Actuellement 5ᵉ de Liga après 26 journées et 49 points au compteur, les Rojiblancos réalisent une superbe saison jusqu'ici. À la lutte notamment avec l'Atlético de Madrid pour la 4ᵉ place, ils ont perdu face au Betis le week-end dernier pour la première fois en championnat depuis plus d'un mois. Cela ne change en rien leur ambition et la dynamique risque de les pousser à croire à une qualification pour la prochaine C1.

Par ailleurs, c'est la première fois depuis la saison 2013-2014 que l'Athletic Club est aussi bien placé en championnat, avec un tel total de points, à ce stade de la compétition. Une statistique suffisamment significative pour comprendre l'ampleur du phénomène. 

Toutefois, une analyse détaillée permet de comprendre les différents facteurs de réussite des Basques. Surtout qu'il y a 11 ans, c'était déjà Ernesto Valverde qui était assis sur le banc.

De retour en Ligue des champions ?

"La stratégie affichée est de faire du match par match. Il y a forcément une part de long-terme dans les objectifs, mais l'équipe prend les matchs les uns après les autres et ça lui réussit bien, c'est une des grandes différences dans la physionomie par rapport aux autres saisons. Mais c'est clair que plus, on approche de la fin de saison en conservant cette position au classement plus l'espoir va grandir. L'équipe est bien consciente de faire une saison historique, sur les bases du dernier titre en Liga et de la dernière Copa de 1984, c'est ce qui les motive", nous apprend Ruben, supporter de l'Athletic Club et notamment fondateur de LigActu.

Et, ce n'est certainement pas étonnant. Les équipes qui ne sont généralement pas attendues à un tel niveau de performance misent sur la prudence et préfèrent garder la tête froide pour ne pas s'enflammer. En l'occurrence, ce club a toujours eu en lui l'âme pleine de ferveur et les derniers résultats montrent bien qu'ils sont capables de réaliser de grandes choses.

Cette semaine, ils ont éliminé l'Atlético de Madrid en demi-finale de Copa del Rey et défieront le RCD Majorque à Séville pour espérer soulever un trophée qu'ils attendent depuis de nombreuses décennies. C'est pourquoi le championnat pourrait devenir un objectif secondaire. 

Défaits quatre fois par le FC Barcelone et une autre par le rival de la Real Sociedad ces quinze dernières années, l'équipe de Valverde va tout donner pour sortir victorieux. 

"Ernesto Valverde est le grand artistan de la saison qu'on réalise. Beaucoup de joueurs font une saison exceptionnelle, et on sait bien qu'on bon coach ne suffit pas si l'effectif ne suit pas, mais sa patte est clairement marquée sur l'équipe. Il faut se dire que l'effectif actuel est, à quelques changements près, sensiblement le même avec celui des dernières saisons. Autrement dit, avec celui qui a multiplié les échecs. Son plan de jeu est défini, se répète certes, mais est exécuté avec finesse, donc il marche et surtout, il a soudé le groupe plus que jamais. Il ne faut pas oublier que c'est quelqu'un de la maison et qui connaît bien le club, en plus d'être adoré par les supporters", indique Ruben à propos de Valverde.

L'ancien entraîneur du Barça était là en 2015 lors de la défaite en finale, mais il n'était pas encore revenu au Pays Basque en 2020 et 2021. Cela ne signifie pas qu'il est l'homme providentiel pour faire gagner un trophée à l'Athletic Club, mais il ne serait pas étonnant qu'il y parvienne. 

D'autant que les joueurs qu'ils disposent sont, pour certains, très talentueux et nourrissent forcément beaucoup d'espoir parmi les supporters. Il y a notamment Nico Williams et Oihan Sancet, mais selon Ruben, "il y a un paquet de joueurs qui arrive : Jauregizar, Unai Gomez, Imanol, Adu Ares, Beñat Prados… On peut même citer Julen Aguirrezabala, gardien en Copa et doublure d'Unai Simon en championnat qui est excellent, ou même les centraux Vivian et Paredes qui ont merveilleusement succédé à Iñigo Martinez et Yeray, qu'on pensait indéboulonnables, en très peu de temps".

"Les motifs d'espoir pour les prochaines années du club sont réels, sachant que quasiment tous ces joueurs sont formés ici. Une preuve aussi que, contrairement à ce qu'on entend trop souvent, la philosophie locale n'est pas un frein du tout aux performances du club, bien au contraire, c'est une vraie force !", conclut Ruben. Rendez-vous ce dimanche pour voir si Valverde et son beau collectif arriveront à renverser Barcelone.