L'affiche du soir en Ligue 1 allait incontestablement jouer un grand rôle dans l'attribution de la deuxième place finale. À domicile, le RC Lens entendait bien gommer le point de retard sur son adversaire pour continuer à rêver d'une place directe en Ligue des Champions. L'Olympique de Marseille, de son côté, était invaincu en championnat depuis deux mois, et ne comptait pas voir la série s'arrêter ce soir.
Mais le match a bien failli basculer en 8 minutes. Un ballon en retrait mal négocié par Danso, qui s'en fait déposséder par Alexis Sanchez. Le Chilien trompe Brice Samba et ouvre le score. Mais le but est annulé suite à l'appel de la VAR, pour une faute du Marseillais. À deux doits d'encaisser un but casquette, Lens a eu chaud.
Passé ce coup de semonce, les Lensois mettent enfin leur jeu en place. Ils rayonnent dans l'entrejeu, et deviennent de plus en plus menaçants. Cela se manifeste à la 22e minute, quand Séko Fofana enroule une frappe splendide qui vient fracasser le poteau de Pau Lopez. Marseille n'est pas dans son assiette et a de plus le malheur de perdre à la demi-heure de jeu Samuel Gigot, blessé.
Mais les Phocéens ne désarment pas, et Jonathan Clauss, bien trouvé dans la surface, se met en position mais ne cadre pas. Lens ne panique pas, se remet à l'endroit et finit par faire mouche, quand Séko Fofana, toujours lui, reprend un ballon qui traîne à l'entrée de la surface et trouve enfin la mire (42e). Samba doit tout de même sortir impeccablement une frappe vicieuse de Veretout pour que Lens rentre en tête aux vestiaires.
Quelle saison lensoise
Pire encore pour l'OM, Alexis Sanchez, pas au mieux en première période, ne revenait pas sur la pelouse. Les Marseillais ne désarment pas, mais restent bien trop imprécis, et le rythme du match retombe. Lens contrôle, et attend l'ouverture. Elle survient à l'heure de jeu quand Przemyslaw Frankowski enrhume totalement Nuno Tavares sur l'aile droite et enroule un centre que Lois Openda se fait une joie de propulser au fond.
L'OM perd alors totalement les pédales, multipliant les fautes grossières. Le match échappe aux hommes d'Igor Tudor, qui ne parviennent pas à vraiment se remettre à l'endroit, malgré une tentative de Malinovsky. Marseille disparait, malgré quelques soubresauts, et l'on est clairement plus près du 3-0 que du 2-1.
Pourtant, la réduction du score finit par arriver quand Dimitri Payet, encore sorti du banc, vient surprendre la défense lensoise et tromper enfin Samba peu avant les arrêts de jeu. Trop peu, trop tard, et les dernières escarmouches marseillaises ne donneront rien. Lens s'impose 2-1 et redevient le dauphin du PSG. Les Sang et Or ont de nouveau leur destin en main pour terminer vice-champion de France, voir exploiter une faiblesse parisienne. L'OM a été trop inconstant, bien que volontaire, pour espérer mieux, et rentrera avec des regrets.
