Théoriquement, le point d'orgue de cette 6e journée du groupe 3 devait être Angleterre-Allemagne. Théoriquement seulement. Car ce grand classique du football mondial comptera pour du beurre. Les Three Lions ne peuvent plus se maintenir en Ligue A et l'Allemagne ne peut, au mieux, que terminer 2e.
A la surprise générale, ce sont deux pays qui n'iront pas au Mondial au Qatar qui se disputeront ce lundi soir une place au Final 4 : l'Italie et la Hongrie. La Nazionale, piteusement éliminée en barrage par la Macédoine du Nord quelques mois à peine après la victoire à l'Euro, est une nouvelle fois dans un processus de reconstruction. Elle pouvait faire figure d'outsider dans ce groupe.
Allemagne renversée, Angleterre humiliée
Mais que dire de la Hongrie ? A priori équipe la plus faible, elle a mis en déroute l'Angleterre et l'Allemagne et seule l'Italie lui a résisté. Les Anglais ont perdu à Budapest (1-0) et ont été ridiculisé à Wembley en juin dernier (4-0). Quant à la Nationalmannschaft, après avoir été tenue en échec en Hongrie (1-1), elle a mordu la poussière vendredi dernier à la Red Bull Arena de Leipzig (1-0), vaincue par un but d'Adam Szalai, le capitaine.
A ce niveau-là, ce n'est plus de la chance. Les hommes de Marco Rossi, ancien défenseur sans réel haut fait d'armes en tant qu'entraîneur, ont mis le sens du collectif au centre de leur projet. Abnégation, réalisme, sacrifice : tous les éléments nécessaires pour réussir de grandes prestations sont réunies, et c'est ce qui fait la différence contre des nations réputées plus fortes mais souvent plus enclines à laisser les individualités surnager.
Finalement, seule l'Italie est parvenue à déjouer le piège en gagnant 2-1 en juin dernier. La seule défaite hongroise lors des 9 derniers matches. Emmenée notamment par leur crack Dominik Szoboszlai, la Hongrie n'a besoin que d'un seul point ce vendredi soir (20h45) pour atteindre le dernier carré de la compétition. Dans une Puskas Arena de Budapest bouillante, le Nemzeti Tizegengy (le 11 national) a l'occasion de rappeler les grandes heures du football magyar des années 50. Hongrois rêver !
