Les supporters belges auront ainsi l'occasion de constater que leur sélection a changé d'ère et d'allure depuis l'arrivée du coach allemand, successeur de l'Espagnol Roberto Martinez après l'échec au premier tour du Mondial 2022 l'hiver dernier. Un changement marqué par une démonstration en Suède (3-0) en mars dernier avant un succès spectaculaire en match amical en Allemagne (3-2) quelques jours plus tard.
Accueilli avec scepticisme au plat pays, le jeune Tedesco (37 ans) n'a pas tardé à mettre joueurs, spectateurs et médias locaux dans sa poche. L'Allemand a donné un sacré coup de balai, appelant de nombreux jeunes joueurs tandis que la génération dorée, 3e du Mondial 2018, s'efface progressivement.
Exit Eden Hazard, Axel Witsel, Toby Alderweireld (qui ont tous pris leur retraite internationale) tandis que d'autres trentenaires comme Dries Mertens ou Thomas Meunier ne constituent plus des priorités au yeux du sélectionneur.
Comme un symbole du passage de témoin, Eden Hazard sera fêté pour l'ensemble de son œuvre avant le coup d'envoi du match face à l'Autriche après avoir porté le maillot national à 126 reprises (33 buts). L'ex-capitaine des Diables, qui a également annoncé son départ du Real Madrid, pourra constater de visu les changements apportés par Tedesco, notamment le retour à une défense à quatre et un pressing haut.
La vie sans KDB
Samedi au stade Roi Baudouin, les Belges seront favoris face à l'Autriche de Ralf Rangnick, un adversaire qui a remporté ses deux premiers matches de qualifications face à l'Azerbaïdjan (4-1) et l'Estonie (2-1). Mais la tâche ne sera pas pour autant aisée : il faudra faire sans le capitaine Kevin De Bruyne, victime d'une déchirure musculaire lors de la récente finale de Ligue des champions remportée avec Manchester City devant l'Inter.
Devenu son parfait complément dans le cœur du jeu, le joueur d'Everton Amadou Onana est également blessé. Les deux hommes pourraient être remplacés par Youri Tielemans (Leicester) et Orel Mangala (Nottingham Forest).
L'objectif est de fournir en ballons de but Romelu Lukaku. Critiqué après ses ratages en finale de la C1 avec l'Inter, le meilleur buteur de l'histoire de la Belgique (106 sélections, 72 buts), voudra retrouver le sourire avec les Diables. Malgré la concurrence de plus en plus pressante du Lensois Loïs Openda, le colosse anversois reste la référence belge à son poste : il avait inscrit les trois buts en Suède avant de scorer à nouveau face à l'Allemagne.
En l'absence de De Bruyne, il pourrait hériter du brassard de capitaine. À moins que l'étoffe n'entoure le bras de Thibaut Courtois, l'un des autres "anciens" avec qui il entoure une nouvelle génération prometteuse.
