L'Olympique de Marseille, le mange-entraîneur

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L'Olympique de Marseille, le mange-entraîneur
Longoria, Tudor et Ribalta, lors de la conférence de presse pour annoncer le départ du Croate.
Longoria, Tudor et Ribalta, lors de la conférence de presse pour annoncer le départ du Croate. AFP
Moins d'un an après son arrivée, Igor Tudor dirigera samedi à Ajaccio son dernier match avec l'OM et le départ du technicien croate vient confirmer à quel point le club marseillais est un environnement instable, au sein duquel les entraîneurs peinent à s'installer durablement.

Frank McCourt est propriétaire de l'OM depuis octobre 2016. Depuis cette date, Rudi Garcia, André Villas-Boas, Nasser Larguet pour un bref intérim, Jorge Sampaoli et Igor Tudor se sont installés sur le banc du club.

Seul Garcia y est resté plus de deux ans et Villas-Boas, Sampaoli et Tudor sont tous les trois partis de leur plein gré, même si pour des raisons différentes.

"Ces changements sont une conséquence de la dimension du club et une tendance forte du football moderne", a relativisé jeudi le président marseillais Pablo Longoria, interrogé sur la frénésie de mouvements observée à la tête de son équipe.

"Il n'y a pas de regret par rapport à ce qu'on a vécu. On remercie Igor, qui nous a donné la direction pour la suite. C'est quelqu'un de transparent et de sincère, avec qui on peut partager beaucoup de valeurs saines. Dans ces conditions, ça n'est pas de l'instabilité", a ajouté le dirigeant espagnol.

"J'en ai vu passer..." 

Capitaine de l'équipe et marseillais depuis quatre saisons, Valentin Rongier est bien placé pour analyser le phénomène et il a rappelé comme son président que "dans le foot moderne, très peu de coachs s'installent dans le temps".

"Ce sont les aléas du foot. C'est ma quatrième saison à l'OM et j'ai déjà vu quelques coachs passer… C'est maintenant à la direction du club de s'adapter pour continuer à aller de l'avant", a-t-il jugé jeudi.

"Il y a une exigence de résultats, de la pression. Je me rends compte de la difficulté d'être joueur ici à Marseille. Il faut être ambitieux et avoir de la personnalité. Et il y a encore plus de pression sur les coachs. Je peux comprendre qu'ils ne restent pas quatre ou cinq ans, même si avoir l'opportunité de coacher ou de jouer à l'OM, c'est exceptionnel", a-t-il ajouté.

Même s'il a simplement évoqué des raisons "professionnelles et privées" pour justifier son départ, Tudor a effectivement paru usé ces dernières semaines, peut-être frustré aussi par un contexte où les exigences du public sont à la fois immenses et parfois difficiles à décrypter, à l'image des sifflets qu'il a subis avant même son premier match.

Mouvement perpétuel 

Mais le Croate répète en tous cas depuis plusieurs semaines qu'il est fier de son bilan et du jeu proposé pendant sa saison marseillaise. "Il y a à la direction des gens compétents qui savent quelle est la route à suivre, ils n'ont pas besoin de mes conseils", a-t-il aussi dit jeudi, encadré par Longoria et le directeur du football Javier Ribalta.

"J'ai essayé de faire progresser la culture du travail. C'est fondamental. Sans ça un club ne progresse pas comme il doit. Il y a une belle base pour continuer. Je pense qu'à court terme, Marseille sera à sa place, qui est de gagner des trophées", a ajouté l'intransigeant Tudor.

La balle est donc de nouveau dans le camp de Longoria et Ribalta, friands de mercato et adeptes du mouvement perpétuel quand il s'agit des joueurs.

Avec le raccourcissement des cycles de travail des coachs, ils vont devoir encore être inventifs cet été et plusieurs noms circulent déjà, comme ceux de l'Argentin Marcelo Gallardo (libre), de l'Espagnol Marcelino (libre), proche de Longoria, de l'Italien Vincenzo Italiano (Fiorentina) ou, en L1, de Paulo Fonseca (Lille) et Franck Haise (Lens).

"Non, on n'a pas encore de piste. Igor est encore ici, on doit attendre les prochains jours", a pourtant assuré Ribalta jeudi. On n'est pas obligé de le croire.

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