Grâce à un but de Kessié à la 92e minute, le Barça remporte le Clásico et (quasiment) la Liga

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Grâce à un but de Kessié à la 92e minute, le Barça remporte le Clásico et (quasiment) la Liga
Kessié de nouveau buteur providentiel lors d'un Clásico
Kessié de nouveau buteur providentiel lors d'un ClásicoAFP
Comme en 1/2 finale de la Copa del Rey, c'est Franck Kessié qui a inscrit le but de la victoire du Barça contre le Real Madrid lors d'un Clásico échevelé (2-1). Après l'ouverture du score rapide de Ronald Araújo contre son camp, le club blaugrana a égalisé juste avant la pause et a cru avoir laissé sa chance après un but de Marco Asensio annulé par la VAR. Mais l'Ivoirien, dans les arrêts de jeu, a offert bien plus qu'une victoire aux Catalans.

SPOTIFY CAMP NOU - Le football, c'est aussi une histoire sonore. Les sifflets du Camp Nou à l'annonce des joueurs du Real Madrid, la clameur quand ont été égrenés les noms blaugranas, la résonnance de l'hymne du club à l'entrée des deux équipes : ce Clásico valait "media Liga" comme l'écrivaient les medias espagnols au matin de ce 4e épisode de la saison. 

Vinicius piège enfin Araújo

La Casa Blanca, nullement impressionnée, a allumé la première mèche avec Karim Benzema (1'). Son rival de l'attaque, Robert Lewandowski, a répliqué d'une frappe lointaine boxée par Thibaut Courtois (2'). Contrairement à la 1/2 finale aller de Copa del Rey, le Barça a pressé haut et fort, contraignant des pertes de balle madridistas dans la moitié de terrain merengue, toutes saluées par des cris qui déferlaient des gradins. Une tête de Raphinha, repoussée par Courtois, suivie dans la continuité par une frappe de Sergi Roberto, titularisé au milieu, a engendré des applaudissements nourris. 

Puis vinrent les "Uruguyago, Uruguayo" pour saluer le premier duel opposant Ronald Araújo à Vinicius Jr, évidemment sifflé, comme pour reconnaître son statut de meilleur joueur adverse. Mais c'est bien Jules Koundé qui a évolué latéral droit. Et c'est sur un centre du Brésilien, apparemment anodin mais dévié involontairement par Araújo, prenant ainsi Marc-André ter Stegen à contre-pied que le Real Madrid a ouvert le score devant un public interdit (9'). Conséquence immédiate : Araújo est repassé immédiatement latéral droit. 

Groggy quelques instants, le Barça a repris le fil du scenario qu'il voulait écrire et qui ne semblait pas non plus déplaire au Real Madrid, désormais dans son rôle préférentiel. Une percée d'Alex Baldé, mal repoussée par l'adversaire, a failli bénéficier à Lewandowski, contré in extremis. 

Pour la 1re fois depuis 3 matches, Vinicius est parvenu à prendre Araújo en défaut mais son centre pour Benzema a fui en sortie de but (17'). Taclé rugueusement par Roberto quelques instants auparavant sans autre conséquence qu'un coup de sifflet, Nacho Fernández a reçu le premier carton jaune de la rencontre pour une intervention sur l'Uruguayen monté dans le dernier tiers merengue (18'). 

Chaque ballon entrant dans la surface madridista était accompagné des milliers de souffles retenus par une afición qui sentait son équipe capable de revenir à hauteur du rival honni. Andreas Christensen a eu le ballon du 1-1 au bout de la tête mais s'il est un excellent défenseur, il n'a pas encore le timing de Carles Puyol (24').

Mais le Real Madrid, parfaitement installé dans cette position d'attente et à l'affût du moindre ballon de contre, était proche de prendre le meilleur sur l'arrière-garde blaugrana mais, par manque de précision dans la dernière passe, la vitesse prise n'a pu aboutir à une occasion franche (22' et 29'). 

Roberto, cadre supérieur

À la demi-heure de jeu, le Camp Nou s'est levé, croyant que la déviation de Christensen, à la réception d'un corner en deux-temps de Frenkie de Jong prenait le chemin des filets alors que Courtois, impeccable, se couchait sans forcer son talent (32'). La frustration se faisait ressentir quand Raphinha a été averti pour une faute évitable sur Toni Kroos (33'). Ce même Raphinha, pendant blaugrana de son compatriote Vinicius, s'est remis dans le sens du jeu pour expédier un missile claqué par le gardien belge (34').

