Voici une règle d'or lorsque vous affrontez l'Atlético de Madrid au Cívitas Metropolitano : interdiction de vendanger. Ce jeudi soir, le Real Madrid en a fait les frais. 

Une action individuelle de Bellingham qui termine sur la barre d'Oblak (11ᵉ), un double arrêt d'Oblak sur une frappe de Rodrygo et Vinicius Jr. à bout portant (19ᵉ), un tir à ras de terre de Valverde à l'entrée de la surface (37ᵉ) : rien n'y fait, ça ne veut pas rentrer, alors que les Merengues gèrent à la perfection les temps forts et les temps faibles en première période. 

Ce soir, l'idée est de prendre l'adversaire en transition, en témoignent les différentes opportunités créées après des attaques rapides placées. Défensivement, les visiteurs sont bien en place. Les deux lignes de quatre sont bien resserrées quand les Colchoneros se rapprochent des cages de Lunin. 

Une histoire de malchance de part et d'autre

Mais voilà, souvent, sur un coup du sort, tout peut basculer. Après un ciseau insignifiant de Morata (23ᵉ) et un lob désespéré de Saúl depuis le côté gauche à plus de 40 mètres (28ᵉ), les hommes de Simeone vont faire mouche en premier contre le cours du jeu. Sur un centre de De Paul à 25 mètres, Rüdiger dévie le ballon de la tête, voyant Saúl juste derrière lui. Et là, c'est Lino qui reprend le ballon à droite dans la surface et qui n'a plus qu'à la pousser au fond (39ᵉ). 

Le Real Madrid se fait donc surprendre après avoir été trop attentiste sur cette phase de jeu. Mené 1-0 comme en Supercoupe d'Espagne, il y a une semaine, ce dernier va tout même réussir à revenir dans le match juste avant la pause. L'erreur d'Oblak sur une sortie aérienne dans sa surface de réparation après un coup franc de Modric permet aux joueurs d'Ancelotti d'égaliser (44ᵉ). 

Une étourderie d'un côté, une gaffe de l'autre, tel un match de tennis de table, les deux équipes continuent cet échange d'erreurs en seconde période. Après l'Atlético, vient logiquement le tour du Real. Camavinga dévie une passe anodine de Griezmann en dehors de la surface et le ballon se retrouve comme par magie entre Lunin et Rüdiger. L'Ukrainien rate sa sortie, l'Allemand ne parle pas et n'anticipe pas, et la balle, après un cafouillage entre les deux joueurs, termine dans les pieds d'Alvaro Morata qui l'envoie au fond des filets (57ᵉ).

Antoine Griezmann, le héros 

La malchance se poursuit pour le Real Madrid quand Rodrygo tente sa chance de l'extérieur du pied droit une fois dans la zone de vérité, le ballon s'échouant encore sur la barre transversale adverse (76ᵉ). Mais finalement, après que Griezmann et Morata ont eu la balle du 3-1, les joueurs d'Ancelotti vont parvenir à marquer le but tant attendu. À gauche dans les 16 mètres, Jude Bellingham, bien plus timide dans cette seconde période que durant la première, adresse un centre au second poteau à Joselu qui reprend la balle de la tête (82ᵉ).

Entré en jeu deux minutes plus tôt, l'attaquant espagnol permet d'arracher les prolongations, alors que Vinicius Jr. était tout proche d'offrir la victoire au Real Madrid dans le temps additionnel (92ᵉ). 

Malgré avoir été recollé au score une deuxième fois, l'Atlético de Madrid va trouver les ressources nécessaires durant les trente dernières minutes pour aller chercher la qualification. Et, inévitablement, la solution devait venir du pied gauche d'Antoine Griezmann. Après un bon pressing provocant une perte de balle du numéro 7 brésilien, le Français s'insère dans la surface à gauche et envoie un sublime enroulé sous la barre, alors que l'angle de tir était plus que fermé (100ᵉ).

Une action de génie de la part du "Petit Prince", qui célèbre ainsi de la meilleure façon son record de meilleur buteur du club colchonero avec le public du Metropolitano. Dans les ultimes instants, ces derniers parviendront à faire le break grâce à Rodrigo Riquelme (119ᵉ) et à sceller définitivement la victoire. Celle-ci est logique et méritée, tant l'Atlético s'est montré patient et a su profiter de ses opportunités, chose que le Real Madrid n'a pas su faire.