Vainqueur du premier Clásico de la saison, en finale de la SuperCoupe d'Espagne, le Real Madrid voulait conserver son invincibilité toutes compétitions confondues au Palau Blaugrana.
Emmené par un Tomas Satoransky très inspiré, auteur de 7 points et 3 passes décisives dans le premier quart-temps, le FC Barcelone a mis beaucoup de rythme pour prendre l'équipe merengue de vitesse. Au diapason de son coéquipier tchèque, Nicolás Laprovittola a approvisionné Nikola Kalinic pour prendre les devants. Le Real Madrid s'en est remis au Français Guerschon Yabusele (5 points) pour rester au contact (24-15) et reprendre son souffle. Le deuxième quart-temps a permis aux joueurs de Chus Mateo de combler une partie de leur retard. Pour autant, grâce à un jeu agressif en défense et vif en attaque, le Barça a repris de l'avance pour finir la première période avec un avantage de +10. Jan Vesely a parfaitement secondé son compatriote Satoransky au tableau d'affichage avec un 4/5 au tir.
Cornélie limite la déferlante blaugrana
Et soudain Vesely s'envola pour écraser un alley-hoop qui résonna dans le Palau Blaugrana. La déflagration s'est accompagnée d'une secousse quelques secondes plus tard quand Laprovittola a dégainé deux mètres la ligne. Pour endiguer la vague catalane du troisième quart-temps, Mateo n'a pu que demander un temps mort, sans trouver la solution. Vesely, de nouveau lancé vers le cercle par Rojas Jokubaitis, accentuait encore davantage la mainmise de l'équipe de Saras Jasikevisius.
Mais le basket peut aller très vite et, sous l'impulsion du Français fraîchement arrivé à Madrid Petr Cornélie, les Madridistas ont enchaîné 7 points consécutifs dans la dernière minute pour rester dans le match (63-52).
De +17 pour le Barça à ballon de match pour Llull
Le début du dernier quart-temps a permis au Barça de mener de 17 points, sous les vivats du Palau Blaugrana. Mais en dépit d'un retard a priori irrémédiable, le Real Madrid a tenté de contenir l'écart, notamment grâce à un tir primé de Fabien Causeur et un lay-up de Cornélie (12 points).
Les apports du banc côté catalan avec spécialement un Sertac Sanli diabolique et meilleur marqueur barcelonais (14 points, 3/4 à 2 points et 2/3 à 3 points, 3 rebonds) n'auraient pas dû laisser le moindre suspense. Mais le Real Madrid est revenu : à -7 à 1'46; -2 à 16 secondes de la fin. Nerveux, les Blaugrana ont perdu la balle après les lancers francs de Gabriel Deck (21 points, meilleur marqueur du match).
Revenue à une possession, le Casa Blanca faisait all-in en laissant le tir de la gagne à Sergio Llull... qui a rebondi sur l'arceau. La révision de l'action à la vidéo a validé le succès catalan, finalement acquis dans la douleur. Un Clásico n'est décidément jamais fini !
