Meneur du Maccabi Tel Aviv et de la Roja, Lorenzo Brown a un compte à régler avec Monaco

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Meneur du Maccabi Tel Aviv et de la Roja, Lorenzo Brown a un compte à régler avec Monaco

Lorenzo Brown en 1/4 de finale d'Euroligue la saison dernière contre Monaco
Lorenzo Brown en 1/4 de finale d'Euroligue la saison dernière contre MonacoAFP
Lorenzo Brown (33 ans) est devenu international espagnol en 2022 sans avoir évolué en Liga Endesa. Blessé et absent de la dernière Coupe du monde, le meneur du Maccabi Tel Aviv est reparti fort en Euroligue avec, en perspective, les Jeux olympiques à Paris. Ce jeudi, il retrouve l'AS Monaco qui l'avait empêché de disputer le Final 4.

La politique de naturalisation recèle de mystères, surtout quand il s'agit de basket et de la gestion de la FIBA. Malgré tout, on se demande bien par quel miracle Lorenzo Brown a pu acquérir la nationalité espagnole le 27 juin 2022. Par décret royal, le meneur de jeu a hérité d'un passeport et, par la même occasion, d'une place dans le roster de Sergio Scariolo pour l'Euro que la Roja. Son cas n'est pas unique et, pour prendre le cas d'un joueur bien connu en Espagne, Mike Tobey, passé par Valencia, Tenerife et le Barça, s'est converti en coéquipier de Luka Doncic avec la Slovénie pour des raisons aussi opaques. 

Le joueur natif de Roswell en Géorgie, drafté en 2012 au 2e tour par les Timberwolves, n'avait pourtant jamais évolué en Liga Endesa. Ses débuts en Europe ont eu lieu en 2019, sous le maillot de l'Étoile rouge de Belgrade, début d'une carrière bien plus prestigieuse que dans son pays natal où il n'a jamais pu percer, que cela soit avec les 76ers, les Suns et les Raptors. Pour autant, son passage à Toronto aura une incidence directe sur son futur international : il y rencontre Scariolo, assistant de Nick Nurse.

Lorenzo Brown face à Rudy Gobert lors de l'Euro 2022
Lorenzo Brown face à Rudy Gobert lors de l'Euro 2022Getty Images via AFP

En quête d'un meneur d'envergure internationale pour pallier l'absence de Ricky Rubio, le sélectionneur fait jouer ses relations et obtient gain de cause alors que Brown n'a jamais mis un pied en Espagne et n'a même pas une quelconque ascendance à faire valoir. Un non-sens à la fois pour les basketteurs du cru recalés et pour tous les résidents sur le territoire qui attendent de nombreuses années avant de recevoir le statut de citoyen à part entière. Les vainqueurs ont toujours raison : la Selección remporte l'or en Allemagne et Brown devient le premier joueur à réaliser un double-double en finale avec des assists (11 points, 10 passes).

Un duo infernal avec Wade Baldwin IV

Après des passages à Fenerbahçe et à Kazan (qui l'avait recalé à un test physique quand il avait 26 ans, ce qui l'avait poussé à signer en Chine, au Zhejiang Golden Bulls), c'est sous le maillot du Maccabi Tel Aviv que "Zo" Brown s'est affirmé depuis 2022. Coupe, championnat et présence dans le meilleur 5 d'Euroligue : la trentaine passée, il s'affirme chez un grand d'Europe, même s'il bute sur l'AS Monaco en 1/4 de finale qu'il retrouve ce jeudi soir à Gaston-Médecin. Avec une feuille de stats prodigieuse (16,3 points, 3 rebonds, 5,5 assists de moyenne en 34 matches), difficile de croire qu'il a disputé 2022-2023... blessé, touché depuis l'Euro.

Contraint de déclarer forfait pour une Coupe du monde achevée à une anonyme 9e place, le meneur a déjà donné rendez-vous à Paris. "Ce serait pour moi un honneur de pouvoir représenter l'Espagne aux JO de 2024 et, après y avoir beaucoup réfléchi, je crois que cette décision est la meilleure pour pouvoir lutter pour l'or l'été prochain", écrivait-il sur ses réseaux sociaux pour informer de son absence. 

Et pour arriver au maximum de ses capacités, il peut compter sur son alter ego au Maccabi, Wade Baldwin IV, actuellement blessé au dos. Le duo de meneurs performe car leurs profils sont complémentaires. "Je pense que c'est sans doute la meilleure zone arrière de la compétition, avait sentencié Scariolo quand il était encore head coach de la Virtus. C'est difficile de déterminer le meilleur".

Dans BasketNews, leur ex-coéquipier Alex Poythress, natif de Géorgie comme Brown, a expliqué leurs différences : "je pense que ce qui les aide à se solidifier et ce qui les fait fonctionner, c'est qu'ils sont deux meneurs totalement différents et ont deux personnalités totalement différentes. Zo, c'est avant tout une question de rythme, et de subtilité. Wade, c'est avant tout une question d'agressivité, de vitesse. Il peut passer de 0 à 100 et revenir à 0 en un rien de temps".

De son côté, Brown a aussi tressé les louanges de son compère, toujours dans les colonnes de BasketNews : "vous ne pouvez pas demander meilleur coéquipier. Le personnage de Wade parle de lui-même. C'est un gars dominant, mais il connaît aussi le basket-ball. Cela m'aide aussi avec la pression qui est sur moi en ce qui concerne les gars qui me regardent pour créer ou marquer. Mais parfois, c'est facile de reculer et de le laisser faire son truc. Je sais que beaucoup de gens se demandent quelle est l'attitude de Wade ou à quoi il ressemble en tant que personne en dehors du terrain. Mais d'après mon expérience, c'est un mec formidable. Il travaille dur et il veut gagner"

Son début de saison dans la reine des compétitions est éloquent : 15,7 points, 2 rebonds et 10,3 passes décisives de moyenne lors des 3 premières rencontres. Une entrée en matière des plus solides, surtout qu'en raison du conflit israélo-palestinien, le Maccabi, club étendard de l'État hébreux, est dans l'impossibilité de jouer à domicile depuis plusieurs semaines. Selon toute vraisemblance, les matches à domicile seront finalement disputés à Belgrade, sauf retournement de situation improbable. Avant d'envisager la suite des événements, Brown a une revanche à prendre sur la Roca Team, là où tout s'était arrêté en Euroligue, au terme d'un 5e match qui lui avait fermé les portes du Final 4 à Kaunas. 

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