Terminus pour le Paris Saint-Germain ? Les deux dernières saisons, le club parisien est sorti en 8e de finale de la Ligue des Champions. L'objectif était bien évidemment d'éviter une passe de trois peu enviable, mais malgré le succès 2-0 à l'aller, il fallait rester concentré et sortir un grand match pour éliminer une Real Sociedad solide, difficilement prenable dans sa Reale Arena, et qui allait tout tenter pour passer.
Mais le meilleur moyen pour le PSG de se mettre dans les meilleures disposition était bien entendu d'ouvrir la marque. Malgré tout, après une tentative trop enlevée (3e), Kylian Mbappé fait un festival sur l'aile gauche et centre fort, mais Alejandro Remiro sort une parade réflexe monstrueuse devant Bradley Barcola (10e). Paris a la main, et logiquement, l'ouverture du score arrive quand Mbappé, bien lancé en profondeur, s'amuse avec Zubeldia et trompe le portier espagnol d'une frappe sèche (15e).
Le plus dur est fait, les Espagnols doivent alors marquer au moins trois fois. Mais la Reale est totalement décontenancée par ce but, et tarde à retrouver ses esprits. Paris tente d'enfoncer le clou, et sur un ballon bien gratté par Zaïre-Emery, Barcola sert Mbappé qui passe proche du doublé, mais Remiro sort encore une splendide parade (29e).
Peu dangeruse pendant une demi-heure, la Real tente alors de repartir au combat, notamment grâce aux bonnes intentions de Sheraldo Becker sur l'aile gauche. Mais cela est trop peu pour destabiliser une équipe du PSG rentrée en mode gestion : peu de prises de risques, et l'attente d'une ouverture pour tuer le match pour de bon. Malgré une belle ogive de Takefusa Kubo dans les arrêts de jeu, Paris peut rentrer sereinement aux vestiaires, n'ayant concédé qu'une frappe cadrée (0-1).
On se demande alors qu'est ce qui peut arriver au PSG, et bien évidemment si les fantômes du passé vont ressurgir. Un postulat qui était logiquement envisageable, surtout que la Real met plus d'intensité au retour des vestiaires. Mais il ne tient que 10 minutes, puisque Kylian Mbappé, parfaitement servi par Kang-In Lee, s'en va sur son aile et sort sa spéciale feinte - tir au premier poteau pour tuer définitivement le match.
Les grands joueurs dans les grands matchs. La messe semble dite, mais Paris baisse la garde et Ander Barrenetxea vient ajuster de la tête Donnarumma (63e). Heureusement, la VAR vient au secours des Parisiens, mais c'est toutefois le quart d'heure basque qui commence. Plus de pression, plus d'agressivité, le PSG recule mais on ne peut pas dire qu'il y ait un réel danger. Jusqu'à la 78e minute quand après après un numéro de Barrenetxea, Benat Turrientes reprend à bout portant mais Donnarumma sort la parade qu'il faut au bon moment.
Un énième signe qu'il ne peut rien arriver à ce PSG. Luis Enrique a réussi son coup, il peut faire tourner et gérer la fin de match. Les Basques finiront tout de même par sauver l'honneur à la dernière minute après une action confuse sur laquelle le portier italien, malgré une parade de plus, devra s'incliner sur la reprise de Mikel Merino. Mais c'est à ranger au rayon anecdotes.
Le PSG s'impose donc 1-2 à la Sociedad et passe en quarts de finale pour la première fois depuis 2021. Mais bien évidemment, l'objectif est bien supérieur, et si Paris n'a pas toujours été flamboyant sur cette double confrontation, il a été réaliste, et c'est bien là le plus important. Auteur d'un doublé et de trois des quatre buts parisiens sur l'ensemble des deux matchs, Kylian Mbappé est bien évidemment l'homme du soir.
