La trêve internationale et le virus FIFA n'ont pas épargné l'Olympique de Marseille. Au total, ce sont six joueurs qui ont été touchés : Pape Gueye, Ismaïla Sarr, Ulisses Garcia, Bamo Meïté, Jonathan Clauss et Leonardo Balerdi, le dernier en date. L'infirmerie est complète, l'effectif est décimé et les échéances les plus importantes de la saison arrivent pour les joueurs de Jean-Louis Gasset, à commencer par le PSG ce dimanche soir (20h45).
Avec ces six joueurs blessés, qui s'ajoutent aux absences de Valentin Rongier – probablement jusqu'à la fin de la saison à la suite de nouvelles douleurs au ménisque –, Jean Onana et Amir Murillo, l'entraîneur de 70 ans fait face à une série de questionnements.
Une défense aux abois, une perte de poids en attaque
Blessé à la clavicule le 25 février contre Montpellier, Samuel Gigot devrait faire son retour après un moins d'absence, mais quel sera son niveau ? Confronté à des soucis aux adducteurs, Leonardo Balerdi arrivera-t-il à temps ? Et le cas échéant, qui sera choisi pour le remplacer ? Pour l'heure, Chancel Mbemba est le seul défenseur central de l'effectif en forme…
"On attend le dernier moment parce que ce sont des fins de blessure. Certains sont restés à l’écart du groupe, avec des préparateurs physique. Et entre demain après-midi et dimanche matin, on verra qui peut jouer", a affirmé Gasset lorsqu'on lui a demandé s'il comptait sur ses deux défenseurs.
Le poste de latéral droit est également en suspens. Sans Jonathan Clauss, touché à la cuisse gauche, ni Amir Murillo, absent depuis plusieurs semaines, qui pourra assurer le relai à droite ? Sachant que Bamo Meïté, qui avait assuré l'intérim à ce poste ces dernières semaines, est out jusqu'à la fin de la saison pour cause d'une double entorse de la cheville.
Enfin, concernant Ismaïla Sarr, l’ailier phocéen – tout comme son coéquipier Clauss – soufre d’une lésion aux ischio-jambiers de la cuisse gauche. Sa participation au classique est certaine et a été confirmé en conférence de presse. Homme fort de Gasset, qui sera le joueur choisi pour le remplacer ?
Bref, le contexte avant d'affronter Paris et à quelques semaines de disputer un quart de finale de Ligue Europa contre le Benfica est tout sauf idyllique. La préparation de Marcelino en début de saison a été pointé du doigt par les supporters olympiens, tout comme la décision des dirigeants de choisir l'entraîneur espagnol. Néanmoins, difficile à cerner quelle est la cause des problèmes, surtout quand une trêve internationale est venue tout chambouler. Quoi qu'il en soit, l'heure n'est pas à trouver un coupable, mais bien à faire face aux soucis et à chercher des solutions.
Avant le sprint final, trouver la formule pour assurer contre Paris
Alors, quelle composition pour affronter le Paris Saint-Germain ? Face à la pénurie des défenseurs, Stéphane Sparagna, le défenseur central de 29 ans, lancé par Bielsa à l'époque et arrivé cet hiver pour la réserve, pourrait compléter le groupe selon L’Équipe. Aussi, le jeune Emran Soglo avait été utilisé en janvier par Gattuso contre Monaco pour remplacer Clauss en tant que latéral droit. Des bruits courent selon lesquels Mbemba pourrait débuter sur le côté droit. Aussi, ne serait-il pas plus judicieux de faire exceptionnellement descendre d'un cran des joueurs comme Kondogbia ou Veretout ?
Enfin, devant, avec très certainement des milieux qui devront assurer l'intérim en défense, Jean-Louis Gasset a très peu d'option à sa disposition pour son entrejeu et l'attaque. Des joueurs comme Faris Moumbagna, Luis Henrique ou Joaquín Correa pourraient être utilisés, alors qu'ils ne sont pas plus que ça du goût du natif de Montpellier. Un sacré casse-tête pour Gasset, qui peut tout de même remercier la Ligue d'avoir pris les devants en déplaçant le match contre Nice programmé le week-end du 12-13-14 avril, entre l'aller-retour contre le club lisboète.
En tout cas, il faudra trouver la formule parfaite pour assurer les points contre l'effectif de Luis Enrique et Jean-Louis Gasset garde confiance en son groupe : "au tennis, si tu joues Nadal, tu risques de prendre 6-0. À la boxe, si tu prends Tyson, c’est compliqué. Mais au foot, il y a toujours de l’espoir, c’est pour ça que ce sport est magnifique."
