Ligue A : la Pologne en favori
Il y en avait quatre, il n'en reste plus que deux, qui ira à l'Euro en Allemagne cet été entre la Pologne et le Pays de Galles ? Favoris selon les bookmakers, les hommes de Michał Probierz arrivent à Cardiff avec un statut à respecter. Jeudi, ils ont disposé de l'Estonie plutôt facilement (5-1) et il n'y a donc plus qu'une marche à gravir avant de disputer un cinquième Championnat d'Europe de suite.
Portée par Robert Lewandowski, la Pologne sait qu'elle risque de vivre sa dernière compétition majeure avec le serial buteur du FC Barcelone. À 35 ans, l'ancien canonnier du Bayern Munich détient tous les records d'une sélection pourtant chargée d'histoires aux grands joueurs. Capitaine et meilleur buteur, le plus capé des Polonais n'a pas marqué la semaine dernière, mais a délivré la passe décisive pour le troisième but. Plus globalement, il ne semble plus aussi rayonnant qu'avant, mais il va tout faire pour passer l'obstacle gallois et espérer prendre sa revanche sur l'équipe de France en phase de poules.
En effet, rappelons que les Bleus joueront l'Autriche, puis les Pays-Bas et enfin le vainqueur de cette finale de la Ligue A. Pour les supporters français, ce match est à scruter tout particulièrement, malgré le fait que ces deux sélections ne semblent pas menacer directement la qualification pour les 8ᵉˢ de finale.
Évidemment, l'échéance est encore très lointaine, mais il, va être intéressant, à Cardiff, de voir en action ces deux collectifs qui ont finalement déroulé en demi-finale. L'équipe entraînée par Rob Page a tout de même gagné 4-1 contre la Finlande et va pouvoir compter sur son public survolté afin de maximiser ses chances de qualification. Même sans Gareth Bale, l'espoir est permis pour une nation désormais représentée par une nouvelle génération talentueuse.
D'un côté Lewandowski, Piotr Zieliński, Wojciech Szczesny et Przemyslaw Frankowski et de l'autre, Brennan Johnson, Ethan Ampadu, Harry Wilson, Ben Davies ou encore Aaron Ramsay : le match s'annonce palpitant.
Ligue B : un nouvel exploit islandais ?
En 2016, ils s'étaient révélés aux yeux de l'Europe, voire du monde, les Islandais avaient atteint les quarts de finale de l'Euro, en battant notamment l'Angleterre au sortir de la phase de groupes. Presque huit ans plus tard, le soufflet est retombé après un renouvellement de génération et deux échecs en campagne qualificative pour l'Euro 2020 et la Coupe du monde 2022.
Mais, en éliminant Israël jeudi, l'Islande emmenée par le Norvégien Åge Hareide peut de nouveau rêver. Elle n'est qu'à une rencontre de disputer le troisième tournoi majeur de son histoire. Sauf qu'en face se dresse l'Ukraine, une sélection qui a encore progressé ces derniers mois grâce à l'émergence de certains éléments comme Mykhailo Mudryk, Andrey Lunin, Artem Dobvyk et Georgiy Sudakov. Malgré le fait qu'ils ont trouvé la solution en toute fin de match en Bosnie, les Ukrainiens vont aborder cette finale dans la peau du favori.
Quart de finaliste lors du dernier Euro, mais non-qualifié pour le Mondial qatari, l'Ukraine doit donc revenir sur le devant de la scène internationale.
En face, l'objectif est de donner le maximum, tout en ayant l'idée sous-jacente de réaliser l'exploit. Car, finalement, là est l'essence de cette petite sélection. Pour cela, les expérimentés Sverrir Ingi Ingason et Victor Pálsson seront chargés d'encadrer la jeunesse talentueuse incarnée par Albert Guðmundsson, Orri Óskarsson, Arnór Sigurðsson et Hákon Arnar Haraldsson.
Ligue C : le match d'une vie
2-0 d'un côté face au Luxembourg, 5-0 de l'autre face au Kazakhstan, la Géorgie accueille la Grèce ce mardi dans le cadre du match le plus important de son histoire. La sélection de Willy Sagnol n'est plus qu'à une rencontre d'une qualification historique. Jamais les Géorgiens n'ont disputé de tournoi majeur. Le faire pour la première fois devant son public, à Tbilissi, serait donc incroyable.
On le sait, Khvicha Kvaratskhelia est là pour jouer le rôle de leader et même s'il n'a pas joué lors de la demi-finale, il va tenter de porter les espoirs de son pays sur ses épaules. Toutefois, si l'on doit évoquer le terrain, il s'avère que la Géorgie va relever un sacré défi, car la Grèce surfe sur une belle vague et souhaite, elle aussi, rejouer une grande compétition internationale.
La dernière fois que le Bateau Pirate s'est frotté aux meilleures sélections, c'était lors de la Coupe du monde 2014 et une défaite restée dans l'histoire contre le Costa Rica en 8ᵉ de finale.
En démonstration jeudi, les Grecs chapeautés par Gustavo Poyet arrivent en confiance grâce à des individualités qui pourraient bien refaire la différence à Tbilissi. Konstantinos Tsimikas, Dimitrios Kourbelis, Georgios Masouras et Anastasios Bakasetas incarnent la fin de cycle d'une génération qui veut enfin se voir récompenser par ses efforts.
