Comme lors de la phase aller, les Lensois souhaitaient continuer de rêver ce mercredi soir en Ligue des champions, mais ils ont finalement vécu un enfer en terre néerlandaise. Au Philips Stadion d'Eindhoven, les Sang et Or sont tombés sur une équipe du PSV redoutable, qui a réussi à les faire déjouer pendant 90 minutes. 

Le plan concocté par Peter Bosz pour anéantir les espoirs du club nordiste était bien ficelé. Intensité, agressivité, pressing : voilà ce qu'impose le PSV au RC Lens dès l'entame de la rencontre. Aussi, peut-être que l'histoire aurait été tout autre si Elye Wahi avait eu bien plus de lucidité sur la demi-occasion qu'il a eu dès la 4ᵉ minute - Dest avait bien anticipé son crochet. 

Mais voilà, dès leur première opportunité, Luuk De Jong, bien inspiré, est en bonne position pour assommer Franck Haise et les siens. Après une phase de possession, Bakayoko, excentré à droite aux 20 mètres, centre du pied gauche en direction de son capitaine. Ce dernier prend le meilleur de Danso et tape le ballon de la tête au point de penalty, l'envoyant sous la barre d'un Samba malchanceux (12ᵉ). 

Avec le but en leur faveur, le PSV va canaliser son adversaire en maintenant son intensité et son positionnement tactique bien travaillé en amont. Les Lensois ont légèrement plus le ballon, mais n'arrivent pas à se créer d'occasion franche.

En face, on attend la fin de la première période pour réaccélérer, avec une frappe de Dest (37ᵉ) et de Bakayoko (41ᵉ), mais ça ne rentre pas. Et là, le RC Lens obtient sa première "réelle" opportunité de but, cependant, Machado, trouvé au second poteau par Abdul Samed, glisse au moment de reprendre le ballon et celui-ci s'envole (42ᵉ). 

La deuxième mi-temps démarre dans les mêmes conditions pour les Sang et Or, avec beaucoup d'intensité. Le pressing élevé des Néerlandais étouffe l'adversaire et ces derniers se procurent plusieurs tirs avec Lozano (51ᵉ, 55ᵉ, 60ᵉ) et Til (53ᵉ). 

Sur un coup-franc, on pense que Fulgini est capable de faire le même coup qu'à Séville, mais Walter Benitez est attentif et claque en corner (69ᵉ). Dans la foulée, c'est au tour de Bakayoko de tenter sa chance aux 20 mètres. Mais c'est légèrement dévissé et ça finit au-dessus (74ᵉ). 

Et c'est dans les derniers instants que ça va chauffer des deux côtés de la pelouse. D'abord Hirving Lozano, qui prend le meilleur sur Danso grâce à sa vitesse sur le côté gauche et s'infiltre dans la surface en repiquant sur son pied droit, avant d'enrouler le ballon (86ᵉ). Mais ça passe à côté et ça ne plaît pas à son coéquipier belge qui était seul à droite et qui aurait pu en finir…  

Et ce dernier avait bien raison puisque Lens est tout proche d'accrocher le nul juste derrière, après que Guilavogui trouve le poteau gauche de Benitez (88ᵉ). Sur un corner, Danso prend le ballon de la tête, mais Tillman sauve sur sa ligne (90+1e). Malheureux juste avant, l'international guinéen voit finalement un deuxième jaune après une faute sur Boscagli (90+2ᵉ). Un fait de jeu qui marque la fin d'un match compliqué pour les hommes de Franck Haise, qui finissent par s'incliner par le plus petit des écarts (1-0). 

Le rêve a été interrompu ce soir à Eindhoven, mais les Lensois pourront le reprendre puisqu'ils auront deux opportunités (Arsenal et Séville) pour aller chercher une qualification pour les huitièmes de finale. Cela sera mission complexe, car il faudra aller à l'Emirates Stadium, entre autres. Mais qui sait ? Dans le football, tout est possible. Surtout quand on s'imagine les différents scénarios…