Statistiquement, Brest et Nice partagent la mention de meilleure défense de Ligue 1. Avec 19 buts encaissés, les deux équipes ont su faire preuve d'une très belle défense en 26 journées et en ont chacune fait une force. Seulement, depuis que les défaites et les nuls pleuvent à Nice, l'efficacité de sa muraille est remise en question. Avec un Jean-Clair Todibo enchaînant les erreurs ou un Dante moins adroit qu'à l'habituel, celle-ci peine à s'ériger. D'autant plus que la récupération au milieu de terrain ne l'aide plus autant qu'en début de saison.
"Changer notre mentalité"
Depuis le début du mois de mars, l'OGCN a encaissé 7 buts toutes compétitions confondues. Pourtant, l'équipe du sud de la France peut se tarer d'avoir su résister aux autres clubs de Ligue 1 tout au long de la saison. De par leur capacité à gérer leur milieu de terrain ainsi que leur récupération, les hommes de Francesco Farioli ont limité les actions adverses.
Néanmoins, les performances actuelles traduisent une belle et nouvelle insécurité. Assez impactante en attaque, l'équipe limitait la casse en n'encaissant pas vraiment avant mars. Mais, ce temps semble révolu. "On a nos faiblesses", affirmait la semaine dernière Youssouf Ndayishimiye à Eurosport. "C'est vrai, parfois, quand on prend un but, on a l'impression qu'on n'y arrivera pas. Il faut changer notre mentalité".
A force de ne pas réussir la confiance en prend un coup, et la muraille s'effrite forcément. De plus, les esprits apparaissent comme ailleurs. En fin de contrat, Dante espère un signe de la direction. Todibo veut impressionner pour l'Euro, mais se retrouve à fauter et a même concédé un contre son camp face à Montpellier (2-1). Et contre Paris, la charnière centrale s'est disloquée sous les provocations adverses.
"Il y a beaucoup de frustration, beaucoup d'agacement, on met vraiment tous les ingrédients qu'il faut mettre pour aller de l'avant", s'est exprimé l'international français en zone mixte le week-end dernier. "La donne peut vite changer : une série de victoires et le classement changera. Nous sommes dans une position délicate, mais nous avons déjà montré à de multiples reprises que nous sommes une équipe avec du caractère, nous nous sommes relevés de bien pire. Rien n'est acté ".
Une trêve internationale à exploiter
Les deux dernières semaines du mois devraient faire du bien à l'entraîneur italien et ses recrues. Moins sollicités et en proie au repos, ainsi qu'à l'entraînement, des aspects devraient être revus et retravaillés avec plus d'approfondissement. Les Aiglons se mettraient donc dans de bonnes dispositions pour le sprint final et les huit matchs restant.
Car contre Lens ce samedi, rien ne sera facile. Les Niçois devront afficher une résistance importante dans tous les tiers du terrain, et effacer le souvenir de la défaite contre Paris (3-1) de ce mercredi. Une tâche compliquée lorsque l'on sait que le latéral rayonnant des derniers matchs - Melvin Bard - est forfait, et que la présence de Marcin Bulka n'est pas assurée.
"La chose la plus difficile, c'est de rester toujours lucide. Et d'avoir la tête uniquement orientée vers ce qui se passe sur le terrain. Mais tout ça s'est passé et réglé assez vite au final. Ça s'est terminé avec intelligence d'un côté mais aussi de l'amour", avait évoqué Francesco Farioli pour protéger Todibo dans les médias cette semaine. Mais, les véritablement changements dans les têtes et dans les pieds doivent survenir, si l'OGCN veut se relever définitivement avant la fin de la saison.
