S'exprimant lors du Congrès de la FIFA à Kigali après avoir été réélu pour un troisième mandat en tant que président, Infantino a déclaré que la cagnotte totale, couvrant les prix ainsi que les compensations pour les préparations et les clubs, s'élèverait à 152 millions de dollars.
Ce montant est en hausse par rapport aux 50 millions de dollars de 2019 et aux 15 millions de dollars de la dernière édition, qui s'est déroulée au Canada quatre ans plus tôt.
La Coupe du monde féminine de juillet et août sera la première à réunir 32 équipes, contre 24 lors de l'édition 2019 qui s'est déroulée en France et a été remportée par les États-Unis.
Ce chiffre reste dérisoire par rapport aux 440 millions de dollars que rapportera la Coupe du monde masculine de 2022, qui comptera 32 équipes.
Infantino a déclaré que certains diffuseurs avaient offert 100 fois moins pour couvrir la compétition féminine alors que les chiffres d'audience étaient "très similaires, peut-être 20% de moins".
"La FIFA ne se contente pas de paroles, elle agit. Malheureusement, ce n'est pas le cas de tous les acteurs du secteur. Les radiodiffuseurs et les sponsors doivent faire plus à cet égard", a-t-il déclaré.
"Si les radiodiffuseurs nous offrent 100 millions pour la Coupe du monde masculine, ils nous offrent un million ou moins pour la Coupe du monde féminine et, dans le même temps, ces mêmes radiodiffuseurs publics critiquent la FIFA pour ne pas avoir garanti l'égalité de rémunération entre les hommes et les femmes".
"Offrez-nous 20% de moins, ou 50% de moins, mais pas 100% de moins. Les femmes méritent beaucoup plus que cela et nous sommes là pour nous battre pour elles et avec elles, mais nous devons nous battre ensemble".
L'annonce de l'augmentation des primes a été saluée par la FIFPro, le syndicat mondial des joueurs, qui a déclaré dans un communiqué que "les progrès annoncés aujourd'hui démontrent l'intention des joueurs et de la FIFA de travailler de manière proactive à une plus grande équité et à une plus grande égalité pour l'industrie".
Pas d'accord avec l'Arabie saoudite
Dans le même temps, Infantino a déclaré qu'un accord de parrainage avec l'office du tourisme saoudien pour la Coupe du monde n'aurait pas lieu.
Les informations faisant état d'un possible accord ont été critiquées par les responsables de Football Australia et de New Zealand Football, qui se sont déclarés "choqués" et "déçus" de ne pas avoir été consultés, compte tenu des mauvais résultats du royaume du Golfe en matière de droits de la femme.
"Il y a eu des discussions, mais elles n'ont pas abouti à un contrat", a déclaré Infantino, qualifiant le tollé de "tempête dans une tasse de thé".
"Je crois savoir que les échanges commerciaux entre l'Australie et l'Arabie saoudite s'élèvent à 1,5 milliard (de dollars) par an et que cela ne semble pas poser de problème", a-t-il ajouté.
"Il y a deux poids deux mesures que je ne comprends vraiment pas, mais il n'y a pas de problème, pas de contrat".
Les fédérations de football d'Australie et de Nouvelle-Zélande ont salué l'annonce de la FIFA.
"L'égalité, la diversité et l'inclusion sont des engagements très forts pour Football Australia, et nous continuerons à travailler dur avec la FIFA pour nous assurer que la Coupe du Monde Féminine se déroule dans cette optique", a affirmé James Johnson, directeur général de Football Australia, dans un communiqué.
"Il est essentiel que tous les partenariats commerciaux s'alignent sur la vision et les valeurs des tournois auxquels ils participent", a déclaré le football néo-zélandais.
