La décision de la CJUE, le coup de pied dans la fourmilière nécessaire au football ?

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La décision de la CJUE, le coup de pied dans la fourmilière nécessaire au football ?

Florentino Pérez, à gauche, et Aleksander Čeferin, à droite, lors de la finale de la Supercoupe d'Europe, le 15 août 2018.
Florentino Pérez, à gauche, et Aleksander Čeferin, à droite, lors de la finale de la Supercoupe d'Europe, le 15 août 2018. MIKE KIREEV/NurPhoto/NurPhoto via AFP
La Cour de justice de l'Union Européenne a estimé ce jeudi matin que la FIFA et l'UEFA ne pouvaient pas sanctionner les clubs participants à la Superligue.

Dire que le projet de la Superligue sera la solution à tous les maux actuels du football est une utopie. Par contre, affirmer que ce dernier, après la décision rendue par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), va permettre de faire bouger certaines choses dans ce sport et réactualiser un système totalement caduc est assez réaliste. 

Depuis sa tour d'ivoire, Aleksander Čeferin n'a pas apprécié la nouvelle ce jeudi matin, alors qu'une nouvelle ère est très certainement sur le point de s'ouvrir. L'ordre établi du football européen et mondial pourrait être bouleversé dans les prochaines semaines, après que la CJUE ait écrit que "les règles de la FIFA et de l'UEFA sur l'autorisation préalable des compétitions de football interclubs, telle que la Superligue, violent le droit de l'Union"

L'UEFA n'est donc plus dans son droit d'interdire à des clubs de rejoindre une autre compétition que celles qu'elle organise, ni de les menacer de les sanctionner si ces derniers décidaient de le faire, comme cela avait été le cas en 2021. Forcément, la nouvelle a été saluée par les instigateurs de la Superligue : le Real Madrid, le FC Barcelone et A22 Sports Management, la société promotrice de la compétition. 

Révélateur d'un malaise trop longtemps ignoré

Face à cette compétition "ouverte à tous, récompensant le mérite sportif, avec aucun membre permanent", l'UEFA se doit de répondre, même si, pour le moment, Čeferin explique qu'ils "n'essayeront pas de les arrêter" et que ces derniers "peuvent bien créer ce qu'ils veulent". Malgré tout, une chose est claire, c'est qu'en laissant le football avancer ainsi, avec la FIFA et l'UEFA comme seuls décisionnaires de l'avenir de ce sport, celui-ci mourra un jour ou l'autre. 

La Coupe du monde à 48 nations, la Coupe du monde des clubs à 32 équipes, la Ligue des champions à 36 clubs… Les prochaines saisons seront sans fin et ceux qui, depuis des lustres, se remplissent les poches, continueront de le faire tant que personne ne dira stop. Aujourd'hui, ce sont les joueurs, eux-mêmes, qui font la beauté du football, qui en pâtissent. Entre blessures grave et fatigue mentale et physique, ces derniers se lassent et rendent ce sport bien moins attractif pour les fans. Il n'y a qu'à voir l'intensité mise sur certains matches par les "gros" lorsqu'ils jouent des matches de championnat ou des matches de poules de Ligue des champions

Aussi, l'absence de mesures claires, nettes et réelles face aux clubs qui n'hésitent pas à lâcher des milliards chaque été entre transferts et salaires, rend ce sport moins captivant. Le fair-play financier apparaît comme un leurre, tandis que les mêmes, depuis plusieurs saisons, s'autorisent le droit à acheter des défenseurs centraux à 100 millions d'euros ou à retenir leur meilleur joueur en le prolongeant grâce à des sommes abyssales. Se sont instaurés depuis peu les multipropriétés, le nouveau fléau pour le sport roi. 

Enfin, la redistribution des recettes est l'autre point important des instigateurs de la Superligue. Comment explique-t-on que le vainqueur de la Ligue des champions reçoive près de 85 millions d'euros, alors que le champion d'Angleterre obtienne une enveloppe 196,8 millions d’euros ?

La Superligue n'est certainement pas parfaite, mais continuer de dire que cette compétition sera fermée n'est plus d'actualité – la nouvelle Coupe du monde des clubs proposée par la FIFA sera bien plus verrouillée, avec des équipes qui n'auront jamais remporté la Ligue des champions

En résumé, la nouvelle compétition propose un fair-play financier égalitaire, moins de matches pour les joueurs, une redistribution bien plus conséquente des recettes et, pour les fans, la promesse de diffusion gratuite des rencontres. À voir si cela sera possible et viable. Quoi qu'il en soit, la décision de ce jeudi 21 décembre de la CJUE risque d'être, à terme, le coup de pied dans la fourmilière qu'avait besoin de recevoir le football : la position de l'UEFA et la FIFA est abusive et leur interdiction aux clubs et aux joueurs de participer à une autre compétition, sous peine de sanctions, est illégale. 

Pablo Gallego - Senior News Editor
Pablo Gallego - Senior News EditorFlashscore France
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