La Der des Ders pour Carlo Ancelotti ?

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La Der des Ders pour Carlo Ancelotti ?
La Der des Ders pour Carlo Ancelotti ?
La Der des Ders pour Carlo Ancelotti ?
Twitter Carlo Ancelotti
Le commandement des deux années de vie d'un entraîneur au Real Madrid va-t-il tomber une nouvelle fois à la fin de la saison ? À la vue des dernières informations parues autour du club madridista ces derniers jours, on pourrait croire à cette tendance. Les Madrilènes reçoivent la Real Sociedad ce dimanche (21h00), au Santiago Bernabéu.

Le Real Madrid, comme tous les grands d'Europe, entame un marathon crucial en février. Au programme avant la demie face à Liverpool : de la Liga - où ils se doivent de gagner pour suivre la cadence du Barça -, de la Coupe du monde des clubs - où ils joueront le titre -, et un match aller de demies de Coupe du Roi

Le rythme va être intense et, comme la saison dernière, à la même période, des doutes se sont installés quant à la gestion de Carlo Ancelotti. Surtout depuis la défaite en finale de Supercoupe d'Espagne en Arabie saoudite contre l'"éternel rival", le FC Barcelone

Relevo informait ce vendredi que la direction avait été très en colère par l'image qu'avait montrée l'équipe lors de cette rencontre. Florentino Pérez, insatisfait de la gestion du coach italien dans ce début de l'année 2023, aurait demandé des explications à Carlo Ancelotti et Antonio Pintus juste après cette même rencontre, dans le vol retour. Ne pas retomber dans les travers de 2014-2015 - la deuxième partie de saison de l'équipe avait été catastrophique, raison pour laquelle l'Italien avait été viré - et une réaction immédiate ont été les avertissements et les demandes du président du Real Madrid à son staff. 

Au stade de la Céramica, à Villarreal, le futur de l'Italien est passé tout proche d'un scénario catastrophe. La remontada en deuxième mi-temps (victoire 3-2) a donné une dernière vie à Ancelotti, qui a réussi à calmer la tempête les jours suivants grâce aux victoires face à l'Athletic (2-0) et à l'Atlético (3-1). Cependant, ce mois de février risque d'être crucial, alors qu'un marathon de matches débute ce dimanche pour le Real Madrid avec, pour premier adversaire, la Real Sociedad

Une direction toujours aussi "tranquilo" 

"L'équipe était sur une mauvaise dynamique depuis janvier - chose qui arrive souvent avec le Real, puisqu'ils ont tendance à être moins bon à cette période de l'année. L'image donnée face au Barça n'a pas été bonne, explique Jorge Picón, journaliste-rédacteur chez Relevo, à Flashscore. Nous avons informé qu'il y avait eu un rappel à l'ordre de Pérez à Ancelotti et Pintus."

Au Real Madrid, il n'existe aucun titre mineur et, après la défaite face à Barcelone, le message a été passé par le président et le staff en a pris note puisque la réaction ne s'est pas fait attendre. Mais l'équipe enchaîne ce dimanche avec une rencontre à domicile face à la Real Sociedad (3e) dans un contexte qui n'est pas le plus favorable : Alaba, Mendy, Lucas Vázquez, Carvajal et Tchouaméni sont absents. Opération bricolage, donc, pour Carlo Ancelotti dans un match très important.  

Nous verrons ce soir comment l'Italien a préparé la rencontre et quel onze a-t-il concocté. Mais une chose est sûre, la direction, elle, laissera travailler son staff et attendra le déroulement de la saison pour tirer des conclusions. "Le président est un gagnant et il a été déçu par l'image de l'équipe. Quoi qu'il en soit, ce sont des situations qui peuvent arriver durant une saison, ça fait partie de la routine d'un club comme le Real Madrid. Il sait qu'il peut y avoir des hauts et des bas et que le plus important arrivera en fin de saison avec la course au titre en Liga et la Ligue des champions", affirme le journaliste au plus près de l'actualité du club merengue.

"Si le club apprécie tant sa manière de travailler, c'est parce qu'il traite son quotidien avec beaucoup de normalité et simplicité. Il est calme quand l'équipe est dans le dur, mais aussi quand l'équipe est en forme. Sur ce point de vue là, les deux parties sont en adéquation."

Last Tango in Madrid ?

"Dans tous les cas, à l'instant T, Carlo Ancelotti se sent soutenu. Lui, il sait où il est. Au Real Madrid, l'exigence est au plus haut point. Tous les matches sont importants et tu dois gagner tous les titres. En conférence de presse, ce samedi, il a d'ailleurs souligné que, dans le football, tu peux te rattraper très rapidement lorsque tu es en bas, mais que tu peux aussi y retourner le lendemain. Encore plus au Real Madrid où tout prend de l'ampleur", assure Picón

Carlo Ancelotti a entamé en début de saison sa quatrième saison - avec ses deux années lors de son premier passage - à la tête du Real Madrid. Lui-même n'a pas arrêté d'avertir dès le mois d'août que cette saison 2022-2023 allait être exceptionnelle tant le calendrier est inhabituel. L'italien le savait, l'équipe allait traverser une période de turbulences à un moment ou un autre et c'est au mois de janvier que c'est tombé. Maintenant, à lui de montrer son savoir-faire. L'équipe a bien réagi en Copa et en Liga, attention à présent au marathon de février. 

Pour Picón, pas de quoi paniquer pour le moment : "C'est trop tôt pour faire des conclusions hâtives sur le futur de l'Italien. Pour le moment, dans l'ensemble, les choses vont plutôt bien. Il lutte pour le titre, il a une échéance en Champions League contre Liverpool, et joue encore la Copa. Sa seule tâche est celle de la Supercoupe d'Espagne. Tout dépendra des résultats."

Les fameux résultats, ce qui aurait pu provoquer sa sortie l'an passé si le club n'avait pas tout gagné. Car, dans le jeu, le football déployé par l'équipe sur certains matches agaçait les supporters. Ancelotti était critiqué l'an passé, d'octobre à février, par rapport à cet aspect-là. Et si le Real Madrid n'avait pas soulevé la Liga et la Ligue des champions en fin de saison, qui sait où serait l'Italien à l'heure actuelle. 

"Il est clair que le Real Madrid est constamment attentif au marché et aux potentiels remplaçants. Et ici, une mauvaise dynamique en Liga et une élimination en Europe et en Coupe provoquent que tu sois sur un siège éjectable. Ancelotti le sait. Ça peut être sa dernière saison, oui. Mais tout dépendra des résultats", conclut-t-il.

Dans la Maison Blanche, généralement, si vous tenez jusque-là, les entraîneurs n'ont pas plus de deux années de vie : Mourinho a atteint son summum lors de sa 2e saison avant de dégringoler ; Ancelotti s'est fait virer à ce moment-là ; Zidane a réalisé une saison catastrophique en Liga à l'année N+3 de son premier passage, sauvé par un titre en Europe, alors que l'année N+2 était historique ; et le Français est parti au bout de deux ans et demi lors de sa dernière étape.

À voir, maintenant, comment Ancelotti gère cette année "II" tant cruciale dans ce club si particulier. Le marathon commence ce dimanche avec un premier rendez-vous à 21h00 au Santiago Bernabéu face à la Real. 

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