoir fait un ou deux bons matchs. On a besoin de stabiliser notre coordination d’équipe. On a la créativité, mais parfois, on l’inhibe par notre désorganisation". Cela s'est traduit par les expulsions de O'Brien et Duje Caleta-Car notamment.
Mais c'est surtout la performance d'ensemble qui a inquiété, contre un promu qui, sans être génial, sait exactement où il va et ce qu'il veut proposer. Une ligne directrice qui fait défaut à l'OL qui a connu trois entraîneurs cette saison. "On doit occuper mieux les espaces pour mieux attaquer l’adversaire, a poursuivi Sage. On doit améliorer notre capacité à déséquilibrer l’adversaire. On a souvent loupé la passe, la coordination entre le passeur et le receveur. On a commis aussi des erreurs défensives."
En attaque, les débuts d'Orban sont très attendus : "c’est un vrai buteur, un joueur de surface, vif qui enchaîne rapidement. Il emmène de l’incertitude chez nos adversaires. C’est un joueur d’axe, donc ça va sous-entendre qu’on va pouvoir jouer à deux devant. Il y a une forme de complémentarité avec Alexandre Lacazette".
Rennes veut poursuivre sa série
Si l'état de confiance d'un vestiaire se mesure sur une séance de tirs au but, alors le Stade Rennais est au zénith. Neuf frappeurs, neuf réussites : de quoi oublier l'échec de Benjamin Bourigeaud en fin de première période contre l'Olympique de Marseille en 1/16 de finale de la Coupe de France (1-1, 9 tab à 8).
Forcément, Stéphan avait de quoi se réjouir après la rencontre : "je suis content pour différentes raisons, l’équipe a montré des qualités mentales au-dessus de la moyenne dans des circonstances avec le penalty arrêté par Pau Lopez en fin de première mi-temps. Il a fallu vite repartir en début de seconde période. Les gars ont réussi à faire abstraction de cela en égalisant très rapidement".
Après avoir battu Clermont (3-1) et Nice (2-0), les Bretons veulent enchaîner avec une troisième victoire de rang. Si le départ de Matic est acté depuis un certain temps, l'arrivée d'Azor Matusiwa compense amplement dans l'entrejeu. En revanche, les Bretons devront se passer d'Amine Gouiri, blessé, de Warmed Omari, suspendu, et de Christopher Wooh qui dispute la CAN avec le Cameroun.
En 4-4-2 à plat contre le Gym et contre l'OM, Rennes a développé des automatismes qui paient contre de grosses écuries, notamment grâce à l'influence grandissante d'Enzo Le Fée. Aux portes de la première partie de tableau, le club a besoin de points afin de poursuivre sa remontée, le Top 5 étant déjà à neuf unités. Alors que la phase retour a débuté et que plusieurs recrues devraient arriver incessamment, les Bretons veulent mettre leurs doutes derrière eux. Un point commun avec leurs adversaires du soir.