"On a assez d'expérience pour savoir qu'il ne faut respecter l'adversaire et ne pas partir gagnant", a soutenu Ibrahima Konaté en conférence de presse ce mercredi. Affronter Gibraltar sur le papier ne semble pas des plus compliqué. Quasiment tous les joueurs de la formation adverse évoluent dans leur championnat national, et il s'agit de l'une des plus petites équipes au coefficient FIFA (201e).
Pour autant, l'équipe de France devra rester concentrée et ne pas se laisser surprendre. Un excès d'orgueil n'amènerait rien de bon avant d'être opposé à la Grèce à domicile, lundi.
Faire preuve d'efficacité d'emblée de jeu
Si les Bleus se sont régalés et ont déroulé face aux Pays-Bas au rassemblement de mars (4-0), contre l'Irlande, cela a été une autre histoire. Bien trop regroupée au milieu de terrain et très agressive, l'équipe verte a donné du fil à retordre aux finalistes du Mondial 2022.
Stagner a été l'unique issue d'une attaque malmenée. Kylian Mbappé, privé de tout mouvement sur son aile, Antoine Griezmann complètement enfermé dans toutes les parties du terrain, et Olivier Giroud pris en grippe, n'ont absolument pas pu aider l'équipe. Le danger est finalement venu de la part de Benjamin Pavard qui a offert le but de la victoire. Une frappe dont seul le Munichois a le secret.
Face à un bloc bas et compact de Gibraltar qui s'inspirera forcément des Irlandais, il faudra donc faire mieux. Et, tuer le jeu dès qu'il le sera possible. Faire attention aux jeux de tête des joueurs adverses aussi. À Dublin, les Bleus ont tenu en fin de match, mais cela n'a réellement pas été des plus aisés. La solidité défensive ne doit donc pas être mise de côté.
Il s'agira tout autant d'un match "test" pour les jeunes attaquants du groupe (Randal Kolo Muani et Christopher Nkunku, par exemple). À eux de faire le nécessaire pour s'imposer un peu plus en sélection grâce à des buts "faciles". "Ce n'est pas une nation très connue, ils jouent presque tous dans leur championnat. Pour les attaquants, c'est un match que l'on veut jouer pour la confiance", a d'ailleurs indiqué Kolo Muani en conférence de presse mercredi.
Attention à la fatigue
Qu'elle soit musculaire ou mentale, la fatigue doit être exclue du rassemblement. Les joueurs et Didier Deschamps l'ont dit eux-mêmes : oui, cela a été une longue saison. La Coupe du monde s'est ajoutée aux calendriers chargés des différentes compétitions et les Bleus ne sont toujours pas en vacances. Mais il faut rester encore appliqué une poignée de jours pour s'assurer un meilleur classement possible au sein de la poule B de qualifications.
Cependant, des joueurs tels que Dayot Upamecano est incertain pour la rencontre depuis mercredi soir. Une contusion au pied l'a empêché de s'entraîner. D'autres pépins physiques ont donné des sueurs froides aux suiveurs des Bleus. Théo Hernandez a été ménagé à cause d'une douleur au mollet mais devrait être disponible ce vendredi. Attention au reste du groupe un petit effort de trop et la corde risque de lâcher.
Les Bleus doivent donc, certes, faire preuve d'efficacité, mais également se ménager. D'autant plus qu'ils rencontreront la Grèce lundi, un adversaire supposé plus "fort" que Gibraltar.
"Il va faire chaud, ça va être un match difficile", a concédé Konaté. "On va préparer le match avec sérieux, il faut démarrer le match avec de l'intensité et de l'envie. Quand on est connectés et que l'on met de l'intensité, les choses se passent bien en général", a ajouté Jules Koundé, se voulant plus rassurant.
