La dernière fois que les Belges ont battu les Français en match officiel, c'était en 1981, lors des éliminatoires de la Coupe du monde 1982. Et, si l'on considère les amicaux, il y avait eu cette victoire en 2015 qui s'était ponctuée par un 4-3 au Stade de France.
Il faudra donc réitérer ce genre de performance ce lundi pour la sélection entraînée par Domenico Tedesco, mais le contexte est complètement différent, d'autant que les Bleus doivent absolument rebondir après leur défaite contre l'Italie vendredi.
Avantage psychologique du côté de l'équipe de France, donc, pour cette rencontre au Groupama Stadium, mais le capitaine Kevin De Bruyne et ses coéquipiers semblent sur une belle dynamique. Et, c'est l'occasion pour les jeunes joueurs de prendre définitivement le pouvoir.
Une nouvelle génération dorée ?
Ces dernières années, on a souvent évoqué les regrets que pouvaient avoir les Diables Rouges après les déceptions survenues lors de la décennie passée. Eden Hazard représentait cette génération dorée qui pouvait réaliser de grandes choses. Malheureusement, celle-ci n'a jamais su aller au bout d'une grande compétition et la Belgique a dû renouveler son groupe.
Cet été, en Allemagne, on a vu certains joueurs se mettre en valeur, mais globalement, les hommes de Tedesco ont clairement déçu. Dorénavant, place à un nouveau cycle avec la Coupe du monde 2026 en perspective. D'ici-là, cette Ligue des nations 2024-2025 est le tremplin idéal pour espérer nourrir de nouvelles ambitions.
Quand on dresse la liste des jeunes joueurs qui sont là pour épauler De Bruyne, il s'avère que le talent ne manque pas. Jérémy Doku, Loïs Openda, Julien Duranville, Charles De Ketelaere, Johan Bakayoko, Arthur Vermeeren, Amadou Onana, Zeno Debast et Sebastian Bornauw jouent déjà dans de grands clubs européens. Et, il ne faut pas oublier que d'autres éléments plus expérimentés comme Youri Tielemans, Alexis Saelemaekers et Timothy Castagne permettent de trouver un équilibre intéressant – en sachant qu'un certain Romelu Lukaku est absent exceptionnellement.
Sur le papier, Tedesco possède un beau groupe, mais dans les faits, il reste sur un échec à l'Euro. Vendredi, la victoire face à Israël rassure quelque peu, notamment dans le contenu. Mais affronter la France est un tout autre défi.
De plus, pour croire en un succès belge à Lyon, De Bruyne devra répondre présent. En juillet dernier, le milieu de terrain de Manchester City avait déçu contre les Bleus, n'étant pas assez influent au cœur du jeu. Ce lundi, il devrait être aligné en n°10 avec l'objectif de jouer sa partition de chef d'orchestre. Autour de lui, Doku, Openda et Dodi Lukebakio auront la tâche de déséquilibrer la défense tricolore.
Et, ils en sont capables quand on se rappelle les qualités de dribbleur de ces joueurs-là. Mais, encore une fois, ils devront passer l'obstacle psychologique, en parvenant à se débrider balle au pied.
Quoi qu'il en soit, les Diables Rouges restent en pleine reconstruction. Néanmoins, le talent ne manque pas et l'espoir de peser de nouveau sur le football de sélection est certainement présent. Une victoire face aux Bleus serait un sacré séisme et une qualification pour la phase finale de la Ligue des nations pourrait être envisageable.