De façon assez incroyable, le Paris Saint-Germain n'avait que trois points d'avance sur le RC Lens, vainqueur de Marseille la veille, en tête du classement. Le titre était donc loin d'être assuré, mais cependant, le déplacement du jour ne devait déboucher que sur une victoire. L'ESTAC Troyes était quasiment certain de retourner en Ligue 2 la saison prochaine, et ne semblait pas en mesure de faire trembler le favori parisien. À moins que les soubresauts de la semaine dans la capitale aient ébréché l'édifice.
Mais le (faux) suspense ne dure que 8 minutes, le temps que Vitinha ne voit son centre contré atterrir sur la transversale. Bien placé, Kylian Mbappé n'a plus qu'à pousser le ballon dans le but pour ouvrir le score. Mais ce n'est pas pour autant que le PSG est souverain. D'autant que Gauthier Gallon, malheureux sur le but, fait quand même quelques prouesses dans les buts troyens, stoppant notamment un envoi de Fabian Ruiz.
Du coup, Troyes s'enhardit et passe proche de l'égalisation quand Mama Baldé bute sur Donnarumma, avant qu'Iké Ugbo ne voit sa tentative sortie par Marquinhos. Le portier italien est remis à contribution devant Ugbo puis Baldé en fin de première période. Paris a la mainmise, Paris à 66% de possession, Paris a les occasions mais Paris ne mène que 0-1 à la pause, dans la lignée de ses performances récentes.
La réussite parisienne
Gallon continue son festival au retour des vestiaires et s'interpose devant Ekitike puis Verratti. On a l'impression que la mauvaise blague peut arriver à tout instant pour le PSG, à moins d'inscrire le deuxième but. Ce qui va enfin réussir à faire Vitinha à l'heure de jeu, avec beaucoup de réussite. Servi par Verratti, le Portugais voit sa tête sortie par Gallon, mais le ballon lui ricoche dessus et finit au fond.
Voilà qui semble mettre un point final eux rêves troyens. Mais qui ne libère pas le PSG pour autant. Paris n'est pas convaincant, bien que ne risquant plus grand chose de la part de son adversaire du soir. Galtier fait tourner, lance Soler et Sanches, mais pas moyen de saler la note. C'est alors que l'impensable se produit, et que Xavier Chavalerin vient tromper Donnarumma de la tête en profitant de l'apathie de la défense parisienne.
Heureusement, la frayeur ne durera que quelques instants. Peu après, Fabian Ruiz hérite d'un ballon à l'entrée de la surface après une énième parade de Gallon, et tue définitivement le suspense d'une praline qui rentre à l'aide du poteau. De la réussite, encore. Paris s'impose 1-3 dans l'Aube et reprend ses six points d'avance. Mais il n'y a vraiment pas de quoi pavoiser.