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Guardiola remporte la bataille tactique et Manchester City coule le Bayern à l'Etihad

Rodri peut célébrer sa merveille, City a déroulé ce soir.
Rodri peut célébrer sa merveille, City a déroulé ce soir.AFP
Le bijou de Rodri a donné le ton d'une soirée cauchemar pour le Bayern Munich en terre anglaise. Le Manchester City de Pep Guardiola a déroulé en mode rouleau compresseur, et Bernardo Silva puis l'incontournable Erling Haaland ont donné à la victoire une ampleur inattendue, qui permet aux Citizens de mettre un pied en demi-finales.

S'il y avait un choc dans ces quarts de finale, c'était bien celui-là. Manchester City reçevait pour ce match aller, et savait que faire une différence était primordial. Car c'était le Bayern Munich en face. Et après avoir sorti le PSG, le club bavarois n'entendait pas en rester là. Ce choc poids lourds promettait pour de nombreuses raisons, mais on voulait avant tout voir un grand match de football. 

 Et d'entrée, on a vu de l'intensité. Deux équipes menées par deux maîtres tacticiens qui ont tenté d'emblée d'installer leur schéma. Et fatalement, cela se transforme en grande bataille tactique. Les tentatives sont là, mais manquent de précision. C'est finalement Sommer qui crée la première occasion en se faisant une grosse frayeur devant son but sous la pression d'Haaland.

 Sous une pluie battante, les deux formations redoublent d'efforts pour tenter de gagner la bataille du milieu de terrain. Man City trouve finalement une faille sur un jeu à trois Gündogan - Grealish - Haaland, mais le Norvégien taupe sa frappe. Cependant, la lumière va venir de là où on ne l'attend pas. Ruben Dias vient d'abord contrer une frappe de Musiala qui paraissait gagnante. Trois minutes plus tard, Rodri, trouvé à l'entrée de la surface, il envoie un amour de frappe enroulée qui surprend un Sommer par exempt de tous reproches (1-0, 28e).

Et le gardien suisse ne s'arrête pas là, provoquant une nouvelle situation chaude sur une sortie ratée avant de se rattraper en sortant la reprise de Gündogan. Le Bayern a quelque peu disparu de la circulation.  Les initiatives individuelles malheureuses se succèdent, et les Bavarois redeviennent présents mais pas menaçants. Hormis une belle frappe de Sané, ce n'est pas la joie, et le champion d'Allemagne rentre aux vestiaires mené 1-0 et en n'ayant cadré aucun tir ! 

City surpuissant

Sané commence la deuxième période comme il a terminé la première : par une belle frappe, bien sortie par Ederson. Mêmes joueurs, mêmes résultats trois minutes plus tard, mais le portier remporte encore le duel, comme ce sera le cas une troisième fois ensuite. Le Bayern semble transfiguré, mais la première incursion de City dans la surface manque de se transformer en but sur des erreurs d'Upamecano puis Sommer. 

 City en profite pour rallumer le courant, et Aké puis Ruben Dias inquiètent Sommer. N'importe quel ballon des locaux dans la surface adverse se transforme en situation dangereuse, la faute à une fébrilité inhabituelle de la défense centrale. Tuchel est en train de perdre le duel tactique et lance Sadio Mané pour tenter de renverser la vapeur. Mais c'est alors que City frappe à nouveau, sur un ballon perdu gratté par Grealish devant Upamecano, et bonifié par Haaland qui délivre une merveille de centre transformé en but par Bernardo Silva (2-0, 70e).

C'est la bérézina au Bayern, et à peine entré, Julian Alvarez manque d'y aller de son but. Mais la défense finit par craquer quand après un corner repoussé, le même Alvarez renvoie la balle au second poteau, et la remise d'un Stones resté aux avant-postes trouve l'inévitable Erling Haaland, qui ne pouvait décemment pas ne pas marquer contre son ancien bourreau (3-0, 77e).

Ce n'est plus la bérézina, c'est un naufrage. Munich n'est plus, et Alvarez manque encore de peu de saler la note. Les Allemands n'ont plus qu'une envie : que le match se termine pour ne pas en prendre un de plus. Ce sera bien le cas, mais on se demande comment, tant City aurait pu en rajouter deux ou trois de plus. 

Man City s'impose 3-0. Si l'on attendait une victoire, le score est franchement inattendu, et donne aux Citizens une sacrée marge de manoeuvre avant de se déplacer en Bavière. Le Bayern n'a pas été au niveau escompté, et on voit mal comment Thomas Tuchel pourrait renverser la situation face à son Nemesis Guardiola en huit jours.