Éliminée successivement par le Portugal, en 2011, par l'Irlande, en 2015, et par l'Irlande du Nord, en 2020, la Bosnie-Herzégovine s'apprête à disputer une nouvelle fois les barrages qualificatifs d'un Euro. Et, de façon certaine, c'est la dernière chance pour la génération d'Edin Džeko de disputer un tournoi majeur.
La seule phase finale jouée, c'était en 2014, lors de la Coupe du monde au Brésil et ça ne s'était pas très bien passé. Au buteur du Fenerbahçe de saisir l'opportunité de briller une dernière fois avec sa sélection…
Marquer encore un peu plus l'histoire de son pays
Il est le meilleur buteur avec 65 buts et le plus capé avec 133 rencontres disputées, Džeko est indubitablement le plus grand joueur de l'histoire de la Bosnie-Herzégovine. Statiquement, il a toujours porté les siens dans les éliminatoires - 42 buts et 18 passes décisives en 80 matches -, également en Ligue des nations, en parvenant à faire grimper la Bosnie en Ligue A, ainsi qu'à ce fameux Mondial 2014 lors duquel il trouve le chemin des filets face à l'Iran.
Si l'ancien buteur de Wolfsburg, Manchester City, de la Roma et de l'Inter réussit, à 38 ans, à qualifier son pays pour son premier Euro, son héritage serait encore plus impressionnant. À noter que si la Bosnie passe donc l'obstacle Ukraine, puis celui d'Israël ou Islande, elle tomberait dans le groupe de la Belgique, de la Slovénie et de la Roumanie. D'emblée, ce n'est pas infamant de croire en les chances de qualification en Allemagne si les Zmajevi y sont en juin prochain.
Malgré le fait qu'il ne soit plus un attaquant de classe mondiale depuis plusieurs saisons, Dzeko reste un buteur avec beaucoup de qualités. Il l'a prouvé chez les Nerazzurri entre 2021 et 2023 et là tout récemment avec le Fenerbahçe. Certes, le niveau est moins élevé en Turquie, mais être le canonnier attitré d'une équipe qui joue le titre reste un sacré accomplissement à un tel âge. Dans l'histoire récente, sa carrière fait penser à celle de Zlatan Ibrahimović – avec les blessures en moins. Au-delà de son leadership dans le vestiaire et de son immense expérience, le capitaine Dzeko est tout à fait capable de se montrer décisif dès ce jeudi face à l'Ukraine.
Certes, lui et ses coéquipiers n'arrivent pas dans la peau du favori étant donné les récentes références adverses, en plus de la nouvelle génération prometteuse que possède l'Ukraine dans ses rangs, mais ils peuvent évidemment y croire.
Car, Dzeko n'est pas le seul rescapé de sa génération. Convoqué par le sélectionneur Savo Milošević – arrivé en septembre dernier –, Miralem Pjanić est toujours là, dans la peau du vice-capitaine. Derrière, d'autres joueurs d'expérience comme Sead Kolašinac, Rade Krunić et Ibrahim Šehić sont également présents.
Enfin, la toute nouvelle génération, dont la figure de proue est probablement le buteur Ermedin Demirović, est relativement prometteuse avec des noms comme Benjamin Tahirović (Ajax), Anel Ahmedhodžić (Sheffield United) et Amar Dedić (RB Salzburg). L'alliage pourrait finalement prendre au moment crucial. Et, comme on le dit souvent, dans une grande compétition internationale, un groupe peut aller loin lorsqu'il est constitué de façon équilibrée...
