Le Stade Brestois, un "petit RC Lens" et Eric Roy, un petit Franck Haise ?

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Le Stade Brestois, un "petit RC Lens" et Eric Roy, un petit Franck Haise ?
Eric Roy et Franck Haise lors de la rencontre opposant Brest et Lens en janvier 2023.
Eric Roy et Franck Haise lors de la rencontre opposant Brest et Lens en janvier 2023. Profimedia
Sept points séparent ces deux équipes qui disputent l'une des affiches de la 25ᵉ journée de Ligue 1. Gros plan sur le travail d'Eric Roy avec les Bretons, comparés ce jeudi en conférence de presse de "petit RC Lens".

"Un peu le RC Lens de la saison ? Malheureusement, on n'a pas les mêmes moyens, pas les mêmes structures non plus. Mais bon… On est un petit RC Lens alors (sourire). Un petit poucet du RC Lens…"

Qui aurait misé en début de saison sur le Stade Brestois ? Avant la 25ᵉ journée de Ligue 1, les Ty' Zefs peuvent bomber le torse : une potentielle défaite à Bollaert ne leur ferait pas perdre la place de dauphin, ayant quatre longueurs d'avance sur leur premier poursuivant, l'AS Monaco (42 points).

16ᵉ budget du championnat avec 48 millions d'euros, les Bretons ont d'ores et déjà assuré leur premier objectif : se maintenir pour l'année suivante. Maintenant, les objectifs d'avant saison sont une chose, la réalité du terrain en est une autre. On voyait l'OGC Nice comme la sensation numéro 1 de l'année en France, mais, avec le temps, le fait est que ce statut doit être octroyé, pour le moment, à Brest. 

Sur les traces du RC Lens 2022-2023 ?

La série sur les trois derniers matches est positive, trois victoires (1-0 contre l'OM, 0-3 contre Strasbourg, 1-0 contre Le Havre) et une deuxième place acquise et consolidée. Et, surtout, depuis le retour de la trêve de Noël, Brest n'a pas perdu un match en Ligue 1. À domicile, les bretons ont fait du stade Francis-Le Blé une forteresse : seulement 7 buts encaissés sur un total de 18 ; beaucoup de victoires acquises par des 1-0 ; et un terrain qui a rendu les joueurs d'Eric Roy quasiment imbattable, car seul Paris s'est imposé là-bas (2-3). 

Alors est-ce le RC Lens 2022-2023 ? Il peut y avoir sujet aux comparaisons, notamment dans ces chiffres exposés juste au-dessus. Rappelons que les Sang et Or ont terminé la saison passée en finissant comme meilleure défense du championnat avec 29 buts concédés. Pour l'instant, le Stade Brestois réalise la même prouesse, à quelques heures de se mesurer à son "grand" alter ego  : "on va essayer de s'attacher à être une équipe difficile à jouer et qui pose des problèmes à son adversaire comme on essaye de le faire à chaque match. On sait très bien qu'on va certainement avoir des moments dans ce match-là où on va souffrir. On connaît leur intensité, leur agressivité. Une espèce de rouleau compresseur difficile à enrayer. À nous de trouver les solutions pour leur poser également des problèmes", expliquait Roy jeudi.

Si le Stade Brestois est dans cette situation, c'est évidemment grâce à son entraîneur de 56 ans. Arrivé l'an passé alors que l'équipe était dans une situation critique, l'entraîneur des Pirates a su redresser la barre et maintenir les siens dans l'Élite. Cette année, un cap a été visé, mais celui-ci a dépassé toutes les attentes. Au regard du regain de forme et du jeu produit par les Bretons, l'objectif d'atteindre la Ligue des champions est plus qu'une réalité, et donc, un imprévu exceptionnel. 

Ce samedi, le test sera intéressant pour Eric Roy, qui retrouve à Bollaert son ancien club où il a passé deux saisons en tant que Manager sportif (2017-2019) : "c'est une équipe qui a vécu des choses fortes, qui a redécouvert la Ligue des champions. C'est une équipe qui a beaucoup de repères, d'automatismes, joue la même partition depuis de nombreux mois. Une équipe qui a séduit le football français dans sa globalité depuis deux, trois saisons. Tout ce qui leur arrive est justifié. Il est évident que pour nous, ce sera un gros défi d'être à la hauteur de cet adversaire samedi soir à Bollaert."

Roy-Haise : des similitudes… mais un contraste 

Et l'occasion, aussi, de retrouver son ami Franck Haise, qu'il apprécie grandement : "on a travaillé ensemble. À l'époque, j'étais directeur sportif (2017-2019), il s'occupait de la réserve. Je voyais que c'était un bon technicien. De là à imaginer la trajectoire qu'il a eue, je pense que même lui ne l'imaginait pas. Il a su saisir sa chance. Il s'est retrouvé à la tête de l'équipe. Et s'est retrouvé en deux matches en Ligue 1 du fait du Covid. C'est une histoire incroyable. Alors que, quelques mois avant, il m'avait demandé de le laisser partir parce qu'il voulait devenir l'adjoint de Luka Elsner en Belgique… Je ne l'ai pas laissé partir, il est resté à Lens. Les histoires sont quelquefois belles. C'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Les techniciens, c'est comme les joueurs. Il faut pouvoir leur donner l'opportunité d'exercer. Aujourd'hui, on voit que ce qu'il a pu construire avec Lens est assez extraordinaire."

Entre les deux hommes, plusieurs similitudes se dégagent, notamment celle de la gestion de l'humain. Parler leurs joueurs, échanger avec eux, les écouter, c'est un aspect de leur management qui se dégage. Les deux hommes sont également des personnes plutôt tempérées, sachant réagir à certaines situations du terrain avec sang-froid, même si les excès de colère peuvent faire partie de leur tempérament. Pour Eric Roy, l'épisode avec Paulo Fonseca lors d'un Lille-Brest. Pour Haise, ses divers coups de gueule en après match à cause du VAR.  

La manière de jouer rencontre également des ressemblances : miser sur un gardien fort et une défense solide pour garder la cage intacte et jouer en transitions rapides pour exploiter au mieux les potentielles opportunités. De là à définir Eric Roy de "petit" Franck Haise ? Comme pour Brest, Eric Roy est "un petit" par son effectif et le budget qu'il a eu cet été. Mais, dans l'absolu, les deux hommes – et les deux clubs – sont dans deux situations totalement opposées.

Lens était le résultat de plusieurs années de travail. Pour Brest, cela s'apparente plus à l'exploit. Lens réussit à maintenir cela dans le temps, étant donné que l'objectif d'atteindre l'Europe une année de plus est un objectif plus que possible. Pour les Bretons, il est plus facile de pronostiquer une descente aux enfers en 2024-2025 à cause des huit matches correspondant à l'Europe en plus dans son calendrier, que produire de nouveau ce constant en fin de saison. 

Pablo Gallego - Senior News Editor
Pablo Gallego - Senior News EditorFlashscore News France
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