Il y a cinq mois, tous les espoirs étaient permis. Milan Skriniar a débarqué dans la capitale après sept bonnes saisons en Italie et désireux d'apporter sa contribution au renouveau du Paris Saint-Germain. Après deux bons matchs, il apparaissait comme le bon choix pour diriger la défense du club. Mais, force est de constater qu'à la suite d'un départ tonitruant, le Slovaque ne semble plus y arriver. Pire, il se voit être remplacé par Marquinhos ou Danilo.
Des débuts prometteurs
Il était longuement attendu. Ayant exprimé son désir d'arriver dans la capitale parisienne dès l'hiver 2023, Skriniar a fait des heureux en débarquant enfin cet été. À 28 ans, le défenseur est au pic de sa carrière. Il dispose d'une bonne expérience du haut niveau et est accueilli comme la solution pour pallier les carences défensives du PSG. Sous la houlette de Luis Enrique et aux côtés de Lucas Hernandez – lui aussi nouvel arrivant à Paris, il détient les clefs de son avenir.
Et cela marche. Intégré rapidement au collectif, il n'a besoin que d'une poignée de matchs pour démontrer son potentiel. Impactant dans les duels, aussi bon lorsqu'il se trouve haut sur le terrain que dans sa propre surface, il est adopté.
La confiance placée en lui est telle que jusqu'en novembre, il est statistiquement le joueur le plus utilisé par le coach espagnol. Son autorité naturelle sur le terrain contribue parfaitement à ne pas encaisser trop de buts et se tourner vers le haut du classement à partir du mois d'octobre.
Calme face à ses adversaires et plutôt appliqué, Skriniar donne l'impression d'être l'homme de la situation. Mais petit à petit, des failles se dressent sur son chemin, notamment en Ligue des champions et viennent ternir sa première saison du côté des Parisiens.
Une baisse de régime
Fini les compliments, place aux détracteurs. À partir de la mauvaise performance dispensée contre l'AC Milan en Ligue des champions (novembre 2023), Skriniar déchante. Fautif sur plusieurs buts au cours des journées qu'il dispute, il ne rassure plus. La lenteur avec laquelle il effectue ses retours défensifs divisent, et ses erreurs de relances le pénalisent. Les supporters du club ne le considèrent plus comme un gage de sureté.
Et en l'espace d'un mois, des erreurs, le Slovaque en a commis plusieurs. Encore en retard sur Jonathan David au cours du pauvre quart d'heure de jeu auquel il a eu le droit contre Lille (1-1), il semble de moins en moins à l'aise, ce qui résulte en expérimentations de Luis Enrique en défense.
L'entraîneur avait pourtant défendu son joueur début novembre dernier. "Il a une grande expérience internationale, il apporte tout ce dont j’ai besoin, il arrive à lancer le jeu, à faire progresser le jeu. En plus d’être une solution pour relancer, il gagne les duels, il est solide, il est très intelligent tactiquement. C’est un leader, c’est un grand apport au club et comme tous les autres, il doit s’améliorer, mais tous, nous devons nous améliorer."
Un mois plus tard, il n'a fait que sombrer et n'a joué qu'approximativement 120 minutes sur les quatre derniers disputés par le club. À sa place, Marquinhos fait valoir son leadership et Danilo sa solidité, parfaitement en place dans le groupe.
La saison est encore longue et le défenseur a encore du temps pour progresser et se relever. Mais, à l'approche de la moitié de saison, son bilan est en demi-teinte. À lui de montrer qu'il a encore sa place sur le terrain, au risque de finir sur le banc si la situation ne tend pas à s'inverser.