Si un manager de LaLiga avait invité à la Reale Arena des investisseurs qui n'avaient jamais regardé un match de football auparavant - ce qui est très improbable, soit dit en passant - ils seraient certainement en colère et bloqueraient leur numéro. En effet, la Real Sociedad et Getafe ont donné, au cours du premier acte, un récital sur la manière de ne pas se créer d'occasions de but et d'ennuyer même leurs propres spectateurs.
La seule chose intéressante pour les supporters de toute la première mi-temps s'est produite dans les quatre dernières minutes. Melero López, après un examen du VAR, a décrété un penalty après un tacle de Djené sur Oyarzabal, que le capitaine de Saint-Sébastien a transformé en coup de pied de réparation. Un exemple de comment gâcher un penalty, en tirant doucement et au centre, apathique, comme le match, bien sûr. Un cadeau brutal pour Soria, qui s'est parfaitement accroché, ne lui enlevons pas ses mérites.
Mais heureusement pour le sport, il y a des joueurs différents, des joueurs qui font illusion là où il n'y a rien. Silva, le magicien d'Arguineguín, a fait une passe qui a laissé Brais Méndez seul devant le gardien de Geta. Soria ruinait une nouvelle fois les espoirs des locaux, mais son rebond n'était pas cadré et Oyarzabal, qui avait déjà glissé, jouait des coudes pour envoyer le ballon au fond des filets et rentrer à la pause avec le bon goût d'une avance de 1-0.
La première mi-temps avait été fade, avec une Real pressant haut sur le terrain, mais sans réelle menace offensive, et avec Geta bien positionné, avec Milla et Maksimovic menant le milieu de terrain, mais sans lien direct avec Unal, Mayoral et Munir. Quique devait changer le plan de jeu des Bleus et Blancs s'ils voulaient ramener quelque chose de positif de Donosti.
Il fallait donc prendre plus de risques et laisser des espaces à l'adversaire pour qu'il puisse contre-attaquer. C'est là que les hommes d'Imanol évoluent comme des poissons dans l'eau. Il faut attendre un quart d'heure pour voir Silva tester Soria de loin, puis Oyarzabal s'intercaler avec Mikel Merino, qui sert Kubo, lequel s'avance seul et porte facilement le score à 2-0. Ce but donne l'impression que le football est facile.
Getafe continuait à tenter sa chance, plus par élan que par jeu, mais Algobia et Mayoral se heurtaient tous deux à un Remiro qui réagissait de manière phénoménale. Et c'est ainsi que le match s'est terminé avec une victoire qui conforte la Real Sociedad à la 4e place et laisse les Madrilènes en dehors de la zone de relégation, mais dans une position très dangereuse.