L'édifice merengue montrait quelques fissures. Coupable d'une faute évidente sur Raphinha alors que l'Auriverde déboulait une nouvelle fois à droite, Nacho a été gracié par l'arbitre et son assistant (41'). Et à force de dépassement de fonctions d'Araújo et Koundé, le Barça a fini par faire sauter la cloison. Après qu'une nouvelle tentative de Raphinha mal dégagée, Roberto a expédié une frappe hors d'atteinte de Courtois, enfin battu à quelques secondes de la pause (45').  

Le curseur pointait maintenant en faveur du Barça qui pouvait se contenter d'un statu quo au classement. Loin de s'en contenter, les Blaugranas ont au contraire pris leurs quartiers dans le camp merengue, avec un de Jong combatif, récupérateur et organisateur. Sur un centre fuyant, Roberto a failli trouver Raphinha en position idéale mais Éder Militao a eu le bon réflexe pour surprendre son compatriote, même toucher la balle (51').

Le Real Madrid s'en est donc remis à sa valeur sûre, Vinicius Jr, pour apporter de la vitesse et de l'incertitude, semblant enfin trouver la clef du problème Araújo (53'). Un court moment de flottement s'est installé dans la surface catalane, preuve qu'un Clásico n'est jamais figé. Mais à mesure que le pressing haut culé s'installait, que les interventions vikingas devenaient de plus en plus fébriles, que Lewandowski manquait le cadre de peu (58') et frôlait l'interception entre Courtois et Antonio Rüdiger après que l'Allemand a devancé le Polonais lancé en profondeur par Koundé (61'), le Barça semblait prendre l'ascendant. 

C'est alors que Carlo Ancelotti a lancé son talisman Rodrygo qui d'emblée a offert une ouverture parfaite pour Vinicius, battu par Koundé... avant que Sergio Busquets, jusqu'alors très serein, ne rendre le ballon à Eduardo Camavinga mais dont la frappe s'est envolée (63'). Le capitaine catalan a fait oublier cette bévue quand il a trouvé au second poteau Lewandowski qui cru inscrire un but magistral avec un ciseau catapulté hors du cadre (66'). 

La fausse joie d'Asensio, le remake de Kessié

La tension montait d'un cran et même Luka Modric a dû se rendre coupable d'une faute utile pour freiner la progression de Gavi (67'). Très incisif dans ses appels et contrôles, Vinicius a eu plusieurs fois des ballons exploitables, comme rarement face à Araújo mais, paradoxalement, il n'a jamais trouvé la bonne inspiration pour valider ses ajustements tactiques à propos. Raphinha, encore lui et assurément auteur de son meilleur match depuis son transfert cet été, après un une-deux, a mis Courtois à l'épreuve une nouvelle fois (74'). Puis Lewandowski, trouvé en profondeur par FDJ, a cru trouvé la cible mais son tir s'est dérobé du cadre (75'). 

Ce Barça-là, sous des ressorts classiques de possession, n'était pas si souverain et la concentration a failli lui jouer des tours, notamment Koundé coupable d'une passe trop molle qui a fini dans les pieds de Benzema dont le tir a fini dans les gants de ter Stegen (81'). C'était un avertissement. Sur l'attaque merengue suivante, Marco Asensio, lancé quelques minutes auparavant, qui a puni des Culés trop tendres quand les Vikingos, eux, sont toujours aussi létaux... sauf que la VAR en a décidé autrement, pour un hors-jeu au millimètre du Majorquin qui aurait peut-être mieux fait d'embrasser son écusson (83'). Voilà le sujet de polémique qui agitera toutes les émissions en Espagne, qui plus est avec le scandale Enriquez Negreira qui agite tout le football ibérique !

L'odeur du sang avait animé les Madridistas en cette fin de match à leur avantage, entre une frappe non cadrée et une nouvelle alerte avec deux frappes contrées (86'). Acculé, le Barça cherchait à contrer avec la crainte d'être aspirée et de subir un retour de flamme. La Liga était tout simplement en train de se jouer, au milieu des bordées de sifflets stridents du Camp Nou. L'atmosphère était comme lors d'un 12e round de boxe et il y avait besoin d'un KO pour le Real Madrid. Et dans un remake de la 1/2 finale aller de Copa, c'est Kessié qui a délivré le Barça, à la réception d'un centre de Baldé (90+2'). Avec 12 points de retard sur son éternel rival, le champion était à terre, définitivement,. La Casa Blanca a perdu son sceptre. 

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