L'équipe qui ne perd pas contre l'équipe qui ne gagne plus. Voici le résumé de ce duel entre le Stade Brestois et l'Olympique de Marseille, deux clubs qui cumulent les matches nuls, 3 consécutifs pour les Bretons, 4 lors des 5 dernières journées pour les Phocéens.
À l'aller, lors de la 3e journée, l'OM l'avait emporté (2-0) mais il s'est passé beaucoup de choses depuis, dans le Sud comme en Bretagne.
Une tactique à définir malgré les absents importants
Tout indique donc un partage des points entre le 4e et le 8e distants de 7 unités au coup d'envoi. Pour les Finistériens qui ont tenu le PSG (2-2) puis Nice (0-0) en échec, la venue de l'OM peut marquer un point de bascule alors que la course aux places européennes bat son plein et que les écarts sont infimes.
Marco Bizot et Mahdi Camara sont suspendus, Lilian Brassier et Julien Le Cardinal ont été malades dans la semaine mais sont dans le groupe. Éric Roy est donc amené à choisir un schéma tactique adéquat. 4-3-3, 4-2-3-1 ou 4-4-2 en losange : l'entraîneur n'a rien laissé filtrer. "Il y a plusieurs interrogations : le système, l'animation, les hommes, a-t-il concédé. Il y a aussi la volonté d'avoir des garçons sur le banc qui nous amèneront des choses. Je prépare souvent les matches en me disant qu'il peut y avoir un match dans le match. Des fois, ça s'ouvre à la 60e ou 70e et il faut avoir du répondant sur le banc pour apporter cette énergie et cette qualité supplémentaires. Il y a 4-5 postes où il y a des questions".
L'ancien Olympien du temps de sa carrière de joueur s'est bien gardé de juger son adversaire, même si "on a envie de les challenger comme on l'a fait avec toutes les équipes qu'on rencontre depuis le début du championnat, comme à l'aller où on avait fait un très bon match et où on n'avait pas été récompensé. J'espère que si on propose le même contenu, on le sera cette fois".
Après avoir fait la liste des absents marseillais jeudi à Hambourg, Roy a considéré que plus de la moitié de l'équipe de l'OM serait fraîche dimanche soir.
Trouillomètre à zéro du côté de l'OM ?
Jeudi, l'OM a mené deux fois contre le Shakhtar, mais a concédé le nul (2-2). Bousculés pendant une bonne partie du match avant de faire alternativement preuve de réalisme offensif et de relâchement défensif, les hommes de Gennaro Gattuso ne sont pas plus avancés sur leurs capacités mais sont toujours en course pour se qualifier en 1/8 de finale de la Ligue Europa, même si l'entraîneur italien a estimé qu'il s'agissait d'une défaite.
"J'ai l'impression que l'équipe a peur", s'est lamenté le technicien qui ne semble pas trouver de solutions, avec une tendance à rejeter les responsabilités sur son vestiaire. "La situation est pour le moins facile à comprendre, il y a un problème qui vient de l'équipe. Regardez les buts que nous encaissons. C'est un problème de ne pas sentir le danger, de ne pas être attentif. Cette situation est la même depuis longtemps". Néanmoins, il veut toujours croire en un rebond, pourquoi pas à Francis-Le Blé ce dimanche soir ? "On essaie de faire des changements, l'équipe y croit, je ne vois pas une équipe morte, a affirmé le Calabrais. Je pense qu'il y a un problème de peur. On ne peut que s'améliorer".
La difficulté pour les Olympiens est de trouver la régularité à la fois sur 90 minutes mais aussi dans les performances match après match. Cette saison, les mêmes causes ont les mêmes effets, que cela doit avec Marcelino García Toral ou avec Gattuso. La difficulté a été majorée par la CAN, les blessures, les suspensions et l'absence de solutions sur le banc. Valentin Rongier, Jordan Veretout, Amir Murillo sont toujours absents et Pau López est incertain.
Quoi qu'il en soit, l'entraîneur a mis ses joueurs face à leurs responsabilités : "c'est une semaine fondamentale pour nous. Il y a ce déplacement à Brest en championnat, mais également la réception du Shakhtar Donetsk en Ligue Europa, jeudi. L'équipe devra répondre présent". Passé après son coach, Geoffrey Kondogbia a rappelé l'implication du groupe à l'entraînement, "un bel état d'esprit, une chose sur laquelle il faudra s'appuyer pour le reste de la saison. Nous sommes conscients que c'est un match important, il ne faut pas surjouer. Le plus important, c'est le terrain".