Pedro Acosta, le requin n'a pas mis longtemps à se faire les crocs

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Pedro Acosta, le requin n'a pas mis longtemps à se faire les crocs

Pedro Acosta sur le podium à Portimao
Pedro Acosta sur le podium à PortimaoAFP
Pedro Acosta n'a mis que deux Grand Prix pour monter sur le podium. Le Murcien de GasGas Tech3 a déjà montré qu'il avait déjà le niveau pour se frotter aux tout meilleurs, voire de remporter une course. Et pourquoi ce weekend aux États-Unis ?

En deux Grands Prix, Pedro Acosta a mis tout le monde d'accord. Pas que l'on doutait du potentiel du seul rookie de la saison. Mais de là à le voir dépasser Francesco Bagnaia ou Marc Márquez dans un style que le numéro 93 ne peut renier, il y a avait tout de même une sacrée marge. 

Le "Tiburón de Mazarrón" croque ses concurrents sur une KTM du team satellite franco-espagnol GasGas Tech3. Pour Hervé Poncharal et son équipe, c'est une pioche parfaite. Le Murcien est un extra-terrestre, déjà à l'aise dans la catégorie reine, au point d'aller accrocher un podium dès son 2e GP sur le rollercaster de Portimao, retenant bien la leçon du Qatar où ses pneus avaient eu raison de sa fougue.

"On l'appelle Bob l'éponge"

Au Portugal, le manager n'a pas tari d'éloges sur le prodige au micro de Canal + : "ce qui est incroyable, c'est qu'il n'a aucune pression. Il dit 'ne soyez pas nerveux les gars, je me sens bien, je ne suis pas du tout stressé, et tout ce dont j'ai besoin, c'est de rouler et rouler pour apprendre'. On l'appelle Bob l'éponge, parce qu'il enregistre, il apprend !".

En sprint le samedi ou sur le Grand Prix du dimanche, le pilote n'a pas peur de rien et de personne. Agressif, toujours en recherche du point de corde le plus vite possible et de la meilleure trajectoire, Acosta est à l'image de ses collègues de l'écurie officielle, Brad Binder et Jack Miller : un gars qui fait la course et qui plaît aux fans. 

Les résultats de Pedro Acosta après deux étapes
Les résultats de Pedro Acosta après deux étapesOpta / Stats Perform / AFP

Miller, qui n'est pourtant pas un tiède sur la piste, a été époustouflé par les aptitudes du nº31 : "il n'est pas vraiment sur la moto, il est pas mal hors de la moto ! Il a tout qui touche le sol, on a l'impression que sa tête va toucher le sol ! Son style est impressionnant, surtout quand on le suit". Malgré toute son expérience, l'Australien veut se servir de son cadet de dix ans "comme référence", n'oubliant pas de préciser que l'Espagnol "profite pleinement" des améliorations de la KTM depuis un an.

Pour GasGas Tech3, après une saison 2023 achevée à la 17e place par Augusto Fernández avec 71 points et une deuxième moto partagée par Pol Espargaro (15 points en 12 courses) et Jonas Folger (9 points en 6 courses), c'est une renaissance. Pour le paddock aussi car Acosta est le seul novice de la catégorie cette saison. Plus jeune pilote à grimper sur le podium d'un Grand Prix au XXIe siècle (19 ans et 304 jours), le Murcien est simplement devancé par l'Américain Randy Mamola (19 ans et 261 jours) en Finlande en 1979 et l'Argentin Eduardo Salatino (19 ans et 274 jours) lors de son GP national (et où ne participaient pas les pilotes européens) en 1962.

Une autre époque car les bécanes de MotoGP sont plus puissantes et plus délicates à manoeuvrer. Or Acosta est d'une rare fluidité et sa précision dans les courbes vont bien au-delà du culot d'un champion du monde de Moto3 (2021) et Moto2 (2023) qui déboule dans le grand monde sans considération des statuts de ses adversaires. Le dernier en date était un certain Marc Márquez en 2013. On connaît la suite. 

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