Détruit par l'Espagne lors du premier match (7-0), le Costa Rica pouvait difficilement faire pire. Il fallait serrer les rangs et redorer le blason. Mais comment contrarier le Japon, vainqueur de l'Allemagne ? La mission semblait impossible, tant les Blue Samouraïs paraissaient plus vifs, plus complets. Et pourtant, les Ticos ont complètement relancé ce groupe E sur leur seul tir cadré de la rencontre. 

Réussite maximale pour les Ticos

Défaillant au milieu contre la Roja, le Costa Rica a retrouvé de l'intensité et de l'impact. Pour limiter la vitesse des transmissions adverses, les Ticos n'ont pas fait de fioritures et ont pris grand soin de passer la tondeuse à chaque tentative nippone. L'action emblématique de cet état d'esprit est cette faute de roublard à l'entrée de Francisco Calvo à la 72e minute alors que Ito s'était ouvert le chemin du but. Si le défenseur, averti, sera suspendu contre la Nationalmannschaft, son sacrifice a permis à ses coéquipiers de rester à hauteur de leurs adversaires. 

Incapables de trouver la faille, les Japonais se sont faits piéger. Monté aux avant-postes, Keysher Fuller a hérité d'un ballon dans la surface. Son tir du gauche en feuille morte a surpris Shuichi Gonda. Lobé, le gardien nippon n'a pu qu'effleurer la balle (81e). Les Japonais ont essayé d'égaliser, toujours en appuyant sur les côtés mais Keylor Navas a sorti la parade décisive qu'il fallait à la 88e minute, un réflexe du pied suivi d'un enchevêtrement de joueurs des deux camps qui s'est soldé par un dégagement costaricien. 

Aux portes des 1/8 de finale, les Blue Samouraï ont manqué une opportunité immense d'accéder au prochain tour dès le 2e match. Alors que tout leur avait souri contre l'Allemagne, ils sont rejoints par des Ticos qui pâtissent d'une différence de buts catastrophique mais qui se relancent totalement. C'était inattendu et ça augure une 3e journée complètement folle.