Chercher, trouver, battre l'adversaire de toujours. La demi-finale de Ligue des champions de ce mercredi oppose l'AC Milan à l'Inter. Un derby della Madonnina bien connu de tous qui ne peut faire que des étincelles entre ces deux étoiles italiennes. Au coude à coude en Serie A pour une place en C1, le mieux reste encore d'aller soulever le trophée.
Assurer l'avantage directement
Que ce soit d'un côté comme de l'autre, s'imposer sera le mot d'ordre du jour. Pas question d'attendre le match retour (façon de parler) pour faire la différence. Cette saison, à l'occasion des trois confrontations (en Serie A et en Coupe d'Italie), l'Inter l'a remporté à deux reprises sur son voisin honni. Un signe ou une malédiction ? Peu importe. En belle forme, les hommes de Simone Inzaghi ont pour obligation de se monter sous leur meilleur jour ce mercredi.
"L'Inter se concentrera davantage sur la gestion du match et la possession de balle", a clamé Antonio Cassano sur Bobo TV ce lundi. Sa comparaison avec le match de ce samedi (gagné 2-0 face à la Roma), survient après un match disputé, à travers lequel certaines actions - dont celle du premier but, ont mis longtemps à se former. Mais finalement, c'est grâce à son collectif et sa précision que l'Inter est venu à bout des Giallorossi. Ce qui devrait aussi prévaloir en Ligue des champions.
La dynamique dans laquelle se trouve l'équipe boostera également les joueurs. Il n'est pas anodin d'enchaîner les victoires contre la Juventus (1-0), la Lazio (3-1) et l'AS Roma. L'Inter s'est relevé après avoir délaissé des points en Serie A. Pile à temps pour répondre présent face à son plus gros adversaire jusqu'alors en Ligue des champions.
"L'Inter est en grande forme en ce moment et c'est une grande équipe. Je ne pense pas que nous soyons favoris, mais cela n'a pas d'importance, nous aussi, nous faisons de bonnes choses", a précisé et validé en conférence de presse ce lundi Stefano Pioli.
Avec la majorité de leur effectif disponible, les Nerazzurri seront en pleine possession de leurs moyens. Le luxe de pouvoir laisser Edin Dzeko, Lautaro Martinez ou encore Stefan de Vrij sur le banc offrira moult possibilités sur le terrain.
Rester fidèle à un bon parcours européen
Poursuivre sur sa lancée et viser le top. Voilà un mantra que l'Inter s'efforcera de suivre. Jusqu'à maintenant, le club n'a affronté que des équipes portugaises en phases finales. Solides contre Porto (1-0 score cumulé), les Intéristes ont su faire évoluer leur jeu pour délivrer des performances de haute volée face à Benfica. Toujours grâce à un travail d'équipe énorme, Nicolo Barella a ainsi claqué deux buts (un à l'aller, un au retour), et l'Inter s'est imposé 5-3 au cumul des scores.
Ainsi bien organisée, l'équipe sait se créer des occasions et se projeter vers l'avant. La plupart du temps, d'ailleurs, elle arrive toujours à marquer un but. La qualité de force et de justesse de Romelu Lukaku (10 buts cette saison toutes compétitions confondues en club), les jambes de feu de Denzel Dumfries, les centres de Frederico Dimarco ou encore les percées de Marcelo Brozovic dans l'axe permettent de belles actions combinées. Celles dont il y aura besoin ce mercredi soir.
Face au défi que représente cette demi-finale, Inzaghi a assuré que ses joueurs auront la niaque. "Il va falloir utiliser sa tête et y mettre du cœur. Pour ce qui est du cœur, je n'ai aucun doute à l'égard de mes joueurs, pour la tête, il faudra l'exploiter au mieux, et surmonter des erreurs. Il y aura des moments où l'Inter sera plus offensif ou plus défensif, un grand sacrifice sera nécessaire, la course collective sera fondamentale. On sera très concentré." Des mots lourds de sens, mais essentiels dans cet attendu derby électrique.
